Ce sont des femmes et des hommes qui font la politique donc « Partout où
il y a des hommes il y a de l’hommerie ». (Saint François de Salles)
Marine Le Pen fera des voix mais peut-être pas autant que nous le pensons.
François Fillon fera des voix mais peut-être pas autant que nous le pensons.
Le candidat écologique ne fera pas beaucoup de voix. L’électorat
écologiste va se diviser, une partie va aller vers Mélanchon, l’autre
partie vers Macron.
S’il n’y a pas de candidat centriste il est possible que l’électorat centriste aille vers Macron.
Manuel Valls ferat-il un bon score? Ou connaîtra-t-il le sort d’Hillary Clinton, de Nicolas Sarkozy, d’Alain
Juppé, de Mattéo Renzi?
Une partie de l’électorat socialiste va aller vers Mélanchon et une autre partie vers Macron.
Mélanchon fera des voix mais peut-être pas autant que nous pensons.
L’extrême gauche ne fera pas beaucoup de voix.
Comment se fera la majorité qui gouvernera notre pays ensuite? Qui peut m’aider à y voir clair?
Dernier remarque et non la moindre, les médias peuvent dire, écrire,
montrer ce qu’ils veulent, les électeurs font ce qu’ils veulent ensuite
dans l’isoloir. Et ils se déterminent sans doute en fonction de ce
qu’ils vivent dans leur quotidien.
mardi 6 décembre 2016
dimanche 4 décembre 2016
mardi 29 novembre 2016
Sa jeunesse, sa gentillesse et son calme nous réconfortent.
Nous étions cinq cents, six cents, peut-être plus, réunis le dimanche 27 novembre 2016 dans l'Eglise de Casteljaloux pour accompagner Dominique Raffray dans son ordination diaconale.
Monseigneur Herbreteau a rappelé que nous n'avons plus le temps d'avoir le temps, nous n'aimons pas attendre; nous sommes toujours en mouvement dans une agitation trépidante, une forme de fuite en avant qui nous enlève le goût de Dieu.
Eh bien pendant deux heures nous avons pris le temps d'écouter la présentation du chemin vers la prêtrise de Dominique. Nous avons pris le temps d'écouter et méditer les lectures des textes du prophète Isaïe et de Saint Paul. Nous avons pris le temps de chanter. Et quand une foule aussi nombreuse chante, les vibrations sonores qui montent de nous caressent les corps et les coeurs. C'est prenant.
Nous avons sagement attendu la fin de la cérémonie pour nous approcher de Dominique et lui dire quelques mots. "Ta jeunesse, ta gentillesse et ton calme nous réconfortent".
Après deux heures de cérémonie passées très vite nous avons prolongé ces moments de paix et de non violence par un pot de l'amitié à la salle de La Bartère suivi d'un repas "panier partagé".
Alors que souvent nous avons l'impression d'un manque de prêtres, dimanche il fallait plusieurs mains pour compter sur les doigts les prêtres présents venus entourer Dominique.
« Nous avons besoin de prêtres pour renouveler le monde. » (Saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars, 1786/1859)
Monseigneur Herbreteau a rappelé que nous n'avons plus le temps d'avoir le temps, nous n'aimons pas attendre; nous sommes toujours en mouvement dans une agitation trépidante, une forme de fuite en avant qui nous enlève le goût de Dieu.
Eh bien pendant deux heures nous avons pris le temps d'écouter la présentation du chemin vers la prêtrise de Dominique. Nous avons pris le temps d'écouter et méditer les lectures des textes du prophète Isaïe et de Saint Paul. Nous avons pris le temps de chanter. Et quand une foule aussi nombreuse chante, les vibrations sonores qui montent de nous caressent les corps et les coeurs. C'est prenant.
Nous avons sagement attendu la fin de la cérémonie pour nous approcher de Dominique et lui dire quelques mots. "Ta jeunesse, ta gentillesse et ton calme nous réconfortent".
Après deux heures de cérémonie passées très vite nous avons prolongé ces moments de paix et de non violence par un pot de l'amitié à la salle de La Bartère suivi d'un repas "panier partagé".
Alors que souvent nous avons l'impression d'un manque de prêtres, dimanche il fallait plusieurs mains pour compter sur les doigts les prêtres présents venus entourer Dominique.
« Nous avons besoin de prêtres pour renouveler le monde. » (Saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars, 1786/1859)
Première rencontre avec Dominique sur la route menant au couvent de Vaylats, Lot.
Division, désunion, destruction.
Mon dictionnaire me donne comme définition du diable:
« celui qui divise, désunit, détruit ».
J’ai parfois l’impression que le diable est aux commandes du Monde depuis quelques années.
La gauche en France est divisée, désunie, détruite par les années Mitterrand et par les années Hollande sur le plan intérieur et par le stalinisme sur le plan extérieur.
Elle ne fait plus rêver les foules. Elle n’a plus de projet utopique enthousiasmant.
Et pour le moment les voix les déçus de gauche n’ont pas trouvé de porte-parole.
François Fillon (encore un François :-) ) sera peut-être notre prochain président de la République. Si la droite lepéniste, sarkoziste, juppéiste et la droite centriste ne lui savonnent pas la planche. Personnellement je le trouve moins pire que Donald Trump et Hillary Clinton.
J’aimerais que notre pays sorte des guerres et des querelles intestines. Et qu’il retrouve un peu de paix à l’extérieur et à l’intérieur. C’est pas gagné.
J’ai parfois l’impression que le diable est aux commandes du Monde depuis quelques années.
La gauche en France est divisée, désunie, détruite par les années Mitterrand et par les années Hollande sur le plan intérieur et par le stalinisme sur le plan extérieur.
Elle ne fait plus rêver les foules. Elle n’a plus de projet utopique enthousiasmant.
Et pour le moment les voix les déçus de gauche n’ont pas trouvé de porte-parole.
François Fillon (encore un François :-) ) sera peut-être notre prochain président de la République. Si la droite lepéniste, sarkoziste, juppéiste et la droite centriste ne lui savonnent pas la planche. Personnellement je le trouve moins pire que Donald Trump et Hillary Clinton.
J’aimerais que notre pays sorte des guerres et des querelles intestines. Et qu’il retrouve un peu de paix à l’extérieur et à l’intérieur. C’est pas gagné.
dimanche 13 novembre 2016
Voix du peuple voix de Dieu?
« Dès lors, M. Trump, tout en cultivant un style anti-système, serait la quintessence du système. »
Je partage ce point de vue.
(Source: https://maximetandonnet.wordpress.com/2016/11/11/systeme-antisysteme/)
Et pour ce qui du peuple qui a toujours raison pour moi il n’existe pas ,tout comme la gauche n’existe pas, la droite n’existe pas. Il existe des peuples au sein d’un même peuple, des gauches, des droites au sein de la gauche et de la droite. Certains aiment le peuple qui se détourne de la gauche, fustige les élites, les intellectuels, les journalistes les politiciens; le peuple qui soutient Franco, Salazar, Pinochet, Berlusconi. En général ils aiment moins le peuple qui coupe les têtes, qui soutient les révolutionnaires transformant leur pays en goulag. Et vice versa. Certains aiment le peuple qui fait des révolutions d’octobre ou de printemps mais n’aiment pas le peuple qui etc…etc…
Le peuple c’est vous , c’est moi, c’est nous. Il peut s’emballer pour les uns ou les autres. Crier vive le roi, à mort le roi. Vive Pétain à mort De Gaulle puis le contraire quelques années plus tard. S’emballer pour Obama hier et aujourd’hui pour Trump. Porter au pinacle une idole, un sportif, un chef suprême un jour et le laisser mourir dans la misère le lendemain (je pense au Général Boulanger) . Le peuple peut se tromper comme tout un chacun. Napoléon III a fait un triomphe électoral aux cinq référendums qu’il a organisés. Cela s’est terminé par le désastre de 1871. Etc…etc…
Vox populi vox dei pas si sûr que ça.
(Voix du peuple voix de Dieu)
Je partage ce point de vue.
(Source: https://maximetandonnet.wordpress.com/2016/11/11/systeme-antisysteme/)
Et pour ce qui du peuple qui a toujours raison pour moi il n’existe pas ,tout comme la gauche n’existe pas, la droite n’existe pas. Il existe des peuples au sein d’un même peuple, des gauches, des droites au sein de la gauche et de la droite. Certains aiment le peuple qui se détourne de la gauche, fustige les élites, les intellectuels, les journalistes les politiciens; le peuple qui soutient Franco, Salazar, Pinochet, Berlusconi. En général ils aiment moins le peuple qui coupe les têtes, qui soutient les révolutionnaires transformant leur pays en goulag. Et vice versa. Certains aiment le peuple qui fait des révolutions d’octobre ou de printemps mais n’aiment pas le peuple qui etc…etc…
Le peuple c’est vous , c’est moi, c’est nous. Il peut s’emballer pour les uns ou les autres. Crier vive le roi, à mort le roi. Vive Pétain à mort De Gaulle puis le contraire quelques années plus tard. S’emballer pour Obama hier et aujourd’hui pour Trump. Porter au pinacle une idole, un sportif, un chef suprême un jour et le laisser mourir dans la misère le lendemain (je pense au Général Boulanger) . Le peuple peut se tromper comme tout un chacun. Napoléon III a fait un triomphe électoral aux cinq référendums qu’il a organisés. Cela s’est terminé par le désastre de 1871. Etc…etc…
Vox populi vox dei pas si sûr que ça.
(Voix du peuple voix de Dieu)
vendredi 11 novembre 2016
Le touriste exige, le pélerin remercie.
Lorsque nous marchons en tant que pélerin vers Saint-Jacques de Compostelle, nous avons le temps de nous poser de stupides questions du genre: "Pourquoi parvenons-nous tous à nous entendre et à vivre en harmonie sur le "Camino" (1), et pas dans le monde?"
Sur le Camino, il y a des personnes de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les langues, de toutes les cultures et de toutes les convictions. J'y ai vécu en parfaite harmonie avec les autres car chacun tenait autant compte d'autrui que de soi-même. Et cela sans efforts. Quelques exemples: nous partagions notre nourriture, nous cédions volontiers nos onguents, nos crèmes et autres pansements anti-ampoules, nous nettoyions les sanitaires après usage, nous proposions de porter une partie du sac de ceux qui peinaient, nous cédions notre lit du bas aux plus âgés dans les gîtes équipés de lits superposés. Echanges permanents, sourire rayonnants, regards complices. Tout cela coulait de source, se passait spontanément et dans la bonne humeur.
Quand la vie en commun est fluide et bouillonnante, elle est pure comme l'eau d'un torrent.
Quand nous nous cantonnons dans la mare de notre égoïsme, la vie stagne et croupit.
Que faut-il faire pour que la vie quotidienne soit également une fête de tous les instants? La vie n'est-elle pas un grand Camino où l'arrivée sera ce moment immensément important qu'est la mort? Il est crucial de nous forcer à garder notre spontanéité, à garder notre sens de l'humour, à ne pas nous laisser dévorer par des sollicitations de toutes sortes, d'éteindre notre télévision, de parler et de rire avec les autres, de nous contenter de plaisirs simples, de recevoir les amis moins formellement, de ne pas accumuler, de moins acheter car nous "portons" tout ce que nous possédons et tout marcheur sait que pour avancer librement il faut garder son sac léger; il est crucial de sourire, c'est vecteur d'énergie, de se ressourcer dans des lieux de prière, de silence et de méditation, de se retirer du monde pendant quelques jours pour régénérer.
Le pélerinage est un chemin où nous pouvons être seul ou en groupe selon notre humeur. Il faut pouvoir alterner les deux approches. Il faut apprivoiser ses larmes, ses émotions. Il faut se prendre en amitié et sourire de ses petits défauts. La vie sur le Camino est simple, très simple. Efforçons-nous dès lors de simplifier notre vie au maximum. Ne gardons que l'essentiel. Travail de tri difficile certes mais indispensable pour avancer. Soyons légers!
Soyons également accueillants par rapport aux évènements et aux autres. Beaucoup de gîtes en Espagne ont une affichette: "Le touriste exige, le pèlerin remercie". Remercions la vie pour ce que nous avons au lieu de convoiter de façon infantile ce que nous n'avons pas. Même quand il pleuvait des cordes, que le vent arrachait nos ponchos, que nos pieds glissaient en tous sens dans la boue, que les douches étaient froides le soir au gîte, nous riions et nous avions le sentiment d'une forte et belle journée.
Nous avons aucun pouvoir sur les évènements qui viennent à nous mais nous avons le pouvoir de changer notre attitude vis-à-vis de ces évènements.
Encourageons-nous les uns les autres à nous battre sans cesse pour vivre heureux. Nous le méritons!
(Témoignage d'un pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle)
(1) Camino: le chemin.
Sur le Camino, il y a des personnes de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les langues, de toutes les cultures et de toutes les convictions. J'y ai vécu en parfaite harmonie avec les autres car chacun tenait autant compte d'autrui que de soi-même. Et cela sans efforts. Quelques exemples: nous partagions notre nourriture, nous cédions volontiers nos onguents, nos crèmes et autres pansements anti-ampoules, nous nettoyions les sanitaires après usage, nous proposions de porter une partie du sac de ceux qui peinaient, nous cédions notre lit du bas aux plus âgés dans les gîtes équipés de lits superposés. Echanges permanents, sourire rayonnants, regards complices. Tout cela coulait de source, se passait spontanément et dans la bonne humeur.
Quand la vie en commun est fluide et bouillonnante, elle est pure comme l'eau d'un torrent.
Quand nous nous cantonnons dans la mare de notre égoïsme, la vie stagne et croupit.
Que faut-il faire pour que la vie quotidienne soit également une fête de tous les instants? La vie n'est-elle pas un grand Camino où l'arrivée sera ce moment immensément important qu'est la mort? Il est crucial de nous forcer à garder notre spontanéité, à garder notre sens de l'humour, à ne pas nous laisser dévorer par des sollicitations de toutes sortes, d'éteindre notre télévision, de parler et de rire avec les autres, de nous contenter de plaisirs simples, de recevoir les amis moins formellement, de ne pas accumuler, de moins acheter car nous "portons" tout ce que nous possédons et tout marcheur sait que pour avancer librement il faut garder son sac léger; il est crucial de sourire, c'est vecteur d'énergie, de se ressourcer dans des lieux de prière, de silence et de méditation, de se retirer du monde pendant quelques jours pour régénérer.
Le pélerinage est un chemin où nous pouvons être seul ou en groupe selon notre humeur. Il faut pouvoir alterner les deux approches. Il faut apprivoiser ses larmes, ses émotions. Il faut se prendre en amitié et sourire de ses petits défauts. La vie sur le Camino est simple, très simple. Efforçons-nous dès lors de simplifier notre vie au maximum. Ne gardons que l'essentiel. Travail de tri difficile certes mais indispensable pour avancer. Soyons légers!
Soyons également accueillants par rapport aux évènements et aux autres. Beaucoup de gîtes en Espagne ont une affichette: "Le touriste exige, le pèlerin remercie". Remercions la vie pour ce que nous avons au lieu de convoiter de façon infantile ce que nous n'avons pas. Même quand il pleuvait des cordes, que le vent arrachait nos ponchos, que nos pieds glissaient en tous sens dans la boue, que les douches étaient froides le soir au gîte, nous riions et nous avions le sentiment d'une forte et belle journée.
Nous avons aucun pouvoir sur les évènements qui viennent à nous mais nous avons le pouvoir de changer notre attitude vis-à-vis de ces évènements.
Encourageons-nous les uns les autres à nous battre sans cesse pour vivre heureux. Nous le méritons!
(Témoignage d'un pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle)
(1) Camino: le chemin.
mardi 8 novembre 2016
La Toussaint.
Impossible de voir cette « fête » comme un événement joyeux.
Pas de bonbon ni de citrouille grimaçante.
Je
scrute la route humide pendant que me pensées grésillent aussi fort que
la radio.
Les mains sur le volant, je pense à vous, mes Absents.
Mes
Absents dont la présence me réchauffe un peu chaque jour.
Vous êtes
dans ces petites gouttes de pluie glissant sur le pare-brise.
Vous êtes
sans doute ces feuilles jaunissantes qui s’envolent sur des chemins
terreux.
Vous êtes ces arbres aux branches alambiquées et fines, laissant les rayons du soleil vous traverser.
Mes Absents, au regard bienveillant d’une nature automnale.
Inès Bourgeois.
mardi 25 octobre 2016
La mondialisation de la prostitution.
Un beau matin d’automne, nous quittons notre maison et notre campagne
en voiture pour nous rendre dans une grande ville portuaire de France.
Une heure trente plus tard, nous nous garons devant le local d'une
association catholique qui va à la rencontre des personnes vivant dans
et de la rue. Nous ouvrons portes et fenêtres, vidons la boîte aux
lettres, trions le courrier, faisons un peu de ménage dedans et dehors. Avec des gants jetables, nous ramassons sur le
trottoir de notre devant de porte préservatifs usagés, canettes en alu, papiers de bonbons et de
gâteaux, lingettes pour nettoyer les bébés.
A midi trente nous refermons le local pour nous rendre au restaurant le plus proche. Nous traversons un parc municipal où se trouve une petite cabane en bois remplie d'étagères sur lesquelles des passants déposent des livres dont ils n'ont plus usage. "Tout ce qui n'est pas donné est perdu" dit une affiche. Nous y laissons trois cartes de visite de notre association. Pendant le repas, la responsable du restaurant vient plusieurs fois nous parler. Elle sait qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Elle nous dit qu'elle entend beaucoup de critiques dans son resto à l'égard des jeunes femmes qui se prostituent dans le quartier. Elles sont trop bruyantes, envahissantes, peu discrètes, provocatrices. Sur un côté de la place il y a une école maternelle et sur l'autre côté une école primaire. Elles sont encore là "au travail" le matin à huit heures, quand les jeunes mamans emmènent leurs enfants à la garderie. « Le mécontentement gagne du terrain » nous dit-elle.
Le repas terminé, nous regagnons notre local. Nous consultons et rangeons livres, dvd et cd concernant la prostitution. Nous téléphonons et rédigeons des courriers. En milieu d'après-midi, nous nous accordons une heure de pause pour marcher en ville.Nous nous rendons dans un bar dont la propriétaire connaît notre association. Elle a pour clientes des femmes de tout âge et de toute nationalité qui se prostituent dans les ruelles du quartier. Elle nous interpelle et nous fait part de ses observations. « Il y a toujours autant de prostituées malgré la nouvelle loi qui punit le client. Il faut s’attaquer aux proxénètes »; elle nous indique l’hôtel où ils séjournent en toute tranquillité. Nous l’écoutons. Puis, nos consommations terminées, nous regagnons le local de l’association. Il est 17h30. C’est une belle journée ensoleillée d’automne. Je reste dehors devant l’entrée, au soleil.
Un vieux monsieur qui marche sur le trottoir m’accoste. Il me demande si je suis prêtre. Je lui dis non mais que s’il veut se confesser je l’écouterai avec bienveillance. Il sourit. Son visage est malicieux et lumineux. Il est du quartier. Il connaît le but de notre association. Il me dit combien il trouve ces femmes belles et jeunes. Mais, ajoute-t-il, « Aujourd’hui je ne peux plus aller avec elles. Il me faudrait du Viagra et j’ai peur pour mon cœur ! » Il me raconte les maisons closes de sa jeunesse. Je lui parle de mon enfance et de mon adolescence à 21 kms d’une très grande base militaire américaine de l’OTAN, bordée de bars remplis de prostituées. Notre discussion terminée nous nous saluons. Il repart à pieds vers le parc municipal.
Il est maintenant 18h. Quelques jeunes femmes arrivent et se préparent. Elles changent de tenues vestimentaires derrière une murette, des voitures, un camion. Elles mettent leurs vêtements de ville dans des poches en plastique qu’elles dissimulent ici et là. A partir de 19 heures une vague plus importante encore arrive. A partir de 20h elles sont en place dans le quartier jusqu’au lendemain matin 8h.
Par équipes de deux, nous partons à leur rencontre; tantôt bien reçus, tantôt rejetés. Selon les endroits, nous découvrons des roumaines, bulgares, ukrainiennes, kosovares, gitanes, turques. Rares sont les françaises. Il y a des rues avec une forte présence de jeunes, voire très jeunes africaines. Lorsque nous leur demandons leur âge, elles nous répondent toujours par des âges au-dessus de 18 ans. Il nous arrive d’en douter.
Nous communiquons souvent en Anglais car beaucoup de ces jeunes femmes parlent peu le Français. Nous essayons de leur faire connaître l’association catholique qui nous emmène vers elles, nous leur parlons également d’autres organismes qui peuvent les aider pour apprendre le Français ou pour accéder à des soins médicaux. La principale difficulté de cette démarche vient du fait que ces jeunes femmes sont constamment déplacées et que d’une fois à l’autre nous ne rencontrons pas les mêmes personnes : manifestement elles ne se prostituent pas de leur plein gré.
Nous espérons néanmoins témoigner d’un regard d’humanité et de bienveillance à leur égard car le sort qui leur est fait est inhumain.
« La prostitution n’est pas le plus vieux métier du monde mais le plus vieil esclavage du monde. »
A midi trente nous refermons le local pour nous rendre au restaurant le plus proche. Nous traversons un parc municipal où se trouve une petite cabane en bois remplie d'étagères sur lesquelles des passants déposent des livres dont ils n'ont plus usage. "Tout ce qui n'est pas donné est perdu" dit une affiche. Nous y laissons trois cartes de visite de notre association. Pendant le repas, la responsable du restaurant vient plusieurs fois nous parler. Elle sait qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Elle nous dit qu'elle entend beaucoup de critiques dans son resto à l'égard des jeunes femmes qui se prostituent dans le quartier. Elles sont trop bruyantes, envahissantes, peu discrètes, provocatrices. Sur un côté de la place il y a une école maternelle et sur l'autre côté une école primaire. Elles sont encore là "au travail" le matin à huit heures, quand les jeunes mamans emmènent leurs enfants à la garderie. « Le mécontentement gagne du terrain » nous dit-elle.
Le repas terminé, nous regagnons notre local. Nous consultons et rangeons livres, dvd et cd concernant la prostitution. Nous téléphonons et rédigeons des courriers. En milieu d'après-midi, nous nous accordons une heure de pause pour marcher en ville.Nous nous rendons dans un bar dont la propriétaire connaît notre association. Elle a pour clientes des femmes de tout âge et de toute nationalité qui se prostituent dans les ruelles du quartier. Elle nous interpelle et nous fait part de ses observations. « Il y a toujours autant de prostituées malgré la nouvelle loi qui punit le client. Il faut s’attaquer aux proxénètes »; elle nous indique l’hôtel où ils séjournent en toute tranquillité. Nous l’écoutons. Puis, nos consommations terminées, nous regagnons le local de l’association. Il est 17h30. C’est une belle journée ensoleillée d’automne. Je reste dehors devant l’entrée, au soleil.
Un vieux monsieur qui marche sur le trottoir m’accoste. Il me demande si je suis prêtre. Je lui dis non mais que s’il veut se confesser je l’écouterai avec bienveillance. Il sourit. Son visage est malicieux et lumineux. Il est du quartier. Il connaît le but de notre association. Il me dit combien il trouve ces femmes belles et jeunes. Mais, ajoute-t-il, « Aujourd’hui je ne peux plus aller avec elles. Il me faudrait du Viagra et j’ai peur pour mon cœur ! » Il me raconte les maisons closes de sa jeunesse. Je lui parle de mon enfance et de mon adolescence à 21 kms d’une très grande base militaire américaine de l’OTAN, bordée de bars remplis de prostituées. Notre discussion terminée nous nous saluons. Il repart à pieds vers le parc municipal.
Il est maintenant 18h. Quelques jeunes femmes arrivent et se préparent. Elles changent de tenues vestimentaires derrière une murette, des voitures, un camion. Elles mettent leurs vêtements de ville dans des poches en plastique qu’elles dissimulent ici et là. A partir de 19 heures une vague plus importante encore arrive. A partir de 20h elles sont en place dans le quartier jusqu’au lendemain matin 8h.
Par équipes de deux, nous partons à leur rencontre; tantôt bien reçus, tantôt rejetés. Selon les endroits, nous découvrons des roumaines, bulgares, ukrainiennes, kosovares, gitanes, turques. Rares sont les françaises. Il y a des rues avec une forte présence de jeunes, voire très jeunes africaines. Lorsque nous leur demandons leur âge, elles nous répondent toujours par des âges au-dessus de 18 ans. Il nous arrive d’en douter.
Nous communiquons souvent en Anglais car beaucoup de ces jeunes femmes parlent peu le Français. Nous essayons de leur faire connaître l’association catholique qui nous emmène vers elles, nous leur parlons également d’autres organismes qui peuvent les aider pour apprendre le Français ou pour accéder à des soins médicaux. La principale difficulté de cette démarche vient du fait que ces jeunes femmes sont constamment déplacées et que d’une fois à l’autre nous ne rencontrons pas les mêmes personnes : manifestement elles ne se prostituent pas de leur plein gré.
Nous espérons néanmoins témoigner d’un regard d’humanité et de bienveillance à leur égard car le sort qui leur est fait est inhumain.
« La prostitution n’est pas le plus vieux métier du monde mais le plus vieil esclavage du monde. »
dimanche 23 octobre 2016
Conseils au prochain président.
N 'ayez pas de
prétentions déraisonnables , mais pensez à être raisonnables.
Fuyez le mal avec
horreur , attachez vous au bien . Soyez unis les uns aux autres par
l'affection fraternelle , rivalisez de respect les uns pour les
autres .
Ayez la joie de
l'espérance, tenez bon dans l'épreuve.
Partagez avec ceux
qui sont dans le besoin , pratiquez l'hospitalité avec empressement
. Bénissez ceux qui vous persécutent;souhaitez leur du bien , et
non pas du mal . Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie ,
pleurez avec ceux qui pleurent . Soyez bien d'accord les uns avec les
autres ; n'ayez pas le goût des grandeurs , mais laissez vous
attirer par ce qui est humble . Ne vous fiez pas à votre propre
jugement . Ne rendez à personne le mal pour le mal , appliquez vous
à bien agir aux yeux de tous les hommes . Autant que possible , pour
ce qui dépend de vous , vivez en paix avec tous les hommes .
Ne vous faites pas
justice vous mêmes , mais laissez agir la colère de Dieu .
Car l'écriture dit
: « C'est à moi de faire justice , c'est moi qui rendrai à chacun
ce qui lui revient , dit le Seigneur . Mais
si ton ennemi a faim , donne lui à manger ; s'il a soif , donne lui
à boire ; en agissant ainsi, tu
entasseras sur sa tête des charbons ardents » .
Ne te laisse pas
vaincre par le mal , mais sois vainqueur du mal par le bien .
Bien entendu les lectrices et les lecteurs de ce blog auront identifié l’auteur de ces extraits bibliques.
mardi 18 octobre 2016
Que la lumière soit!
« Supposez qu’un tumulte s’élève de la rue à propos
de n’importe quoi, d’un réverbère, mettons, que maintes personnes
influentes désirent démolir. Un moine, vêtu de gris, qui est l’esprit du
Moyen Âge, est sollicité sur la question et il commence par dire, à la
manière aride des scolastiques : « Considérons tout d’abord, mes frères,
la valeur de la lumière. Si la lumière est en soi bonne… » A ce
moment-là, on le jette à terre, ce qui est assez compréhensible. Tout le
monde se précipite sur le réverbère, qui se retrouve par terre au bout
de dix minutes, et chacun s’en va en félicitant son prochain de ne pas
manquer de sens pratique. Mais, avec le temps, les choses ne se
résolvent pas aussi facilement. Certains ont démoli le réverbère parce
qu’ils voulaient la lumière électrique; d’autres parce qu’ils voulaient
de la vieille ferraille; d’autres encore parce qu’ils voulaient
l’obscurité, pour dissimuler leurs mauvaises actions. Certains pensaient
qu’il ne suffisait pas d’un réverbère, d’autres qu’il était de trop;
certains se comportèrent ainsi parce qu’ils voulaient détruire le
matériel municipal; d’autres parce qu’ils voulaient casser quelque
chose. Et c’est la guerre dans les ténèbres, personne ne sachant qui il
frappe. Ainsi, progressivement et inévitablement, aujourd’hui, demain ou
le jour suivant, la conviction reviendra que le moine avait raison
après tout, et que tout dépend de ce qu’est la philosophie de la
lumière. Seulement, ce dont nous aurions pu discuter sous la lampe à
gaz, il nous faut en discuter à présent dans l’obscurité. »
Source: le commentaire de clivestaple sur le blog de Koz
Source: le commentaire de clivestaple sur le blog de Koz
dimanche 16 octobre 2016
Le réveil des nationalismes?
L'internationale communiste, l'internationale socialiste semblent ne plus intéresser grand monde de nos jours. La tendance mondiale actuelle semble être au repli sur soi, à la crainte des autres, au réveil des nationalismes.
Reste le pape François pour affirmer que nous habitons une maison commune. (Le vaisseau spatial Terre)
Reste les Oblats de Marie pour voir le Monde non pas en Nations mais en provinces.
Reste le côté universaliste de la religion catholique pour penser et voir le monde autrement.
Curieuse époque que la nôtre. L'Amour du prochain est en grand danger un peu partout dans le monde. Et le mot camarade bat de l'aile.
Notes de lecture:
http://paris-international.blogs.la-croix.com/en-pologne-de-facebook-a-la-rue-pour-defendre-letat-de-droit/2016/10/15/
http://www.liberation.fr/france/2016/10/13/messieurs-les-eveques-la-republique-vous-remercie_1521811
Reste le pape François pour affirmer que nous habitons une maison commune. (Le vaisseau spatial Terre)
Reste les Oblats de Marie pour voir le Monde non pas en Nations mais en provinces.
Reste le côté universaliste de la religion catholique pour penser et voir le monde autrement.
Curieuse époque que la nôtre. L'Amour du prochain est en grand danger un peu partout dans le monde. Et le mot camarade bat de l'aile.
Notes de lecture:
http://paris-international.blogs.la-croix.com/en-pologne-de-facebook-a-la-rue-pour-defendre-letat-de-droit/2016/10/15/
http://www.liberation.fr/france/2016/10/13/messieurs-les-eveques-la-republique-vous-remercie_1521811
lundi 10 octobre 2016
Les gros maux de notre époque.
Le père Guy Gilbert était à Casteljaloux le 8 octobre au soir pour une conférence sur sa vie passée au service des "loubards" parisiens et pour y célébrer une messe le 9 au matin. Voici quelques uns de ses propos notés par écrit au vol sans magnétophone pour les enregistrer et les retranscrire fidèlement mot pour mot. Le plus choquant ce n'est pas ce que dit le père Guy Gilbert, ni comment il s'exprime, ni le silence de Dieu. Le plus choquant c'est ce que des êtres humains peuvent faire de mal à d'autres êtres humains. Le plus choquant c'est le silence et l'indifférence qui entourent souvent les drames humains. Et les exemples de tout cela ne manquent pas à notre époque.
Quelques phrases pendant la conférence:
" Vous avez des gueules de paysans mais vous n'avez plus de vaches; mais vous avez du bon vin, du Buzet."
"On n'apprend pas le célibat à 13 ans." (Age de son entrée au séminaire d'Alger)
"On n'a pas la même gueule Gérard et moi mais c'est la même Eglise." (Gérard: le père Gérard Cousin)
"On peut applaudir toutes les vieilles qui font vivre l'Eglise."
"Les Clarisses de Nérac c'est des vieilles taupes mais ce sont des saintes.Elles prient pour ce monde qui est catastrophique en ce moment."
"La France est le pays d'Europe le plus détaché de ses racines chrétiennes.Je suis chrétien mais non pratiquant. Mais c'est quoi ce bordel? Nous ne prions plus avec nos enfants et nos petits-enfants.Je ne prends pas l'Islam pour modèle mais eux ils croient en Dieu et ils le disent. Nous non!"
"Nous sommes dans un monde de plus en plus individualiste: chacun pour sa gueule, pour son cul."
Le père Guy Gilbert a évoqué le drame de Nice: "86 morts, 450 blessés. La première personne tuée est une femme arabe de 55 ans. Comment pardonner? Jésus n'a pas pardonné. Il a dit: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". Quand nous ne pouvons pas pardonner, demandons à Dieu de le faire."
A la personne qui lui porte des mouchoirs: "Merci, quand je serai pape, je te prendrai au Vatican".
Il a évoqué aussi sa mère, 15 enfants avec le même père: "Nous avons vécu notre enfance dans une grande pauvreté mais nous avons été aimés."
Il a enchaîné: "Nous ne savons pas dire NON aux jeunes, ils ont pourtant besoin de feux rouges. Jeune éducateur, je me suis parfois battu avec eux, à coups de droite évangélique dans la gueule."
Parlant du divorce: "Le bon divorce c'est quand les parents restent dans le respect mutuel devant les enfants et avec les enfants."
Le père Guy Gilbert a rappelé une récente déclaration du Pape François: "Vous êtes vieux les jeunes, traînant sur le canapé à regarder des horreurs à la télé."
Quelques phrases pendant la messe du dimanche matin:
"Quand est-ce que nous saurons dire Merci?"
"Qu'est-ce que la foi? C'est comme une langue étrangère; si on ne la pratique pas on la perd. Cinquante ans de sacerdoce. Ai-je gardé la foi? Je l'entretiens. La foi s'entretient. Il faut prier pour garder la foi. Dieu nous accorde par moments des sourires. Gardons-les dans notre coeur."
Le père Guy Gilbert nous a accordé de son temps. Il a partagé avec nous son expérience de la vie en tant qu'éducateur et prêtre. Nous l'en remercions.
Pour en savoir plus: https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Gilbert
fr.wikipedia.orgGuy Gilbert en 2009. Données clés Alias Le curé des loubards Le prêtre des loubards Naissance 12 septembre 1935 (81 ans) Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime ...
mardi 4 octobre 2016
Allez hop! Soyons fou un peu.
Je propose le retour à la monarchie, une monarchie constitutionnelle
dans le cadre d’un état fédéral résolument tourné vers l’avenir
accueillant des femmes et des hommes aux cultures différentes, aux
langues différentes, aux religions différentes pour un destin commun
librement accepté, dans le respect mutuel nécessaire pour aller de
l’avant.
Les progrès de l’informatique sont tels que nous savons combien il y a de caissières de grandes surface dans notre pays, d’avocats, de maçons, de notaires, de plombiers, de chirurgiens, d’aide-soignantes, de médecins, d’infirmières, de chauffeurs de taxis, de dentistes, de charpentiers, de patrons, d’ouvriers etc…etc… Dans chaque catégorie socio-professionnelle l’ordinateur tire au sort des représentants pour gérer le pays avec le roi que nous aurons remis sur le trône.
Je demande s’il vous plaît aux lectrices et lecteurs de ce blog de se moquer de moi avec gentillesse et humour. Merci par avance.
Les progrès de l’informatique sont tels que nous savons combien il y a de caissières de grandes surface dans notre pays, d’avocats, de maçons, de notaires, de plombiers, de chirurgiens, d’aide-soignantes, de médecins, d’infirmières, de chauffeurs de taxis, de dentistes, de charpentiers, de patrons, d’ouvriers etc…etc… Dans chaque catégorie socio-professionnelle l’ordinateur tire au sort des représentants pour gérer le pays avec le roi que nous aurons remis sur le trône.
Je demande s’il vous plaît aux lectrices et lecteurs de ce blog de se moquer de moi avec gentillesse et humour. Merci par avance.
Allez hop! Soyons un peu fou.
Je propose le retour à la monarchie, une monarchie constitutionnelle
dans le cadre d’un état fédéral résolument tourné vers l’avenir
accueillant des femmes et des hommes aux cultures différentes, aux
langues différentes, aux religions différentes pour un destin commun
librement accepté, dans le respect mutuel nécessaire pour aller de
l’avant.
Les progrès de l’informatique sont tels que nous savons combien il y a de caissières de grandes surface dans notre pays, d’avocats, de maçons, de notaires, de plombiers, de chirurgiens, d’aide-soignantes, de médecins, d’infirmières, de chauffeurs de taxis, de dentistes, de charpentiers, de patrons, d’ouvriers etc…etc… Dans chaque catégorie socio-professionnelle l’ordinateur tire au sort des représentants pour gérer le pays avec le roi que nous aurons remis sur le trône.
Je demande s’il vous plaît aux lectrices et lecteurs de ce blog de se moquer de moi avec gentillesse et humour. Merci par avance.
Les progrès de l’informatique sont tels que nous savons combien il y a de caissières de grandes surface dans notre pays, d’avocats, de maçons, de notaires, de plombiers, de chirurgiens, d’aide-soignantes, de médecins, d’infirmières, de chauffeurs de taxis, de dentistes, de charpentiers, de patrons, d’ouvriers etc…etc… Dans chaque catégorie socio-professionnelle l’ordinateur tire au sort des représentants pour gérer le pays avec le roi que nous aurons remis sur le trône.
Je demande s’il vous plaît aux lectrices et lecteurs de ce blog de se moquer de moi avec gentillesse et humour. Merci par avance.
dimanche 2 octobre 2016
Tout le malheur des hommes.
"Quand je m'y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations
des hommes et les périls et les peines où ils s'exposent (...) j'ai
découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est
de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre." (Blaise Pascal)
"Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être: nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable." (Blaise Pascal)
"D'où vient donc cet écoeurement, ce mal-être qui se loge aussi bien dans la tête, dans la sensibilité, dans les tripes et qui emplit notre bouche de nausée? (...) On ne voit partout que corruption, injustice, odeur de mort. L'amour? Un mensonge vide de sens. La haine habite la planète, et jusque dans mon propre coeur." (Soeur Emmanuelle)
"Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être: nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable." (Blaise Pascal)
"D'où vient donc cet écoeurement, ce mal-être qui se loge aussi bien dans la tête, dans la sensibilité, dans les tripes et qui emplit notre bouche de nausée? (...) On ne voit partout que corruption, injustice, odeur de mort. L'amour? Un mensonge vide de sens. La haine habite la planète, et jusque dans mon propre coeur." (Soeur Emmanuelle)
« Que le coeur de l’homme est creux et plein d’ordure. » (Blaise Pascal)
« Je ne connais pas le coeur d’un criminel mais celui d’un honnête homme et ce que j’y vois m’épouvante! » (Joseph de Maistre)
"Les trois démons humains selon les Romains: libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi. L'envie de sentir, l'envie de savoir, l'envie de dominer. " (Soeur Emmanuelle)
« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci)
« Je ne connais pas le coeur d’un criminel mais celui d’un honnête homme et ce que j’y vois m’épouvante! » (Joseph de Maistre)
"Les trois démons humains selon les Romains: libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi. L'envie de sentir, l'envie de savoir, l'envie de dominer. " (Soeur Emmanuelle)
« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci)
mercredi 28 septembre 2016
Vers une nouvelle Renaissance?
Le monde que nous avons connu était celui des accords de Yalta. C’est
fini. Un nouvel ordre mondial se prépare dont personnellement j’ai du
mal à percevoir ce qu’il sera.
L’informatique bouleverse l’ordre établi comme la machine à vapeur en son temps, comme l’imprimerie en son temps.
Je viens d’un monde où à chaque passage à niveau il y avait un ou une garde barrière logé(e) dans une maison pourvue d’un petit jardin potager, d’un clapier et d’un poulailler. C’est fini. Aujourd’hui les barrières sont automatiques.
Je viens d’un monde où les hommes se groupaient en équipes pour abattre des pins au passe-partout. Quelques hommes équipés de tronçonneuses les ont remplacés. Aujourd’hui quelques tracteurs équipés de bras de coupe remplacent 50 hommes équipés de tronçonneuses.
Les chantiers publics de notre enfance grouillaient d’une importante main d’oeuvre. Tout ou presque tout se faisait à la force des bras. Aujourd’hui les pelles mécaniques et les tracto-pelles ont remplacé les équipes de terrassiers.
Je viens d’un monde pas si lointain que ça où dans les stations services des employés nous servaient. Aujourd’hui pompes automatiques ouvertes 7 jours sur 7 jour et nuit.
Dans les banques des employés nous donnaient de l’argent. Aujourd’hui distributeurs de billets partout et à toute heure.
Dans les grandes surfaces les caisses automatiques ont fait leur apparition.
Tout ce progrès de l’informatique et de la robotique et de la mécanisation crée des emplois. Mais est-ce qu’il en crée plus qu’il n’en supprime?
Je nous vois mal revenir en arrière. Donc qu’allons -nous faire désormais de celles et ceux qui n’auront pas de travail?
L’informatique bouleverse l’ordre établi comme la machine à vapeur en son temps, comme l’imprimerie en son temps.
Je viens d’un monde où à chaque passage à niveau il y avait un ou une garde barrière logé(e) dans une maison pourvue d’un petit jardin potager, d’un clapier et d’un poulailler. C’est fini. Aujourd’hui les barrières sont automatiques.
Je viens d’un monde où les hommes se groupaient en équipes pour abattre des pins au passe-partout. Quelques hommes équipés de tronçonneuses les ont remplacés. Aujourd’hui quelques tracteurs équipés de bras de coupe remplacent 50 hommes équipés de tronçonneuses.
Les chantiers publics de notre enfance grouillaient d’une importante main d’oeuvre. Tout ou presque tout se faisait à la force des bras. Aujourd’hui les pelles mécaniques et les tracto-pelles ont remplacé les équipes de terrassiers.
Je viens d’un monde pas si lointain que ça où dans les stations services des employés nous servaient. Aujourd’hui pompes automatiques ouvertes 7 jours sur 7 jour et nuit.
Dans les banques des employés nous donnaient de l’argent. Aujourd’hui distributeurs de billets partout et à toute heure.
Dans les grandes surfaces les caisses automatiques ont fait leur apparition.
Tout ce progrès de l’informatique et de la robotique et de la mécanisation crée des emplois. Mais est-ce qu’il en crée plus qu’il n’en supprime?
Je nous vois mal revenir en arrière. Donc qu’allons -nous faire désormais de celles et ceux qui n’auront pas de travail?
mardi 20 septembre 2016
Père Paul Doncoeur.
Sur la place des catholiques face à la république puis je me permettre de rajouter la dernière tentative avortée d’expulsion des congrégations en 1924 par Edouard Herriot (parmi eux, ces Jésuites qui étaient revenus, en 1914, dans le cadre de la mobilisation des exilés… et dont 163 moururent au front, aumôniers de leurs frères combattants…) . Tentative d’expulsion avortée qui trouva notamment face à elle cette fameuse « Lettre Ouverte à Monsieur Herriot », du père Paul Doncoeur… Aumônier militaire Jésuite : Une petite remise en place salutaire. « Nous ne partirons pas! ». C’est une très belle lettre !
«… Alors M. Herriot a fait le grand geste d’ouvrir tout large les deux bras encore sanglants de la France et a donné à tous les misérables leur pardon. Par la porte ouverte on a voulu faire passer tous les coupables et tous les lâches, les insoumis, les déserteurs et les traîtres. S’ils reviennent pour servir et réparer, j’applaudis. Mais cette même porte ouverte aux frontières, le même M. Herriot, du haut de la tribune française, il nous la montre, pauvres bougres de religieux, rentrés le 4 août 1914 pour la bataille.
Eh bien ! Non nous ne partirons pas. Pas un homme, pas un vieillard, pas un novice, pas une femme ne repassera la frontière, cela jamais ! J’ai vécu douze ans en exil, de 22 à 34 ans, toute ma vie d’homme. Je vous le pardonne. Mais le 2 août 1914, à 4 heures du matin, j’étais à genoux chez mon supérieur. C’est demain la guerre, ai-je dit, ma place est au feu. Et mon supérieur m’a béni et m’a embrassé. Par des trains insensés, sans ordre de mobilisation (j’étais réformé), sans livret militaire, j’ai couru au canon, jusqu’à Verdun. Le 20 août, à l’aube, avant la reprise du combat, à la recherche des blessés du 115ème, j’avançais au-delà des petits postes, quand tout à coup, je fus enveloppé par le craquement de vingt fusils, et je vis mon camarade étendu de son long, contre moi, sur la route, la tête broyée. J’ai senti à ce moment que mon cœur protégeait tout mon pays. Jamais je n’avais respiré l’air de France avec cette fierté, ni posé mon pied sur sa terre avec cette assurance.
Je ne comprends pas encore comment je ne fus pas tué alors, ni vingt fois depuis. Le 16 septembre, j’étais prisonnier devant Noyon, en plein combat ; en novembre, j’étais de nouveau en France et en décembre je retrouvais le feu avec la plus belle des divisions, la 14ème de Belfort. Avec elle, je me suis battu trente mois, jusque devant Mézières, le 11 novembre 1918. J’ai été trois fois blessé, je garde toujours sous l’aorte un éclat d’obus reçu dans la Somme… et, démobilisé, j’ai commis le crime de rester chez moi… Et maintenant vous me montrez la porte !
Vous voulez rire M. HERRIOT ! Mais on ne rit pas de ces choses. Jamais, pendant cinquante mois, vous n’êtes venu me trouver, ni à Tracy-le-Val, ni à Grouy, ni à Souain, ni au fort de Vaux, ni à Brimont, ni à la Côte 304, ni à Tahure. Je ne vous ai vu nulle part me parler, et vous osez me faire sortir aujourd’hui ? Vous n’y pensez pas ! Ni moi, entendez-vous, ni aucun autre (car tous ceux qui étaient en âge de se battre se sont battus), ni aucune femme, nous ne reprendrons la route de Belgique. Cela jamais ! Vous ferez ce que vous voudrez, vous prendrez nos maisons, vous nous ouvrirez vos prisons – il s’y trouve en effet des places laissées libres par qui vous savez – soit ! Mais partir comme nous l’avons fait en 1902 ? Jamais !
Nous avons aujourd’hui un peu plus de sang dans les veines, voyez-vous, et puis, soldats de Verdun, nous avons appris aux bons endroits ce que c’est que de s’accrocher à un terrain. Nous n’avons eu peur ni des balles, ni des gaz, ni des plus braves soldats de la Garde ; nous n’aurons pas peur des embusqués de la Politique. Et je vais vous dire maintenant pourquoi nous ne partirons pas. Ce n’est pas de courir au diable qui nous effraie. Nous ne tenons à rien, ni à un toit, ni à un champ. Jésus-Christ nous attend partout et nous suffira toujours au bout du monde. Mais nous ne partirons plus parce que nous ne voulons plus qu’un Belge, ou qu’un Anglais, ou qu’un Américain, ou qu’un Chinois, ou qu’un Allemand, nous rencontrant un jour loin du pays, nous pose certaines questions auxquelles nous répondrions, comme jadis, en baissant la tête : « La France nous a chassés ». Pour l’honneur de la France – entendez-vous ce mot comme je l’entends ? – pour l’honneur de la France, jamais nous ne dirons plus cela à un étranger. Donc nous resterons tous. Nous le jurons sur la tombe de nos morts ! ».
Source: http://www.koztoujours.fr/quand-les-catholiques-posaient-probleme#comments
lundi 19 septembre 2016
La campagne électorale est commencée.
La campagne électorale des élections présidentielles françaises 2017 est commencée.
Une partie de la droite française a été dure avec le Général de De Gaulle. Au point de le condamner à mort en 1940 et de lui tirer dessus au fusil mitrailleur pendant la guerre d’Algérie.
Une partie de la droite a été dure avec Georges Pompidou. (Affaire Markovic: https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Markovi%C4%87).
Une partie de la droite n’a pas revoté Valéry Giscard d’Estaing lui reprochant d’avoir fait tomber le général De Gaulle.
Nicolas Sarkozy a été élu la première fois avec des voix de socialistes et de communistes qui ne voulaient pas de Ségolène Royal comme présidente. Et avec les voix des électrices et des électeurs du Front National qu’il avait su séduire. Il n’a pas été réélu car une partie de la droite s’est détournée de lui.
Le nombre de candidats à gauche aux présidentielles s’ils vont jusqu’au bout de leur démarche peut se terminer par l’absence d’un candidat de gauche au second tour.
Le candidat de droite qui affrontera alors Marine Le Pen peut ne pas bénéficier des voix de gauche qui ont permis à Jacques Chirac d’être élu. Les temps ont changé. La situation nationale et internationale n’est plus la même que sous Chirac.
Dans un tel cas de figure que feront les électrices et les électeurs de gauche? Que feront les électrices et les électeurs de droite qui auront soutenu un candidat perdant aux primaires de la droite?
Parfois la démocratie nous plonge dans des situations compliquées.
Je me demande si je ne vais pas devenir royaliste…
Une partie de la droite française a été dure avec le Général de De Gaulle. Au point de le condamner à mort en 1940 et de lui tirer dessus au fusil mitrailleur pendant la guerre d’Algérie.
Une partie de la droite a été dure avec Georges Pompidou. (Affaire Markovic: https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Markovi%C4%87).
Une partie de la droite n’a pas revoté Valéry Giscard d’Estaing lui reprochant d’avoir fait tomber le général De Gaulle.
Nicolas Sarkozy a été élu la première fois avec des voix de socialistes et de communistes qui ne voulaient pas de Ségolène Royal comme présidente. Et avec les voix des électrices et des électeurs du Front National qu’il avait su séduire. Il n’a pas été réélu car une partie de la droite s’est détournée de lui.
Le nombre de candidats à gauche aux présidentielles s’ils vont jusqu’au bout de leur démarche peut se terminer par l’absence d’un candidat de gauche au second tour.
Le candidat de droite qui affrontera alors Marine Le Pen peut ne pas bénéficier des voix de gauche qui ont permis à Jacques Chirac d’être élu. Les temps ont changé. La situation nationale et internationale n’est plus la même que sous Chirac.
Dans un tel cas de figure que feront les électrices et les électeurs de gauche? Que feront les électrices et les électeurs de droite qui auront soutenu un candidat perdant aux primaires de la droite?
Parfois la démocratie nous plonge dans des situations compliquées.
Je me demande si je ne vais pas devenir royaliste…
mardi 13 septembre 2016
Jeunes, à votre tour maintenant de faire de la politique.
La situation présente a plusieurs causes. Je choisis de m’arrêter sur une: l’échec historique du communisme.
L’anti-communisme a été le ciment des droites françaises de
1948 à 1989.
L’anti-communisme a été aussi une ligne de fracture à
gauche. Il y avait des socialistes, des radicaux socialistes, des francs
maçons anti-communistes. Ainsi que des troskystes et des anarchistes.
François Mitterrand a su avec le programme commun et l’union de la
gauche rassembler et passer au-dessus de cette fracture. (Il se peut
aussi que des électeurs du Front National l’aient un peu aidé à devenir
président).
En prenant des ministres communistes dans son premier
gouvernement il a affaibli le PCF. Jacques Duclos, 1969, élections
présidentielles: 21.27%. Marie-Georges Buffet, 2007, élections
présidentielles: 1.93%. L’Histoire de ces 27 dernières années montrent
que les communistes ne reviendront pas au pouvoir en Russie. Qu’ils
n’arriveront pas au pouvoir en France, en Espagne, en Italie, en Grèce.
Je ne sais absolument pas ce qui va se passer dans notre pays dans les
mois à venir. Je n’ai qu’une certitude. Nous n’allons pas faire vingt
ans de plus comme ça. Il va bien finir par se passer quelque chose.
Une
des conséquences possibles de la fin du communisme c’est peut-être aussi
la fin de l’Europe vitrine d’un capitalisme social et humain?
L’Europe
peut-elle imploser comme l’ex-URSS? La France peut-elle se libaniser? se
balkaniser? imploser comme l’ex-Yougoslavie? L’Allemagne va-t-elle
jouer cavalier seul et nous faire un nouvel saint empire romain
germanique?
La France est-elle capable de faire une nouvelle Europe avec
l’Espagne, l’Italie, le Portugal tournée vers l’Afrique et l’Amérique
du Sud?
Je compte sur les lectrices et lecteurs de ce blog pour
m’éclairer et m’aider à percevoir notre futur commun.
Je compte sur les jeunes pour s'engager en politique et construire le monde de demain.
samedi 10 septembre 2016
De Carbon de Casteljaloux.
Je vis au milieu de gascons au verbe haut, à la parole facile, qui
aiment parler politique, qui aiment la castagne et les débats d’idées et
les affrontements droite gauche.
Or personne en ce moment ni à droite ni à gauche dans la vie de tous les jours ne me parle de politique. Plus les médias s’emballent, plus les réseaux sociaux sur internet s’enflamment et plus autour de moi c’est le silence.
Alors peut-être que comme l’affirment certains tout va se jouer sur le thème de l’immigration, du chômage, et que c’est l’affrontement droite molle droite dure qui va décider du sort de notre pays. Mais si cela devrait être le cas je crois que nous passerons à côté de l’essentiel.
A savoir comment nous adapter à ce monde qui change comme il a changé après 14/18, après la seconde guerre mondiale, comment nous adapter sans perdre notre âme.
Comment résister à la tentation du toujours plus de divisions, d’oppositions entre nous. Comment nous réunir sur un projet de société commun et porteur d’avenir.
Nous ne voyons plus en ce moment les trains qui arrivent à l’heure et les avions qui ne s’écrasent pas.
La seule chose qui n’a pas changé depuis l’apparition de l’homme sur terre c’est que tout change toujours. Ainsi va la vie.
Or personne en ce moment ni à droite ni à gauche dans la vie de tous les jours ne me parle de politique. Plus les médias s’emballent, plus les réseaux sociaux sur internet s’enflamment et plus autour de moi c’est le silence.
Alors peut-être que comme l’affirment certains tout va se jouer sur le thème de l’immigration, du chômage, et que c’est l’affrontement droite molle droite dure qui va décider du sort de notre pays. Mais si cela devrait être le cas je crois que nous passerons à côté de l’essentiel.
A savoir comment nous adapter à ce monde qui change comme il a changé après 14/18, après la seconde guerre mondiale, comment nous adapter sans perdre notre âme.
Comment résister à la tentation du toujours plus de divisions, d’oppositions entre nous. Comment nous réunir sur un projet de société commun et porteur d’avenir.
Nous ne voyons plus en ce moment les trains qui arrivent à l’heure et les avions qui ne s’écrasent pas.
La seule chose qui n’a pas changé depuis l’apparition de l’homme sur terre c’est que tout change toujours. Ainsi va la vie.
mardi 6 septembre 2016
Demain.
Demain essayer la bienveillance, essayer de bâtir des ponts et pas
des murs, essayer la paix, essayer de construire des rapports humains
gagnants gagnants et pas gagnants perdants, dominants dominés, essayer
les paroles qui apaisent et non celles qui mettent le feu, essayer de
chercher une forme de gouvernement mondial, essayer le partenariat, la coopération, essayer la non-violence. Oui
je sais c’est pas gagné.
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »
Etty Hillesum, 1942.
“Si la guerre est encore présente, ce n’est pas qu’il se trouve au fond de l’espèce humaine une secrète aspiration à la mort, non plus qu’un irrépressible instinct d’agression, ce n’est même pas, ce qui serait plus plausible en fin de compte, le fait que le désarmement puisse présenter, d’un point de vue économique et social, de très sérieux inconvénients ; cela provient tout simplement du fait qu’on n’a pas encore vu apparaître sur la scène politique d’instance capable de se substituer à cet arbitre suprême des conflits internationaux qu’est la guerre.”
Anna Arendt
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »
Etty Hillesum, 1942.
“Si la guerre est encore présente, ce n’est pas qu’il se trouve au fond de l’espèce humaine une secrète aspiration à la mort, non plus qu’un irrépressible instinct d’agression, ce n’est même pas, ce qui serait plus plausible en fin de compte, le fait que le désarmement puisse présenter, d’un point de vue économique et social, de très sérieux inconvénients ; cela provient tout simplement du fait qu’on n’a pas encore vu apparaître sur la scène politique d’instance capable de se substituer à cet arbitre suprême des conflits internationaux qu’est la guerre.”
Anna Arendt
mercredi 31 août 2016
Ainsi soit-il?
La campagne électorale pour élire le prochain "roi" de France est
commencée.
"Samuel rapporta toutes les paroles de l'Eternel au peuple qui lui demandait un roi. Il dit: Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu'ils courent devant son char; il s'en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l'attirail de ses chars. Il prendra vos filles, pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme du produit de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs boeufs et vos ânes, et s'en servira pour ses travaux. Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves. Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous exaucera point."
(Source la Bible, le livre de Samuel)
"Samuel rapporta toutes les paroles de l'Eternel au peuple qui lui demandait un roi. Il dit: Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu'ils courent devant son char; il s'en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l'attirail de ses chars. Il prendra vos filles, pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme du produit de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs boeufs et vos ânes, et s'en servira pour ses travaux. Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves. Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous exaucera point."
(Source la Bible, le livre de Samuel)
vendredi 26 août 2016
C'est la guerre qu'il faut interdire.
Ce n’est pas la burqa et tous les autres signes religieux qu’il faut
interdire c’est la guerre et surtout les types de guerres faites sans
réfléchir aux conséquences qui vont en découler.
Ce n’est pas la burqa et tous les autres signes religieux qu’il faut interdire mais les ventes d’armes surtout quand elles peuvent ensuite se retourner contre nous.
Sur les trois liens ci-dessous des points de vue assez peu développés dans les médias et même sur internet:
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/04/HALIMI/18990
http://www.crepegeorgette.com/2016/08/24/defendre-femmes/#more-10042
http://www.ujfp.org/spip.php?article5106
« Arrivée la guerre, le diable agrandit son enfer. »
Ce n’est pas la burqa et tous les autres signes religieux qu’il faut interdire mais les ventes d’armes surtout quand elles peuvent ensuite se retourner contre nous.
Sur les trois liens ci-dessous des points de vue assez peu développés dans les médias et même sur internet:
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/04/HALIMI/18990
http://www.crepegeorgette.com/2016/08/24/defendre-femmes/#more-10042
http://www.ujfp.org/spip.php?article5106
« Arrivée la guerre, le diable agrandit son enfer. »
lundi 22 août 2016
Un funeste poison.
"On voit de quel funeste poison est un premier ministre à un royaume, soit par intérêt, soit par aveuglement. Quel qu'il soit, il tend avant tout et aux dépens de tout à conserver, affermir, augmenter sa puissance; par conséquent son intérêt ne peut être celui de l'Etat qu'autant qu'il peut concourir ou être compatible avec le sien particulier. Il ne peut donc chercher qu'à circonvenir son maître, à fermer tout accès à lui, pour être le seul qui lui parle et qui soit uniquement le maître de donner aux choses et aux personnes le ton et la couleur qui lui convient, et pour cela se rendre terrible et funeste à quiconque oserait dire au roi le moindre mot qui ne fût pas de la plus indifférente bagatelle. Cet intérêt de parler seul et d'être écouté seul lui est si cher et si principal qu'il n'est rien qu'il n'entreprenne et qu'il n'exécute pour s'affranchir là-dessus de toute inquiétude. L'artifice et la violence ne lui coûtent rien pour perdre quiconque lui peut causer la moindre jalousie sur un point si délicat et pour donner une si terrible leçon là-dessus que nul sans exception ni distinction n'ose s'y commettre. Par même raison, moins il est supérieur en capacité et en expérience, moins veut-il s'exposer à consulter, à se laisser remplacer par délégation de pouvoir, à choisir sous lui de bons ministres, soit pour le dedans, soit pour le dehors. Il sent que, ayant un intérêt autre que celui de l'Etat, il réfuterait mal les objections qu'ils pourraient lui faire, parce que son opposition à les admettre viendrait de cet intérêt personnel qu'il veut cacher; c'est pour cette raison, et par crainte d'être démasqué, qu'il ne veut choisir que des gens bornés et sans expérience, qu'il écarte tout mérite avec le plus grand soin, qu'il redoute les personnes d'esprit, les gens capables et d'expériences; d'où il résulte qu'un gouvernement de premier ministre ne peut être que pernicieux."
Saint Simon (1675/1755)
"Mémoires"
Saint Simon (1675/1755)
"Mémoires"
jeudi 18 août 2016
De la beauté... en politique?
Est-ce transposable
en politique ?
« Jusqu’au
début du XX e siècle, la création artistique fut placée sous le
signe du beau. Les canons de la beauté pouvaient se modifier suivant
les époques, le propos de l’art demeurait le même : célébrer
la beauté, la révéler, créer du beau. Vers la fin du XIX e siècle
déjà, et tout au long du XX e siècle, plusieurs facteurs se sont
conjugués pour changer cette donne : la laideur des grandes
villes, résultat de l’industrialisation forcenée, la conscience
d’une « modernité »
basée sur l’idée de « la mort de Dieu »,
l’effondrement de l’humanisme provoqué par les successives
tragédies au niveau planétaire. Tous ces éléments ont bouleversé
la conception traditionnelle de l’art, lequel ne se limite plus à
l’exaltation du beau comme tel. Par une sorte d’expressionnisme
généralisé, la création artistique, à l’instar de la
littérature qui a connu un éveil plus tôt, entend avoir affaire à
toute la réalité des
vivants et à tout l’imaginaire de l’homme. »
François
Cheng dans « Cinq méditations sur la beauté ».
Page 93 dans la collection Livre
de Poche.
Une
politique belle et bonne pour tout le monde peut-elle encore naître
de notre imaginaire ?
mercredi 17 août 2016
Tombées du ciel.
Elles tombaient du
ciel bleu de bleu
Comme des pierres
noires
Puis d’un coup
d’aile brusquement
Passaient en vol
horizontal
Et griffaient de
leur bec
La surface de la
piscine
Telles de minuscules Canadairs
Noirs et blancs
Pour se gorger d’eau
bleue ciel
C’était hier
matin
A Giroussens
Les hirondelles
A tire d’ailes
Au dessus de la piscine.
mercredi 10 août 2016
Mi choza
Allá abajo en el valle
tengo una choza
manzanitos floridos
le dan su sombra,
y entre las ramas
cantan allí las aves
por la mañana
Y a mi ventana
trepan a darme sombra
las pasionarias.
Al lado de mi choza
mana una fuente
una fuente fresquita
como la nieve.
Antonio de Trueba
tengo una choza
manzanitos floridos
le dan su sombra,
y entre las ramas
cantan allí las aves
por la mañana
Y a mi ventana
trepan a darme sombra
las pasionarias.
Al lado de mi choza
mana una fuente
una fuente fresquita
como la nieve.
Antonio de Trueba
dimanche 31 juillet 2016
C'est ainsi.
« (…) C’est ainsi que vivent les hommes. Ils se servent de l’autre
pour se laisser persuader d’une chose à laquelle, au fond de leur coeur,
ils ne croient pas. On cherche dans l’autre un instrument pour couvrir
le son de sa voix intérieure. Si chacun de nous écoutait seulement un
peu plus sa voix intérieure, s’il essayait seulement d’en faire retentir
une en soi-même – alors il y aurait beaucoup moins de chaos dans le
monde. (…) »
Etty Hillesum dans « Une vie bouleversée », page 233, Editions du Seuil, format livre de poche.
Etty Hillesum dans « Une vie bouleversée », page 233, Editions du Seuil, format livre de poche.
mercredi 27 juillet 2016
Une jeune femme d'aujourd'hui.
Entrée de l'autoroute Marmande-Bordeaux le lundi 25 juillet 2016, 10h30. Une jeune femme fait du stop avec un carton dans les mains sur lequel est écrit Poitiers. Nous allons à Nantes. Nous nous arrêtons. Elle charge son sac à dos dans notre voiture sur le siège arrière gauche et s'installe sur le siège arrière droit.
Nous sommes deux vieux plutôt rassurants. Elle accepte la discussion avec nous et répond bien volontiers à nos questions. Agnès a 28 ans. Elle vient de passer une semaine dans un tout petit village du Lot-et-Garonne chez un couple de quarantenaires qui ont quitté la ville pour venir vivre et travailler à la campagne. Elle est enchantée de son séjour chez eux et nous raconte leur vie "bucolique". Agnès regagne le Mans en stop. Elle habite au 11 ième étage d'une tour.
Elle est la petite dernière de trois enfants. Père cheminot, mère aide soignante. Tous les trois ont bien travaillé à l'école. Ils ont été des élèves appliqués. Mais en ce qui la concerne, après avoir été admise en classe prépa, elle a tout arrêté au bout de quelques mois. La lutte des places était trop dure. Elle a donc quitté le système scolaire qui jusque là lui avait bien réussi. Elle est partie dans la vraie vie.
Elle a enchaîné les petits boulots. Elle n'est plus à la charge de ses parents. Elle va de contrat de travail de 6 mois en contrat de travail de 6 mois. Entre deux contrats, elle voyage avec l'argent qu'elle a gagné et repart au travail quand elle a dépensé ce qu'elle avait mis de côté. Agnès nous a raconté ses voyages à l'étranger, en France.
Nous nous sommes arrêtés sur une petite aire de repos de l'autoroute. Agnès avait son pique-nique dans son sac à dos. Nous avons partagé nos entrées et nos desserts. Nous avons continué à faire connaissance en mangeant. Nous avons eu l'impression d'être en présence d'une jeune femme bien dans ses baskets, bien dans sa peau.
Nous lui avons demandé comment elle voyait son avenir. Sa réponse a été immédiate: "Je ne le vois pas." Et nous l'a dit avec un grand sourire. Je me suis fait insistant: "Vous voulez des enfants?" Elle m'a répondu: "Absolument pas." A ma question suivante: "Avez-vous un copain? une copine?" elle m'a dit en souriant à nouveau: "Non. Si cela doit se faire cela se fera mais pour le moment non ce n'est pas ma préoccupation. Je veux voyager."
Nous avons repris l'autoroute. Agnès a regardé sur son smartphone où c'était le mieux que nous la laissions. A la bretelle de sortie de Niort. Ce que nous avons fait une heure plus tard.
Nous sommes deux vieux plutôt rassurants. Elle accepte la discussion avec nous et répond bien volontiers à nos questions. Agnès a 28 ans. Elle vient de passer une semaine dans un tout petit village du Lot-et-Garonne chez un couple de quarantenaires qui ont quitté la ville pour venir vivre et travailler à la campagne. Elle est enchantée de son séjour chez eux et nous raconte leur vie "bucolique". Agnès regagne le Mans en stop. Elle habite au 11 ième étage d'une tour.
Elle est la petite dernière de trois enfants. Père cheminot, mère aide soignante. Tous les trois ont bien travaillé à l'école. Ils ont été des élèves appliqués. Mais en ce qui la concerne, après avoir été admise en classe prépa, elle a tout arrêté au bout de quelques mois. La lutte des places était trop dure. Elle a donc quitté le système scolaire qui jusque là lui avait bien réussi. Elle est partie dans la vraie vie.
Elle a enchaîné les petits boulots. Elle n'est plus à la charge de ses parents. Elle va de contrat de travail de 6 mois en contrat de travail de 6 mois. Entre deux contrats, elle voyage avec l'argent qu'elle a gagné et repart au travail quand elle a dépensé ce qu'elle avait mis de côté. Agnès nous a raconté ses voyages à l'étranger, en France.
Nous nous sommes arrêtés sur une petite aire de repos de l'autoroute. Agnès avait son pique-nique dans son sac à dos. Nous avons partagé nos entrées et nos desserts. Nous avons continué à faire connaissance en mangeant. Nous avons eu l'impression d'être en présence d'une jeune femme bien dans ses baskets, bien dans sa peau.
Nous lui avons demandé comment elle voyait son avenir. Sa réponse a été immédiate: "Je ne le vois pas." Et nous l'a dit avec un grand sourire. Je me suis fait insistant: "Vous voulez des enfants?" Elle m'a répondu: "Absolument pas." A ma question suivante: "Avez-vous un copain? une copine?" elle m'a dit en souriant à nouveau: "Non. Si cela doit se faire cela se fera mais pour le moment non ce n'est pas ma préoccupation. Je veux voyager."
Nous avons repris l'autoroute. Agnès a regardé sur son smartphone où c'était le mieux que nous la laissions. A la bretelle de sortie de Niort. Ce que nous avons fait une heure plus tard.
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Je suis grand-père. Je fais partie des nantis.
Je n'ai pas envie de casser la baraque.
En 1989 la chute du communisme nous a été présentée comme la fin de l’Histoire, le triomphe du bien sur le mal, la victoire de la démocratie, la promesse d’un avenir radieux dans la prospérité, la paix et le bien-être. En fait très vite nous sommes passés de la fin de la guerre froide à la guerre chaude.
La multiplication des conflits dans lesquels nous sommes désormais engagés coûtent à mon avis bien plus chers que les fonctionnaires et les immigrés. Ils ont bon dos et sont les nouveaux boucs émissaires des temps modernes.
Désormais nul ne sait vraiment de quoi sera fait notre futur.
Probablement d’imprévus sur le plan intérieur et extérieur.
Si je considère que le progrès est une bonne chose en soi je m’interroge souvent sur l’usage qui en est fait. Et sur l’usage qui pourrait en être fait à l’avenir.
Je n’ai pas peur du futur mais je le sens tendu et imprévisible. J’aimerais qu’il soit plus apaisé qu’actuellement.