Oui, bien sûr, nous connaissons tous quelqu'un qui fume
et qui n'est pas malade et qui vieillit bien. Oui, bien sûr, nous
connaissons tous quelqu'un qui n'a jamais fumé de sa vie et qui est
mort d'un cancer du poumon. Et, bien sûr, il y a toujours quelqu'un
pour nous le rappeler au travail, en famille, entre amis quand on
fait une remarque sur la nocivité du tabac, quand on se risque à
dire à quelqu'un qu'on aime : « Tu sais tu ne devrais pas
autant fumer » Dernièrement,
j'ai même entendu : « Oui mais tu sais, Paul, même
s'il n'avait pas fumé, il aurait peut-être fait un cancer du poumon
quand même. »
Alors, oui, « quand
même », qu'il me soit
permis de témoigner: j'ai été infirmière 41 ans. J'ai donc eu
l'occasion d'accompagner des femmes et des hommes vers la mort. Et
parfois, hélas, il m'est arrivé de le faire en pensant que le tabac
avait aggravé leur fin de vie. Bien sûr, nous ne disons rien au
malade, à sa famille, à ses proches. Nous
sommes là pour soigner, accompagner, pas pour culpabiliser.
Mais, quand même, j'aimerais que notre pays se lance dans de grandes
campagnes nationales contre le tabac comme on le fait pour faire
baisser le nombre d'accidents « de la route ».
Alors, je sais bien que ce n'est pas facile. Quand on
est jeune, on ne pense pas, on n'imagine pas, on ne peut pas croire
que trente ou quarante plus tard on va être malade à cause du
tabac. On minimise les risques, on est sourd aux mises en garde.
C'est si loin la vieillesse! On ne peut pas croire que l'on va tomber
malade à cause du tabac un jour, dans longtemps.
Mais, si vous avez
accès à internet, je vous conseille de lire les témoignages de
personnes confrontées aux problèmes de santé liés à l'abus de
tabac en cliquant sur témoignages.
Et si, après les avoir
lus, vous vous décidez d'arrêter de fumer définitivement, je vous
propose 10 « je »
pour vous aider à y arriver :
Je me fixe une date pour arrêter de fumer et je le dis
autour de moi.
Je demande l'aide de mon entourage familial, amical et
professionnel.
Je supprime tous les cendriers, briquets, paquets de
cigarette de la maison.
Je calcule combien j'ai dépensé d'argent en tabac
depuis que je fume. Je calcule combien je vais gagner d'argent en ne
fumant plus.
J'évite les lieux où on fume. Je demande que l'on ne
fume plus près de moi.
Je refuse toute cigarette. Je résiste à la tentation
d'en re-fumer une pour voir ce que ça va me faire.
Je suis fier de ne plus fumer. Je retrouve ma
liberté.
Je demande l'aide de mon médecin si je ne me sens pas
bien physiquement.
Je cherche ce qui me convient le mieux pour ne pas
fumer quand l'envie de fumer m'envahit. (Aller marcher dehors, sucer
des pastilles, des gommes, penser à mes dernières vacances, penser
à autre chose, à des pensées agréables, etc...)
J'ai échoué, j'ai recommencé à fumer. J'accepte mon
échec. Je me donne le droit d' essayer à nouveau d'arrêter de
fumer. J'ai échoué, je recommence. La prochaine fois sera
la bonne.
Annick
Naux.
Pour en savoir plus:
Pour se faire aider:
Par téléphone:
Appelez le 3989.
Sur You tube:
La liberté,
Le tabac en quelques mots:
« On commence à fumer pour montrer qu'on est un
homme. Vingt ou trente ans plus tard, c'est pour la même raison
qu'on essaie de s'arrêter. » (Anonyme)
« Le meilleur moyen d'arrêter de fumer est de
n'avoir avec soi que des allumettes humides. » (Anonyme)
« Ce serait beaucoup mieux si, à chaque
cigarette, le fumeur avait un bout de doigt qui tombe. Au moins, il
prendrait véritablement conscience des méfaits du tabac. »
(Jean-Pierre Rives)
« A force de fumer je suis devenu cendre. »
(André Santini)
« La cigarette, arrêtez-là avant qu'elle ne vous
arrête. » (Simon le Zeus )
« Je fume, tu fumes, il fume, nous fûmes. »
(Zlade)