« Supposez qu’un tumulte s’élève de la rue à propos
de n’importe quoi, d’un réverbère, mettons, que maintes personnes
influentes désirent démolir. Un moine, vêtu de gris, qui est l’esprit du
Moyen Âge, est sollicité sur la question et il commence par dire, à la
manière aride des scolastiques : « Considérons tout d’abord, mes frères,
la valeur de la lumière. Si la lumière est en soi bonne… » A ce
moment-là, on le jette à terre, ce qui est assez compréhensible. Tout le
monde se précipite sur le réverbère, qui se retrouve par terre au bout
de dix minutes, et chacun s’en va en félicitant son prochain de ne pas
manquer de sens pratique. Mais, avec le temps, les choses ne se
résolvent pas aussi facilement. Certains ont démoli le réverbère parce
qu’ils voulaient la lumière électrique; d’autres parce qu’ils voulaient
de la vieille ferraille; d’autres encore parce qu’ils voulaient
l’obscurité, pour dissimuler leurs mauvaises actions. Certains pensaient
qu’il ne suffisait pas d’un réverbère, d’autres qu’il était de trop;
certains se comportèrent ainsi parce qu’ils voulaient détruire le
matériel municipal; d’autres parce qu’ils voulaient casser quelque
chose. Et c’est la guerre dans les ténèbres, personne ne sachant qui il
frappe. Ainsi, progressivement et inévitablement, aujourd’hui, demain ou
le jour suivant, la conviction reviendra que le moine avait raison
après tout, et que tout dépend de ce qu’est la philosophie de la
lumière. Seulement, ce dont nous aurions pu discuter sous la lampe à
gaz, il nous faut en discuter à présent dans l’obscurité. »
Source: le commentaire de clivestaple sur le blog de Koz
Ce texte est de G.K Chesterton.
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/G._K._Chesterton
Je ne comprends rien à ce texte !
RépondreSupprimerDe toutes façons la lumière du réverbère reste artificielle ... Seule la lumière du jour m'intéresse , l'obscurité de la nuit est nécessaire et même bonne au repos des esprits fatigués, qui, lorsqu'ils manquent d'obscurité pour se "refaire" finissent par divaguer.
Cet écrivain anglais que je ne connaissais pas du tout s'est converti au catholicisme à l'âge adulte, je prends son texte comme une parabole. Le réverbère n'est qu'un prétexte à décrire des comportements humains éternels en cas de mécontentement collectif qui débouche sur de la violence.Les raisons de casser le réverbère, l'ordre établi, ne sont pas les mêmes chez celles et ceux qui vont se retrouver un instant pour l'abattre. Il vaudrait donc mieux discuter paisiblement de ce qui peut nous faire grandir et éclairer vraiment nos vies plutôt que nous installer dans la détestation permanente des uns des autres et nous plonger dans le chaos, l'obscurité, le sentiment de plus voir où nous allons.Et sombrer dans la noirceur du monde et le côté obscur qui nous habite parfois pour x raisons.
RépondreSupprimerMais je suis sûr qu'il y a encore d'autres explications possibles.
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