Le monde que nous avons connu était celui des accords de Yalta. C’est
fini. Un nouvel ordre mondial se prépare dont personnellement j’ai du
mal à percevoir ce qu’il sera.
L’informatique bouleverse l’ordre établi
comme la machine à vapeur en son temps, comme l’imprimerie en son temps.
Je viens d’un monde où à chaque passage à niveau il y avait un ou une
garde barrière logé(e) dans une maison pourvue d’un petit jardin
potager, d’un clapier et d’un poulailler. C’est fini. Aujourd’hui les
barrières sont automatiques.
Je viens d’un monde où les hommes se
groupaient en équipes pour abattre des pins au passe-partout. Quelques
hommes équipés de tronçonneuses les ont remplacés. Aujourd’hui quelques
tracteurs équipés de bras de coupe remplacent 50 hommes équipés de
tronçonneuses.
Les chantiers publics de notre enfance grouillaient d’une
importante main d’oeuvre. Tout ou presque tout se faisait à la force
des bras. Aujourd’hui les pelles mécaniques et les tracto-pelles ont
remplacé les équipes de terrassiers.
Je viens d’un monde pas si lointain
que ça où dans les stations services des employés nous servaient.
Aujourd’hui pompes automatiques ouvertes 7 jours sur 7 jour et nuit.
Dans les banques des employés nous donnaient de l’argent. Aujourd’hui
distributeurs de billets partout et à toute heure.
Dans les grandes
surfaces les caisses automatiques ont fait leur apparition.
Tout ce
progrès de l’informatique et de la robotique et de la mécanisation crée
des emplois. Mais est-ce qu’il en crée plus qu’il n’en supprime?
Je nous
vois mal revenir en arrière. Donc qu’allons -nous faire désormais de
celles et ceux qui n’auront pas de travail?
mercredi 28 septembre 2016
mardi 20 septembre 2016
Père Paul Doncoeur.
Sur la place des catholiques face à la république puis je me permettre de rajouter la dernière tentative avortée d’expulsion des congrégations en 1924 par Edouard Herriot (parmi eux, ces Jésuites qui étaient revenus, en 1914, dans le cadre de la mobilisation des exilés… et dont 163 moururent au front, aumôniers de leurs frères combattants…) . Tentative d’expulsion avortée qui trouva notamment face à elle cette fameuse « Lettre Ouverte à Monsieur Herriot », du père Paul Doncoeur… Aumônier militaire Jésuite : Une petite remise en place salutaire. « Nous ne partirons pas! ». C’est une très belle lettre !
«… Alors M. Herriot a fait le grand geste d’ouvrir tout large les deux bras encore sanglants de la France et a donné à tous les misérables leur pardon. Par la porte ouverte on a voulu faire passer tous les coupables et tous les lâches, les insoumis, les déserteurs et les traîtres. S’ils reviennent pour servir et réparer, j’applaudis. Mais cette même porte ouverte aux frontières, le même M. Herriot, du haut de la tribune française, il nous la montre, pauvres bougres de religieux, rentrés le 4 août 1914 pour la bataille.
Eh bien ! Non nous ne partirons pas. Pas un homme, pas un vieillard, pas un novice, pas une femme ne repassera la frontière, cela jamais ! J’ai vécu douze ans en exil, de 22 à 34 ans, toute ma vie d’homme. Je vous le pardonne. Mais le 2 août 1914, à 4 heures du matin, j’étais à genoux chez mon supérieur. C’est demain la guerre, ai-je dit, ma place est au feu. Et mon supérieur m’a béni et m’a embrassé. Par des trains insensés, sans ordre de mobilisation (j’étais réformé), sans livret militaire, j’ai couru au canon, jusqu’à Verdun. Le 20 août, à l’aube, avant la reprise du combat, à la recherche des blessés du 115ème, j’avançais au-delà des petits postes, quand tout à coup, je fus enveloppé par le craquement de vingt fusils, et je vis mon camarade étendu de son long, contre moi, sur la route, la tête broyée. J’ai senti à ce moment que mon cœur protégeait tout mon pays. Jamais je n’avais respiré l’air de France avec cette fierté, ni posé mon pied sur sa terre avec cette assurance.
Je ne comprends pas encore comment je ne fus pas tué alors, ni vingt fois depuis. Le 16 septembre, j’étais prisonnier devant Noyon, en plein combat ; en novembre, j’étais de nouveau en France et en décembre je retrouvais le feu avec la plus belle des divisions, la 14ème de Belfort. Avec elle, je me suis battu trente mois, jusque devant Mézières, le 11 novembre 1918. J’ai été trois fois blessé, je garde toujours sous l’aorte un éclat d’obus reçu dans la Somme… et, démobilisé, j’ai commis le crime de rester chez moi… Et maintenant vous me montrez la porte !
Vous voulez rire M. HERRIOT ! Mais on ne rit pas de ces choses. Jamais, pendant cinquante mois, vous n’êtes venu me trouver, ni à Tracy-le-Val, ni à Grouy, ni à Souain, ni au fort de Vaux, ni à Brimont, ni à la Côte 304, ni à Tahure. Je ne vous ai vu nulle part me parler, et vous osez me faire sortir aujourd’hui ? Vous n’y pensez pas ! Ni moi, entendez-vous, ni aucun autre (car tous ceux qui étaient en âge de se battre se sont battus), ni aucune femme, nous ne reprendrons la route de Belgique. Cela jamais ! Vous ferez ce que vous voudrez, vous prendrez nos maisons, vous nous ouvrirez vos prisons – il s’y trouve en effet des places laissées libres par qui vous savez – soit ! Mais partir comme nous l’avons fait en 1902 ? Jamais !
Nous avons aujourd’hui un peu plus de sang dans les veines, voyez-vous, et puis, soldats de Verdun, nous avons appris aux bons endroits ce que c’est que de s’accrocher à un terrain. Nous n’avons eu peur ni des balles, ni des gaz, ni des plus braves soldats de la Garde ; nous n’aurons pas peur des embusqués de la Politique. Et je vais vous dire maintenant pourquoi nous ne partirons pas. Ce n’est pas de courir au diable qui nous effraie. Nous ne tenons à rien, ni à un toit, ni à un champ. Jésus-Christ nous attend partout et nous suffira toujours au bout du monde. Mais nous ne partirons plus parce que nous ne voulons plus qu’un Belge, ou qu’un Anglais, ou qu’un Américain, ou qu’un Chinois, ou qu’un Allemand, nous rencontrant un jour loin du pays, nous pose certaines questions auxquelles nous répondrions, comme jadis, en baissant la tête : « La France nous a chassés ». Pour l’honneur de la France – entendez-vous ce mot comme je l’entends ? – pour l’honneur de la France, jamais nous ne dirons plus cela à un étranger. Donc nous resterons tous. Nous le jurons sur la tombe de nos morts ! ».
Source: http://www.koztoujours.fr/quand-les-catholiques-posaient-probleme#comments
lundi 19 septembre 2016
La campagne électorale est commencée.
La campagne électorale des élections présidentielles françaises 2017 est commencée.
Une partie de la droite française a été dure avec le Général de De Gaulle. Au point de le condamner à mort en 1940 et de lui tirer dessus au fusil mitrailleur pendant la guerre d’Algérie.
Une partie de la droite a été dure avec Georges Pompidou. (Affaire Markovic: https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Markovi%C4%87).
Une partie de la droite n’a pas revoté Valéry Giscard d’Estaing lui reprochant d’avoir fait tomber le général De Gaulle.
Nicolas Sarkozy a été élu la première fois avec des voix de socialistes et de communistes qui ne voulaient pas de Ségolène Royal comme présidente. Et avec les voix des électrices et des électeurs du Front National qu’il avait su séduire. Il n’a pas été réélu car une partie de la droite s’est détournée de lui.
Le nombre de candidats à gauche aux présidentielles s’ils vont jusqu’au bout de leur démarche peut se terminer par l’absence d’un candidat de gauche au second tour.
Le candidat de droite qui affrontera alors Marine Le Pen peut ne pas bénéficier des voix de gauche qui ont permis à Jacques Chirac d’être élu. Les temps ont changé. La situation nationale et internationale n’est plus la même que sous Chirac.
Dans un tel cas de figure que feront les électrices et les électeurs de gauche? Que feront les électrices et les électeurs de droite qui auront soutenu un candidat perdant aux primaires de la droite?
Parfois la démocratie nous plonge dans des situations compliquées.
Je me demande si je ne vais pas devenir royaliste…
Une partie de la droite française a été dure avec le Général de De Gaulle. Au point de le condamner à mort en 1940 et de lui tirer dessus au fusil mitrailleur pendant la guerre d’Algérie.
Une partie de la droite a été dure avec Georges Pompidou. (Affaire Markovic: https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Markovi%C4%87).
Une partie de la droite n’a pas revoté Valéry Giscard d’Estaing lui reprochant d’avoir fait tomber le général De Gaulle.
Nicolas Sarkozy a été élu la première fois avec des voix de socialistes et de communistes qui ne voulaient pas de Ségolène Royal comme présidente. Et avec les voix des électrices et des électeurs du Front National qu’il avait su séduire. Il n’a pas été réélu car une partie de la droite s’est détournée de lui.
Le nombre de candidats à gauche aux présidentielles s’ils vont jusqu’au bout de leur démarche peut se terminer par l’absence d’un candidat de gauche au second tour.
Le candidat de droite qui affrontera alors Marine Le Pen peut ne pas bénéficier des voix de gauche qui ont permis à Jacques Chirac d’être élu. Les temps ont changé. La situation nationale et internationale n’est plus la même que sous Chirac.
Dans un tel cas de figure que feront les électrices et les électeurs de gauche? Que feront les électrices et les électeurs de droite qui auront soutenu un candidat perdant aux primaires de la droite?
Parfois la démocratie nous plonge dans des situations compliquées.
Je me demande si je ne vais pas devenir royaliste…
mardi 13 septembre 2016
Jeunes, à votre tour maintenant de faire de la politique.
La situation présente a plusieurs causes. Je choisis de m’arrêter sur une: l’échec historique du communisme.
L’anti-communisme a été le ciment des droites françaises de
1948 à 1989.
L’anti-communisme a été aussi une ligne de fracture à
gauche. Il y avait des socialistes, des radicaux socialistes, des francs
maçons anti-communistes. Ainsi que des troskystes et des anarchistes.
François Mitterrand a su avec le programme commun et l’union de la
gauche rassembler et passer au-dessus de cette fracture. (Il se peut
aussi que des électeurs du Front National l’aient un peu aidé à devenir
président).
En prenant des ministres communistes dans son premier
gouvernement il a affaibli le PCF. Jacques Duclos, 1969, élections
présidentielles: 21.27%. Marie-Georges Buffet, 2007, élections
présidentielles: 1.93%. L’Histoire de ces 27 dernières années montrent
que les communistes ne reviendront pas au pouvoir en Russie. Qu’ils
n’arriveront pas au pouvoir en France, en Espagne, en Italie, en Grèce.
Je ne sais absolument pas ce qui va se passer dans notre pays dans les
mois à venir. Je n’ai qu’une certitude. Nous n’allons pas faire vingt
ans de plus comme ça. Il va bien finir par se passer quelque chose.
Une
des conséquences possibles de la fin du communisme c’est peut-être aussi
la fin de l’Europe vitrine d’un capitalisme social et humain?
L’Europe
peut-elle imploser comme l’ex-URSS? La France peut-elle se libaniser? se
balkaniser? imploser comme l’ex-Yougoslavie? L’Allemagne va-t-elle
jouer cavalier seul et nous faire un nouvel saint empire romain
germanique?
La France est-elle capable de faire une nouvelle Europe avec
l’Espagne, l’Italie, le Portugal tournée vers l’Afrique et l’Amérique
du Sud?
Je compte sur les lectrices et lecteurs de ce blog pour
m’éclairer et m’aider à percevoir notre futur commun.
Je compte sur les jeunes pour s'engager en politique et construire le monde de demain.
samedi 10 septembre 2016
De Carbon de Casteljaloux.
Je vis au milieu de gascons au verbe haut, à la parole facile, qui
aiment parler politique, qui aiment la castagne et les débats d’idées et
les affrontements droite gauche.
Or personne en ce moment ni à droite ni à gauche dans la vie de tous les jours ne me parle de politique. Plus les médias s’emballent, plus les réseaux sociaux sur internet s’enflamment et plus autour de moi c’est le silence.
Alors peut-être que comme l’affirment certains tout va se jouer sur le thème de l’immigration, du chômage, et que c’est l’affrontement droite molle droite dure qui va décider du sort de notre pays. Mais si cela devrait être le cas je crois que nous passerons à côté de l’essentiel.
A savoir comment nous adapter à ce monde qui change comme il a changé après 14/18, après la seconde guerre mondiale, comment nous adapter sans perdre notre âme.
Comment résister à la tentation du toujours plus de divisions, d’oppositions entre nous. Comment nous réunir sur un projet de société commun et porteur d’avenir.
Nous ne voyons plus en ce moment les trains qui arrivent à l’heure et les avions qui ne s’écrasent pas.
La seule chose qui n’a pas changé depuis l’apparition de l’homme sur terre c’est que tout change toujours. Ainsi va la vie.
Or personne en ce moment ni à droite ni à gauche dans la vie de tous les jours ne me parle de politique. Plus les médias s’emballent, plus les réseaux sociaux sur internet s’enflamment et plus autour de moi c’est le silence.
Alors peut-être que comme l’affirment certains tout va se jouer sur le thème de l’immigration, du chômage, et que c’est l’affrontement droite molle droite dure qui va décider du sort de notre pays. Mais si cela devrait être le cas je crois que nous passerons à côté de l’essentiel.
A savoir comment nous adapter à ce monde qui change comme il a changé après 14/18, après la seconde guerre mondiale, comment nous adapter sans perdre notre âme.
Comment résister à la tentation du toujours plus de divisions, d’oppositions entre nous. Comment nous réunir sur un projet de société commun et porteur d’avenir.
Nous ne voyons plus en ce moment les trains qui arrivent à l’heure et les avions qui ne s’écrasent pas.
La seule chose qui n’a pas changé depuis l’apparition de l’homme sur terre c’est que tout change toujours. Ainsi va la vie.
mardi 6 septembre 2016
Demain.
Demain essayer la bienveillance, essayer de bâtir des ponts et pas
des murs, essayer la paix, essayer de construire des rapports humains
gagnants gagnants et pas gagnants perdants, dominants dominés, essayer
les paroles qui apaisent et non celles qui mettent le feu, essayer de
chercher une forme de gouvernement mondial, essayer le partenariat, la coopération, essayer la non-violence. Oui
je sais c’est pas gagné.
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »
Etty Hillesum, 1942.
“Si la guerre est encore présente, ce n’est pas qu’il se trouve au fond de l’espèce humaine une secrète aspiration à la mort, non plus qu’un irrépressible instinct d’agression, ce n’est même pas, ce qui serait plus plausible en fin de compte, le fait que le désarmement puisse présenter, d’un point de vue économique et social, de très sérieux inconvénients ; cela provient tout simplement du fait qu’on n’a pas encore vu apparaître sur la scène politique d’instance capable de se substituer à cet arbitre suprême des conflits internationaux qu’est la guerre.”
Anna Arendt
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »
Etty Hillesum, 1942.
“Si la guerre est encore présente, ce n’est pas qu’il se trouve au fond de l’espèce humaine une secrète aspiration à la mort, non plus qu’un irrépressible instinct d’agression, ce n’est même pas, ce qui serait plus plausible en fin de compte, le fait que le désarmement puisse présenter, d’un point de vue économique et social, de très sérieux inconvénients ; cela provient tout simplement du fait qu’on n’a pas encore vu apparaître sur la scène politique d’instance capable de se substituer à cet arbitre suprême des conflits internationaux qu’est la guerre.”
Anna Arendt
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