vendredi 27 octobre 2023

Pourquoi le mal?

 





                                                             Jérôme Bosch, "L'Enfer".


Et surtout pourquoi Dieu n'intervient pas quand le mal est horrible, insupportable ?

Ces deux questions les hommes se la posent probablement depuis la nuit des temps à chaque catastrophe effroyable, à chaque guerre effroyable, à chaque révolution meurtrière, à chaque attentat, à chaque crime.

Voltaire y a répondu d'une manière simple: "Ce qui excuse Dieu c'est qu'il n'existe probablement pas". Il y a des personnes qui sont convaincus que Dieu n'a pas créé l'homme mais que l'homme a créé Dieu.

En vieillissant je trouve que ce qui excuse Dieu c'est qu'il n'existe pas dans le coeur de beaucoup d'humains et pire parfois: quand il s'y trouve il sert à justifier des comportements inhumains.

Comment le mal ? Ou comment le mal fait mal ?

Quand est-ce que l'homme se pose la question du mal et de Dieu qui ne ferait rien contre le mal?

C'est surtout quand le mal arrive que l'homme fait appel à Dieu. Il fait appel pour être consolé du mal. 

Quand tout va bien, on oublie souvent d'appeler Dieu. 

Dieu nous laisse libre de l'appeler et lui de répondre si nous l'appelons. 

Nous pouvons l'appeler pour nous empêcher de faire le mal ou s'il est fait, pour nous consoler du mal.

Saint Paul a écrit : « Je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais. (...) Vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir, puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais » (Romains 7,15.18-19).

Saint Augustin a écrit: : « Quand on en vient aux peines des enfants,  je
suis, je l'avoue, dans un grand embarras et je ne sais que répondre. Ne sont-
ils pas abattus par les maladies, déchirés par les douleurs, torturés par la faim
et la soif, affaiblis dans leurs membres, privés de l'usage de leurs sens, tour-
mentés par les esprits immondes ? Dieu est bon, Dieu est juste, Dieu est tout-
puissant, nous n'en pouvons douter sans folie, mais qu'on nous dise alors pour
quel juste motif les enfants sont condamnés à souffrir tant de maux. »

Citations:

"Ce qui commence mal finit mal." (Euripide)

"On ne guérit pas le mal par le mal." (Hérodote)

"Si le mal répond au mal quand s'arrêtera le mal?" (Anonyme)

"A force du mal tout ira bien." (Proverbe français)

mardi 17 octobre 2023

Soyons des martinets

 


A la fin des années cinquante je suis allé à l’école de Lussolle avec ma mère puis ensuite à Vielle Soubiran avec mon père. (Département des Landes)  A deux cents mètres de l’école de Vielle il y a une immense église datant du XIII ième siècle. Lorsque j’étais enfant il y avait tout en haut du toit des martinets. Ce sont des oiseaux qui ressemblent à des hirondelles mais en plus gros. Ils n’ont presque pas de pattes. Ils ne peuvent pas se poser sur un arbre ni au sol.

Pour s’envoler il leur faut tomber de haut.

Un après-midi d’été j’entends des cris de martinets et des miaulements de détresse dans le pré derrière l’école. Je vais voir. Un martinet est au sol. Je pense que le chat caché dans le pré lui a bondi dessus quand il volait en rase-motte pour manger des insectes voltigeants en haut des grandes herbes.

Une vingtaine de martinets forment une roue verticale à proximité de celui qui est au sol. Chacun à son tour plonge sur le chat visant de son bec les yeux et la tête. Très rapidement le chat est dépassé par les évènements et il s’enfuit. Le martinet péniblement et difficilement parvient à décoller et à reprendre son vol.

Pourquoi je raconte cette histoire aujourd'hui? Parce que je crois que notre salut face aux dangers actuels sera collectif ou ne sera pas.

Il ne suffira pas de réarmer policiers gendarmes gardes chasse/pêche douaniers militaires.

Il nous faut nous aussi nous réarmer mentalement, intellectuellement, politiquement, moralement et copier le comportement des martinets.

Et je pense que nous allons le faire.

Jean-François Sadys

Le Génie du Christianisme

 C'est selon Chateaubriand lui-même un double deuil (la mort de sa mère et celle de sa sœur en 1798) qui l'incite à écrire le Génie du Christianisme ou Beautés de la Religion chrétienne. Il avait publié en 1796-1797 un Essai sur les révolutions, qui réduisait le christianisme à un simple fait historique et social. Avec le Génie du Christianisme, il opère une étonnante conversion.









Le Génie du Christianisme paraît en France en 1802, juste après la réconciliation entre l'Église et l'État, et à un moment où le pays sort du chaos révolutionnaire et aspire à un renouveau religieux. Ce livre remporte un immense succès, l'auteur ayant su capter les aspirations de l'époque.


Chateaubriand résume lui-même sa pensée :


« De toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres. Le monde moderne lui doit tout, depuis l'agriculture jusqu'aux sciences abstraites, depuis les hospices bâtis pour les malheureux jusqu'aux temples élevés par Michel-Ange et décorés par Raphaël. Il n'y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l'écrivain et des moules parfaits à l'artiste. »


Le Génie du Christianisme contient également une réflexion politique et morale, Chateaubriand souhaitant démontrer que la religion chrétienne est aussi un facteur de progrès.

Source: Réserve des livres rares de la Bibliothèque Nationale de France.

http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1602.htm#:~:text=Chateaubriand%20résume%20lui%2Dmême%20sa,aux%20arts%20et%20aux%20lettres.

mercredi 11 octobre 2023

Tu ne tueras point

 




"Quelle que soit la cause que l'on défend, elle restera toujours  déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente où le tueur sait d'avance qu'il attendra la femme et l'enfant".

Albert Camus

jeudi 5 octobre 2023

L'enfant est l'avenir de l'homme

 



L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) affirme que nous faisons de moins en moins d'enfants

J’avais dix-sept ans en Mai 1968.

Je me souviens bien des femmes qui scandaient dans les manifs « Un enfant quand je veux avec qui je veux. »

Je me souviens bien des pancartes « Mon ventre m’appartient ». 

L’invention de la pilule, la légalisation de l’avortement, le divorce par consentement mutuel (du plus fort?), la liberté d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation du mari, le travail des femmes a libéré les femmes. Pour mieux les enchaîner autrement? 

A soixante dix ans passés si je regarde dans le rétroviseur de ma vie professionnelle et associative: le monde d’aujourd’hui n’est plus celui de mon enfance.  Les temps ont changé.

Parmi mes anciennes élèves, mes anciens élèves, je ne tiens pas les comptes avec exactitude mais il me semble que beaucoup ne sont pas mariés, pacsés, parents de plusieurs enfants. 

La fragilité des emplois, la précarité n’encouragent pas à faire des enfants.

Mais il y a aussi l’air du temps et nos modes de vie qui n’incitent pas à faire des enfants. 

Les médias, le cinéma, les réseaux sociaux sont dominés par des influenceuses et des influenceurs dont la préoccupation première n’est pas de « faire des enfants ». 

Je ne rejetterai pas la responsabilité de la situation présente sur les politiques ni sur le pape.

Une majorité de Françaises, de Français vivent en ville et plus à la campagne. Un grand nombre d’entre nous s’accommode du monde d’aujourd’hui. 

Ici et là quelques personnes essayent de vivre autrement, de faire autrement mais ils sont minoritaires. 

Ici et là il y a des oasis de paix et de vie. 

De là viendra peut-être notre salut collectif? 

Je nous le souhaite.

jfsadys