lundi 11 juillet 2016

Lu sur internet.

Que reprochez-vous au système d’éducation thaïlandais ?
Justement le fait d’être uniquement tourné vers le capitalisme et le consumérisme. L’éducation occidentale aussi est dans l’impasse. Elle est trop abstraite, tournée vers la pure connaissance : « Cogito ergo sum » (je pense donc je suis) mais c’est totalement faux ! Je pense que l’éducation doit aussi remplir un rôle spirituel, nous aider à travailler pour le bien de tous les êtres vivants. C’est pour cette raison que j’ai lancé depuis quinze ans un mouvement en faveur d’une autre forme d’éducation, en partenariat avec des communautés bouddhistes alternatives. Il s’agit notamment d’aller vivre quelque temps parmi les communautés pauvres afin de comprendre leurs problèmes et leurs besoins.
Quelles valeurs sont communes au bouddhisme et au christianisme?
L’amour bien sûr, il me semble que c’est la même chose dans toutes les religions. Jésus Christ est mort pour l’humanité par amour pour elle. Dans le bouddhisme, nous appelons ce sentiment « metta », (NDLR : souvent traduit par « loving kindness » en anglais, parfois par « amour bienveillant » en français, avec un sens très amoindri) Je pense que c’est la même chose. De plus, le christianisme se place du côté des opprimés.
Justement, le bouddhisme, qui se déclare moins ouvertement du côté des opprimés, qui prône l’acceptation, ne favorise-t-il pas l’immobilisme social par rapport au christianisme?
Non, c’est une mauvaise lecture du bouddhisme. L’enseignement essentiel du bouddhisme est que nous avons tous le pouvoir du Bouddha en nous. Ou, pour les chrétiens, que Dieu est en chacun de nous. Il doit nous aider à transformer la société de façon positive. A cause de lectures erronées du bouddhisme, certaines pratiques peuvent favoriser l’immobilisme, c’est vrai.
Prenez par exemple la méditation. Si vous méditez pour vous sentir bien, complètement en paix et heureux avec vous-même, alors vous oubliez une partie essentielle du bouddhisme : la souffrance. Il faut d’abord voir cette souffrance du monde, la comprendre, avant de pouvoir s’en détacher. C’est le premier enseignement bouddhiste.
Pour cela nous devons d’abord comprendre les structures de la violence sociale, de l’oppression. Et les changer de façon non violente, c’est important. En cela, je m’oppose à la doctrine communiste.

Source: http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud-est/thailande/2016-07-05-sulak-sivaraksa-ab-assumption-college-le-bouddhisme-et-moi-bb

Pouvons-nous faire les mêmes reproches au système éducatif français? 


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