vendredi 30 janvier 2015

Et si nous laissions l'école tranquille?

Depuis des années et des années, chaque fois qu'il y a un problème de société, il y a beaucoup de personnes qui nous disent que c'est un problème d'éducation et qu'il faut donc que l'école (publique ou privée?) s'en empare pour régler le problème par une bonne éducation des générations futures. Outre que cela prend du temps et que cela ne règle pas les problèmes du jour au lendemain, je préférerais que nous laissions l'école tranquille et en dehors des problèmes des adultes (citoyens?).

Pourquoi ne pas demander par exemple aux chaînes de télés de régler les problèmes de société? Après tout nous passons tous beaucoup de temps devant nos écrans de télé. Pourquoi ne pas commencer chaque journal télévisé par une belle phrase de morale, par une pensée philosophique, par un sujet de méditation.

Pourquoi ne pas proposer des émissions de télé avec moins de violence, d'horreurs diverses et variées? Avec plus de bons sentiments et de belles choses?

Je propose aux directeurs de chaînes télés de mettre à la une de leurs prochains journaux télévisés la démarche suivante:

« Un de nos objectifs, c’est de réduire le fossé d’incompréhension entre les quartiers et les médias. Notamment en raison de “bavures médiatiques”. Parfois même de véritables mise en scène de l’information », souligne Sabah Rahmani, responsable de l’association Reporters Citoyens. Fondée en 2010 par Philippe Merlant, ancien journaliste à La Vie, cette association se donne pour but d’ouvrir les métiers de l’information aux jeunes des quartiers populaires, ceci alors que 70 % des journalistes sont issus des classes moyennes et supérieures. Cette année, 30 jeunes, âgés de 18 à 30 ans, issus de Grigny, Viry-Châtillon, Créteil, Saint-Denis et Île-Saint-Denis apprennent non seulement des techniques rédactionnelles mais aussi une autre façon de regarder la société. « C’est une démarche citoyenne, qui les fait sortir de leur quartier, les déghettoïse en quelque sorte », insiste Sabah Rahmani.

Témoin le site de Reporter-Citoyen qui croise les regards avec des sujets « positifs » comme « Nique la crise », un festival d’initiatives en faveur de l’emploi, ou « Surfer pour la paix » qui raconte cette rencontre improbable entre surfeurs israéliens et palestiniens. Ou un autre intitulé sobrement : « Bref, j’ai grandi à Grigny… »

Pour en savoir plus:

http://www.lavie.fr/dossiers/reconstructeurs-cohesion-sociale/reporters-citoyens-deghettoise-l-information-27-01-2015-59953_672.php

http://www.reporter-citoyen.fr/

Source: Google Images.

jeudi 29 janvier 2015

To spique english ouiffe your élèves.

Voici ce que j'ai recopié dans le bulletin départemental du Snuipp-FSU47 n°91 de janvier 2015 en page 3:

You ken dou ze appel ouiffe euh léger british accent:
Ze RASED is in ze skoul? NO!
Ze remplaçante is in the skoul? NO!
And ze moyens for ze éducation prioritaire? NO!

After, il y a aussi ze météo: zis morning, ze skaille is not très blou, a véry gros claoude is au-dessus de ze skoul, ze injonctions are going to nous tomber dessus and un avis of basses pressions as been repéraide.

You ken work ouiffe ze colors.
For exempeul: ze herbe is grine, ze citron is iélo, ze tomate is raide and ze enseignants ave ze blouses!

You ken aussi work ouiffe ze sport activitize.

You can donned a bondissant référentiel at ze élèves and crier let's go. And if you savez compter ze pountes, you can apprendre ze numbers aussi!

If you spique English lailleque une vache spanish, you meuh (sorry) you must utilised des CD. And if  you comprenez nada de ce que baragouine ze bande son, prenez eu véry entendu air and quipe coule, ze élèves donte eunederstand eux non plus!

mardi 27 janvier 2015

La Province.

"La religion morte, les liens familiaux desserrés, l'homme tranquille qui naissait, vivait, mourait sur place n'a plus d'amarres: il dérive."

"Le terre exige un travail forcené de l'aube à la nuit. Le paysan découvre à son tour qu'il existe un bien plus précieux que l'argent: le loisir."

"Les autos violent la campagne. Elles entretiennent dans l'esprit de ceux qui les regardent passer la nostalgie du voyage. Autrefois, le chemineau faisait horreur; le saltimbanque était méprisé: les sédentaires se jugeaient supérieurs aux errants. Aujourd'hui l'homme immobile regarde l'homme bolide écraser sa volaille et disparaître dans une poussière de gloire."

"L'affreux de la vie à la campagne, c'est d'être livré sans recours à la pluie, à la boue, à la neige, à la nuit."

François Mauriac. "La Province", 1926.

Source photo: Google Images.

lundi 26 janvier 2015

Et si...

Et si nous essayions la bienveillance, la fraternité, la solidarité et... la justice?

"Nos doutes sont des traîtres, et nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon, parce que nous avons peur d'essayer."

William Shakespeare.


Source photo: Google Images

mercredi 21 janvier 2015

Il faut faire la guerre... à la misère!

Depuis que je suis enfant, mes grands parents, mes parents, mes professeurs m'ont souvent répété que ma liberté s'arrête là où commence celle des autres. Oui il y a des limites à la liberté de chacun de nous. Mais les limites sont difficiles à fixer. Chacun a souvent sa propre conception des limites. On peut perdre très vite le sens des limites individuelles et collectives. André Maurois, écrivain français, membre de l'Académie française, disait « L'abus de liberté tue toujours la liberté. »

Notre devise républicaine c'est aussi l' égalité... en droits. Coluche disait « Oui mais il y en a qui sont plus égaux que d'autres ». Il y a des personnes dans notre pays qui ont le sentiment de ne pas être égaux en droits, qui ont le sentiment d'être moins libres que d'autres.

Le troisième mot de notre devise républicaine, à mon avis c'est le plus difficile à mettre en pratique, c'est le mot fraternité. C'est celui qui nous pose le plus de problèmes, même en famille; il nous est parfois difficile d'établir des relations fraternelles avec nos proches alors quand il s'agit d'étrangers, quand il s'agit des autres, d'autres cultures, c'est souvent très dur. Pourtant ce mot de fraternité c'est lui qui devrait nous guider dans l'exercice de notre liberté individuelle et nous aider à fixer nos limites à l'égard des autres et de nous-mêmes quand nous parlons, quand nous écrivons, quand nous dessinons, quand nous caricaturons, quand nous faisons de l'humour au dépens des autres. Il ne peut pas y avoir de liberté sans fraternité respectueuse des autres.

Nous quittons l'Afghanistan. Pas vaincus. Mais pas vainqueurs. Nul ne sait vraiment ce qui va s'y passer à l'avenir. La guerre du Golfe numéro 1 numéro 2 numéro 3 a brisé ce pays en trois morceaux qui se font la guerre entre eux. Un Irak chite, un Irak sunnite, un Kalifha. En Syrie c'est l'enfer. Et l'enfer sur terre ce n'est pas de la faute de Dieu mais des hommes. En Libye il n'y a plus d'Etat. C'est le chaos. Mais cette situation terrible au Moyen Orient ne justifie pas et n'excuse pas la violence qui est faite à des innocents chez nous.

Je souhaite que les chrétiens, les juifs, les musulmans se parlent librement et utilisent leur influence respective pour calmer le jeu. J'espère que les palestiniens et les israéliens vont mettre fin au conflit qui les oppose depuis maintenant 60 ans. Soit en faisant comme ont fait les Français et les Allemands après deux guerres mondiales. Soit en faisant comme ont fait les Sud-Africains. Soit à leur manière qui pourrait être un exemple pour les autres conflits qui existent ici et là dans le Monde. Je souhaite que l'Europe ne laisse pas les Italiens seuls devant l'arrivée massive des réfugiés fuyant les zones de guerre et de grande pauvreté. J'espère que l'Europe, les Etats-Unis et leurs alliés vont lancer un grand plan Marshall pour faire décoller l'Afrique. La misère est une arme de destruction massive. Il faut faire la guerre à la misère. Je souhaite que l'Europe, les USA, l'Iran, la Turquie, la Syrie se parlent pour de vrai. Nous allons avoir besoin de tout le monde pour nous sortir de l'état de guerre dans lequel nous nous trouvons actuellement. Tout ne va pas se régler avec des drones, des avions, des satellites espions.

Plus de six milliards d'êtres humains ne se font pas la guerre. Ils nous observent. Ils nous jugent. Ne les décevons pas. Ne nous décevons pas. La guerre ce n'est pas l'avenir. C'est notre présent, c'est une réalité de maintenant, mais l'avenir appartient aux bâtisseurs de ponts et de passerelles entre les continents, entre les cultures, entre les êtres humains. Pas aux faiseurs de guerre. Parlons nous, écoutons nous, serrons nous les coudes. « Les temps sont mauvais, soyons bons. » a dit Saint Augustin. Plus que jamais nous devons construire un monde plus juste, plus fraternel, plus solidaire.
 
 

mardi 20 janvier 2015

Quand on a que l'amour à se donner en partage...

"Quand on a perdu un être cher on peut fermer son cœur, ou bien utiliser ce silex de la peine qui le déchire pour l'ouvrir davantage encore. On aime encore plus intensément, et plus profondément, lorsque la douleur a creusé et agrandi notre cœur."

 (Frédéric Lenoir, "Cœur de cristal")

mercredi 14 janvier 2015

L'Art de la Guerre.

« Jamais guerre prolongée ne profita à aucun pays. »

« L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. »

« Soumettre l'ennemi par la force n'est pas le summum de l'art de la guerre, le summum de cet art est de soumettre l'ennemi sans verser une seule goutte de sang. »

« Toute guerre est fondée sur la tromperie. »

« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger. »

« Ne laissez pas vos ennemis s'unir. »

« En tuer un pour en terrifier un millier. »

« La guerre est semblable au feu, lorsqu'elle se prolonge elle met en péril ceux qui l'ont provoquée. »

« Il n'y a pas de forteresses imprenables, il n'y a que des mauvais attaquants. »

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Art_de_la_guerre

mardi 13 janvier 2015

Quand...

Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, 
je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester...



Pasteur Martin Niemoller (1892-1984), Dachau 1942


Quand ils ont assassiné en Afghanistan,
Je n'ai rien dit, je ne suis pas Afghan.
Quand ils ont assassiné en Irak,
Je n'ai rien dit, je ne suis pas Irakien.
Quand ils ont assassiné en Syrie,
Je n'ai rien dit, je ne suis pas Syrien.
Quand ils ont assassiné en Libye,
Je n'ai rien dit, je ne suis pas Libyen.
Puis ils ont assassiné en France.
Et j'ai pleuré...
 
Source photo: Google Images Chardonneret.

lundi 12 janvier 2015

Je. Nous. Debout.

Je suis Charlot.
Je suis juif allemand.
Je suis musulman.
Je suis catho.
Je suis policier.
Je suis gendarme.
Je suis soldat.
Je suis instit.
Je suis citoyen du Monde.


Source photo: Wikipédia.

samedi 10 janvier 2015

Le prophète.

"Le Prophète "est un livre du poète libanais Khalil Gibran. En voici un extrait:


"Alors un des juges de la cité se leva et dit, Parle-nous du Crime et du Châtiment.  
Et il répondit, disant :
C'est quand votre esprit erre au gré du vent,
Que vous, seul et imprudent, causez préjudice à autrui et par conséquent à vous-même.
Et pour ce préjudice, vous devez frapper et attendre dans le dédain à la porte des élus.
Comme l'océan est votre moi-divin ;
Il demeure à jamais immaculé.
Et comme l'éther il ne soulève que ceux qui ont des ailes.
Comme le soleil est votre moi-divin ;
Il ne sait rien des tunnels de la taupe, ni ne cherche dans les trous des serpents.
Mais votre moi-divin ne réside pas seul dans votre être.
Beaucoup en vous est encore humain, et beaucoup en vous n'est pas encore humain,
Mais comme un nain informe qui marche endormi dans la brume, à la recherche de son propre éveil.
Et de l'humain en vous je voudrais parler maintenant.
Car c'est lui et non votre moi-divin, ni le nain dans la brume, qui connaît le crime et le châtiment du crime.
Souvent je vous ai entendu parler de celui qui a commis une faute comme s'il n'était pas l'un de vous, mais un étranger parmi vous et un intrus dans votre monde.
Mais je vous le dis, de même que le saint et le juste ne peuvent s'élever au-dessus de ce qu'il y a de plus élevé en chacun d'entre nous,
De même, le malin et le faible ne peuvent sombrer aussi bas que ce qu'il y a aussi en nous de plus vil.
Et de même qu'une seule feuille ne jaunit qu'avec l'assentiment silencieux de l'arbre tout entier,
Le fautif ne peut commettre de fautes sans la volonté secrète de vous tous.
Comme une procession, vous marchez ensemble vers votre moi-divin.
Vous êtes le chemin et les voyageurs.
Et lorsque l'un de vous chute, il chute pour ceux qui sont derrière lui, les prévenant de la pierre qui l'a fait trébucher.
Oui, et il tombe pour ceux qui sont devant lui qui, bien qu'ayant le pied plus agile et plus sûr, n'ont cependant pas écarté la pierre.
Et ceci encore, dussent ces mots peser lourdement sur vos cœurs :
Le meurtre n'est pas inexplicable pour celui qui en est la victime.
Et celui qui a été dérobé n'est pas irréprochable d'avoir été volé.
Et le juste n'est pas innocent des méfaits du méchant,
Et celui dont les mains sont pures n'est pas intact des actes du félon.
Oui, le coupable est souvent la victime de celui qu'il a blessé.
Et plus souvent encore, le condamné porte le fardeau de l'innocent et de l'irréprochable.
Vous ne pouvez séparer le juste de l'injuste et le coupable de l'innocent ;
Car ils se tiennent unis devant la face du soleil, comme le fil noir et blanc tissés ensemble.
Et quand le fil noir rompt, le tisserand examine le tissu tout entier, ainsi que son métier.
Si l'un d'entre vous mène devant le juge la femme infidèle,  
Qu'il mette aussi en balance le cœur de son mari, et mesure son âme avec circonspection.
 
Et que celui qui voudrait fouetter l'offenseur, considère l'âme de celui qui est offensé.
Si l'un de vous punit au nom de la droiture et plante sa hache dans l'arbre tordu, qu'il en regarde les racines ;
Et en vérité, il trouvera les racines du bien et du mal, du fécond et du stérile, entremêlées ensemble dans le cœur silencieux de la terre.
Et vous, juges qui voulez être justes.
Quel jugement prononcez-vous à l'encontre de celui qui, bien qu'honnête en sa chair est voleur en esprit ?
Quelle sanction imposez-vous à celui qui tue dans la chair alors que son propre esprit a été tué ?
Et comment poursuivez-vous celui qui dans ses actes trompe et oppresse,
Mais qui est lui-même affligé et outragé ?
Et comment punirez-vous ceux pour qui le remords est déjà plus grand que leurs méfaits ?
Le remords n'est-il pas la justice rendue par cette loi même que vous voulez servir ?
Cependant, vous ne pouvez pas infliger le remords à l'innocent ni en libérer le cœur du coupable.
Inconsciemment il appellera dans la nuit, afin que les hommes se réveillent et se considèrent.
Et vous qui voulez comprendre la justice, comment le ferez-vous sans regarder toutes choses en pleine lumière ?
Alors seulement vous saurez que l'homme droit et le déchu sont un seul homme debout dans le crépuscule, entre la nuit de son moi-nain et le jour de son moi-divin.
Et que la clef de voûte du temple n'est pas plus haute que la pierre la plus profonde de ses fondations."




Source:

http://luluencampvolant.over-blog.com/article-le-crime-et-les-chatiments-khalil-gibran-125344820.html








vendredi 9 janvier 2015

Chemin de vie.

Nous n’aurions pas dû protéger, soigner et renvoyer en Iran l’ayatollah Khomeiny. Nous n’aurions pas dû intervenir militairement en Afghanistan, en Irak, en Libye. Parmi les abandonnés du système capitaliste, parmi les déçus du christianisme, du communisme, du socialisme, il y a des personnes qui choisissent l’intégrisme musulman avec les conséquences désastreuses que l’on sait. D’autres chemins de vie sont pourtant possibles.

Voir lien suivant:

http://luluencampvolant.over-blog.com/article-a-aurait-pu-etre-moi-1-125330582.html

Constantine, Nord-Est de l'Algérie.

mardi 6 janvier 2015

Chaque matin...

"Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit. On finit par croire sérieusement que d’une année à l’autre existe une solution de continuité et que commence une nouvelle histoire, on fait des résolutions et l’on regrette ses erreurs etc... etc... C’est un travers des dates en général. On dit que la chronologie est l’ossature de l’Histoire; on peut l’admettre. Mais il faut admettre aussi qu’il y a quatre ou cinq dates fondamentales que toute personne bien élevée conserve fichée dans un coin de son cerveau et qui ont joué de vilains tours à l’Histoire. Elles aussi sont des nouvel an. Le nouvel an de l’Histoire romaine, ou du Moyen Âge, ou de l’Époque moderne. Et elles sont devenues tellement envahissantes et fossilisantes que nous nous surprenons nous-mêmes à penser quelquefois que la vie en Italie a commencé en 752, et que 1490 ou 1492 sont comme des montagnes que l’humanité a franchies d’un seul coup en se retrouvant dans un nouveau monde, en entrant dans une nouvelle vie. Ainsi la  date devient un obstacle, un parapet qui empêche de voir que l’histoire continue de se dérouler avec la même ligne fondamentale et inchangée, sans arrêts brusques, comme lorsque au cinéma la pellicule se déchire et laisse place à un intervalle de lumière éblouissante.Voilà pourquoi je déteste le nouvel an. Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense et que je veux faire un plongeon dans l’animalité pour en retirer une vigueur nouvelle. Pas de ronds-de-cuir spirituels. Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m’intéressent pas. Parce que les grands-parents de nos grands parents etc.. etc.... ont fait la fête, nous devrions nous aussi ressentir le besoin de faire la fête? Tout cela est écœurant."

Antonio Gramsci (1891-1937)

Source: http://leventdanslessteppes.blogspot.fr/2015/01/bienvenue.html

Nous feront-ils une bonne année 20015?





lundi 5 janvier 2015

Orages.

"Levez-vous, orages désirés."

"L'amour, dont nous parlons sans cesse à vingt ans, ce n'est souvent que dans le milieu de notre vie qu'il se révèle à nous et que nous connaissons enfin sa brûlure."

François Mauriac, "Le jeune homme", 1925.


Source photo: Google Images.

dimanche 4 janvier 2015

La jeune fille.

"Le jeune homme découvre que la jeune fille est une espèce "en voie de disparition". Le jeune fille n'a pas toujours existé telle que l'a faite le christianisme: elle disparaîtra vite d'une civilisation de moins en moins chrétienne et où il faut que la femme, très tôt, quitte le gynécée et joue des coudes (des coudes!) pour gagner son pain. Les femmes gardées pures, ignorantes, oisives bien au-delà de  l'âge nubile, nos barbares enfants s'étonneront que nous ayons connu ce luxe. Mais le désir subsistera chez les garçons d'une compagne intacte et qu'ils seraient seuls à posséder. Aussi seront-ils chaque jour plus nombreux à se dérober devant le joug du mariage; déjà, s'ils courbent encore la tête, ce n'est pas sans restriction mentale: tel, quoique né chrétien, ne veut plus que du mariage civil: "parce que, dit-il, ce sera plus facile de rompre."

François Mauriac, "Le jeune homme", 1925.

Source photo:

 http://www.webdo.tn/2013/03/28/bahrein-la-tete-voilee-les-seins-nus-en-solidarite-avec-amina/

jeudi 1 janvier 2015

La vitesse.

"Les paradis artificiels ne furent jamais d'un accès plus facile. Et, sans parler des cocktails dont beaucoup de garçons, depuis la guerre, abusent. Une ivresse est particulière à notre temps: la Vitesse, griserie inconnue de nos pères, folie qui emporte sur les routes, ces jeunes hommes casqués ou tête nue, à figure de destin."

François Mauriac, "Le Jeune Homme", 1925.

Source photo: Google Images.