lundi 14 juillet 2025

Le manifeste de la revue Esprit

 


À l’automne 1932, une poignée de jeunes gens rassemblés autour du philosophe Emmanuel Mounier fondaient un mouvement, et avec lui une revue, Esprit, porteuse d’une ambition de révolution et de rupture avec le « désordre établi ». Avec le temps les figures de l’adversité ont changé, mais les intuitions fondatrices sont restées vivantes. Et la notion de désordre établi garde son actualité à l’heure où les périls montent à nouveau de toute part, qu’ils aient le visage de la guerre, du recul du droit ou d’une planète en passe de devenir inhabitable.

Dans le prolongement de son histoire, la revue porte une attention particulière aux phénomènes de régression démocratique, de recul des libertés publiques et de montée des autoritarismes. Elle s'attache également à défricher des questionnements plus récents, des impasses du capitalisme financier au pouvoir des algorithmes. Elle prend au sérieux le désir d’une émancipation dont le contenu reste toujours ouvert et à conquérir, que portent les sociétés civiles à travers les mouvements sociaux, les engagements féministes ou écologiques, la vie associative ou syndicale. Elle affirme son attachement à l’institution comme principe d’organisation de la vie en commun, qui ne se fige pas mais reste en travail en vue de ce que Ricoeur appelait « la vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes ». Par son nom-même, Esprit continue d’affirmer l’importance de la dimension spirituelle de l’existence, ce qui dans la vie déborde ses seules conditions matérielles et lui donne un sens, la conscience d’une appartenance commune à l’humanité et au vivant.


Source: https://esprit.presse.fr/manifeste-de-la-redaction

vendredi 11 juillet 2025

Trac47


 

Le Trac47

Le Trac47 c'est le théâtre en réseau d'amateurs et compagnies théâtrales du Lot-et-Garonne. Le TRAC47, pôle départemental ressources pour le théâtre amateur, est une association loi 1901 animée uniquement par des bénévoles. Le TRAC47 se propose de promouvoir et valoriser dans le Lot et Garonne un théâtre amateur de qualité et exigeant, pour jeunes et adultes, dans une démarche d‘éducation populaire, en fédérant sans exclusive les compagnies de théâtre amateur autour de projets.

Ferme du Plantey

Le jeudi 10 juillet 2025, en fin d'après-midi, en extérieur, à l'ombre des chênes centenaires de la ferme du Plantey, sur la commune de Labastide Castel Amouroux, une compagnie de jeunes actrices et acteurs du Trac47 ont joué une pièce de théâtre devant plus de soixante personnes. Le fil conducteur de ce spectacle vivant: l'agriculture d'hier d'aujourd'hui et de demain. Sur un texte de Joséphine Serre.

Joséphine Serre

Elle est comédienne, autrice et metteuse en scène. Son travail s’inscrit dans une démarche de recherche à partir des documents et d’archives pour faire émerger la fiction et la parole poétique. La pièce jouée à Labastide Castel Amouroux le jeudi 10 juillet 2025 est une commande d'écriture du TRAC 47. Voici ce qu'elle en dit sur son site internet:

"Au Pays est né d’une commande du TRAC 47 sur la thématique du monde paysan aujourd’hui. En 2023, j’ai rencontré une quarantaine de personnes qui ont consacré partie ou totalité de leur vie à la terre. J’ai recueilli leurs vocations, leurs colères, leurs espoirs, pour écrire un texte donnant la parole à des personnages de fictions. Ce premier volet, axé sur un état des lieux, fictionné, poétique et nécessairement politique, a donné lieu à une tournée dans des villages et fermes du Lot-et-Garonne. Le TRAC47 me passe maintenant commande pour un second volet, que je consacre aux rêves du milieu agricole. J’ai rencontré en décembre ceux qui travaillent la terre pour débattre avec eux de l’avenir du monde paysan. En jeu : la souveraineté, l’énergie, la biodiversité, l’endettement, mais aussi les rituels et le rapport au corps, un désir d’oasis reliés comme des archipels, la mutualisation, l’hybridation des techniques, l’appel à remercier les «animaux qui travaillent aussi» et à prendre soin «beaucoup beaucoup» de la terre. «Les solutions existent déjà», tous me l’ont dit. Ce travail, alimenté par ma consultation des cahiers de doléances des Gilets Jaunes du 47, s’intitule Au Pays, le Chant des Possibles.

La Conf'

La Conf' c'est l'appellation familière de la Confédération paysanne. Un drapeau de ce syndicat flottait à l'entrée de la ferme du Plantey qui nous accueillait le jeudi 10 juillet 2025.

La Confédération paysanne est, depuis 1987, un acteur majeur du syndicalisme agricole français qui porte des valeurs de solidarité et de partage. Le projet pour une agriculture paysanne qu'elle défend avec constance depuis sa création est cohérent et global. Il intègre pleinement les dimensions sociales, agronomiques et environnementales dans la production agricole. C'est une alternative réaliste à un modèle d'agriculture industrielle qui élimine trop de paysans et de structures agricoles diversifiées.

La Confédération paysanne dénonce la course effrénée à la compétitivité qui mène à la disparition de filières entières de production – nous ne serons jamais assez compétitifs vis-à-vis de pays qui ne s'embarrassent ni de règles sociales ni de respect de l'environnement.

La Confédération paysanne combat un modèle agricole qui conduit à la domination économique de quelques structures hyperproductives et hyperconcentrées, tout comme elle s'oppose à une vision de l'agriculture « paysagère » ou de loisir. Les paysans ont une mission qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir : nourrir les hommes. Leur travail a une valeur et doit leur assurer un revenu juste.

Jean-François Sadys, paroisse Notre Dame de l'Avance, Lot-et-Garonne

Sites consultés:

https://www.trac47.fr/

https://www.chartreuse.org/site/au-pays-le-chant-des-possibles

https://www.confederationpaysanne.fr/

Pour tous renseignements complémentaires:

Christelle BOUTY BIBARD 1542 route de Veyries
Le Plantey 47250 LABASTIDE CASTEL AMOUROUX

06.64.39.27.63 ou 05.53.93.30.36

panierschristelle@gmail.com



jeudi 10 juillet 2025

Les croisades vues par le dictionnaire Larrousse (2)

 


Les succès de la première croisade, facilités par l’état de division politique de l’islam, se révèlent vite précaires. Dès 1128, le gouverneur turc
 Zangi unifie sous son autorité les provinces de Mossoul et d’Alep : en 1144 il reprend Édesse.

La chute du premier État latin décide le pape Eugène III à appeler à une deuxième croisade. Convaincu par la prédication de Bernard de Clairvaux, le roi Louis VII de France y répond et prend la croix à Vézelay, en mars 1046 ; l’empereur Conrad III en fait autant à Spire en décembre de la même année.

Les deux souverains, chacun à la tête d’une armée, se rendent à Constantinople. La traversée de l’Asie Mineure est meurtrière ; les Turcs font subir de grosses pertes à l’armée de Conrad III. Mais les deux souverains, plus préoccupés d’accomplir leur pèlerinage à Jérusalem que de combattre Zangi, se laissent entraîner par les barons de Jérusalem dans une vaine attaque contre Damas en 1148 et se rembarquent sans avoir tenté de délivrer Édesse.

                  CONTRE NUR AL-DIN ET SALADIN


Cette entreprise se solde par un échec, d’autant plus préjudiciable aux États latins du Levant que la mobilisation musulmane trouve deux ardents artisans : Nur al-Din (fils de Zangi), prince fatimide de Syrie, et Salāh al-Dīn (→ Saladin), sultan ayyubide d’Égypte ; le premier s’attaque à la principauté d’Antioche qu’il réduit à une petite frange côtière entre mer et Oronte, puis il fait tomber ce qui reste du comté d’Édesse. L’action de Saladin est encore plus décisive ; il libère l’Égypte de l’emprise fatimide et l’unifie à la Syrie ainsi qu’à la haute Mésopotamie. 


Dès lors, unis sur le plan politique mais aussi religieux, les musulmans du Proche-Orient engagent une guerre décisive contre les chrétiens. Après avoir anéanti l’armée des croisés à Hattin (→ bataille de Hattin juillet 1187), Saladin s’empare de Jérusalem (2 octobre), puis de quasiment toutes les possessions latines d’Orient ; seules TyrTripoli et Antioche – du reste privées de communications entre elles par voie terrestre – 

échappent à sa domination.

vendredi 4 juillet 2025

Le secours catholique de Casteljaloux





Après de très longues péripéties nous avons pu déménager 9 rue de Veyries à Casteljaloux  où nous sommes installés maintenant depuis 1 an et demi.

Nous avons du changer d’activités, la boutique solidaire ne fonctionnait plus et le peu de bénévoles s’essoufflaient.

 Nous avons souhaité nous réinventer tout en poursuivant nos activités micro crédit, aides au règlement des factures, aides d’urgence. 


Nous avons une table de convivialité où les personnes accueillies s’activent à faire du tricot, du scrapbooking, de la couture, des objets à décorer.


Nous vendons nos créations sur le marché et aussi à l’Eglise de Casteljaloux. Vous pouvez aussi les voir et les acheter dans notre atelier, vous serez les bienvenus. 


Nous projetons de faire une sortie conviviale autour d’un bon repas.


Si vous avez des propositions d’ateliers, nous serons heureuses de vous accueillir et d’apprendre des choses nouvelles avec vous.


Anne Marie Séris.




jeudi 26 juin 2025

Du côté des coteaux


Du côté des coteaux d'Escassefort. Photo Michel Pradeau. Lot-et-Garonne.