dimanche 31 juillet 2016

C'est ainsi.

« (…) C’est ainsi que vivent les hommes. Ils se servent de l’autre pour se laisser persuader d’une chose à laquelle, au fond de leur coeur, ils ne croient pas. On cherche dans l’autre un instrument pour couvrir le son de sa voix intérieure. Si chacun de nous écoutait seulement un peu plus sa voix intérieure, s’il essayait seulement d’en faire retentir une en soi-même – alors il y aurait beaucoup moins de chaos dans le monde. (…) »

Etty Hillesum dans « Une vie bouleversée », page 233, Editions du Seuil, format livre de poche.



mercredi 27 juillet 2016

Une jeune femme d'aujourd'hui.

Entrée de l'autoroute Marmande-Bordeaux le lundi 25 juillet 2016, 10h30. Une jeune femme fait du stop avec un carton dans les mains sur lequel est écrit Poitiers. Nous allons à Nantes. Nous nous arrêtons. Elle charge son sac à dos dans notre voiture sur le siège arrière gauche et s'installe sur le siège arrière droit.

Nous sommes deux vieux  plutôt rassurants.  Elle accepte la discussion avec nous et répond bien volontiers à nos questions. Agnès a 28 ans. Elle vient de passer une semaine dans un tout petit village du Lot-et-Garonne chez un couple de quarantenaires qui ont quitté la ville pour venir vivre et travailler à la campagne. Elle est enchantée de son séjour chez eux et nous raconte leur vie "bucolique". Agnès regagne le Mans en stop. Elle habite au 11 ième étage d'une tour.

Elle est la petite dernière de trois enfants. Père cheminot, mère aide soignante. Tous les trois ont bien travaillé à l'école. Ils ont été des élèves appliqués. Mais en ce qui la concerne, après avoir été admise en classe prépa, elle a tout arrêté au bout de quelques mois. La lutte des places était trop dure. Elle a donc quitté le système scolaire qui jusque là lui avait bien réussi. Elle est partie dans la vraie vie.

Elle a enchaîné les petits boulots. Elle n'est plus à la charge de ses parents. Elle va de contrat de travail de 6 mois en contrat de travail de 6 mois. Entre deux contrats, elle voyage avec l'argent qu'elle a gagné et repart au travail quand elle a dépensé ce qu'elle avait mis de côté. Agnès nous a raconté ses voyages à l'étranger, en France.

Nous nous sommes arrêtés sur une petite aire de repos de l'autoroute. Agnès avait son pique-nique dans son sac à dos. Nous avons partagé nos entrées et nos desserts. Nous avons continué à faire connaissance en mangeant. Nous avons eu l'impression d'être en présence d'une jeune femme bien dans ses baskets, bien dans sa peau.

Nous lui avons demandé comment elle voyait son avenir. Sa réponse a été immédiate: "Je ne le vois pas." Et nous l'a dit avec un grand sourire. Je me suis fait insistant: "Vous voulez des enfants?" Elle m'a répondu: "Absolument pas."  A ma question suivante: "Avez-vous un copain? une copine?" elle m'a dit en souriant à nouveau: "Non. Si cela doit se faire cela se fera mais pour le moment non ce n'est pas ma préoccupation. Je veux voyager." 

Nous avons repris l'autoroute. Agnès a regardé sur son smartphone où c'était le mieux que nous la laissions. A la bretelle de sortie de Niort. Ce que nous avons fait une heure plus tard.







mardi 26 juillet 2016

Un silence religieux.

"L'existence de Dieu s'éprouve mais ne se prouve pas." (Jean Birnbaum)

"Voilà ce qu'est la foi: Dieu sensible au coeur non à la raison." (Blaise Pascal)

"Alors que la violence exercée au nom de Dieu occupe sans cesse le devant de l'actualité, la gauche semble désarmée pour affronter ce phénomène. C'est qu'à ses yeux, le plus souvent, la religion ne représente qu'un simple symptôme social, une illusion qui appartient au passé, jamais une force politique à part entière. Incapable de prendre la croyance au sérieux, comment la gauche comprendrait-elle l'expansion de l'islamisme? Comment pourrait-elle admettre que le djihadisme constitue aujourd'hui la seule cause pour laquelle un si grand nombre de jeunes européens sont prêts à aller mourir à des milliers de kilomètres de chez eux? Et comment accepterait-elle que ces jeunes sont loin d'être tous des déshérités?"

"Un silence religieux"
La gauche face au djihadisme
Jean Birnbaum
Seuil 

 

samedi 23 juillet 2016

Il y a ...

"Il y a peu d'hommes auxquels nous ne puissions pas apprendre convenablement quelque chose. Notre grande erreur est d'essayer d'obtenir de chacun en particulier les vertus qu'il n'a pas et de négliger de cultiver celles qu'il possède."

Marguerite  Yourcenar.

dimanche 17 juillet 2016

L'ignorance.

" C'est à la faveur de l'ignorance que certaines doctrines fatales passent de l'esprit  impitoyable des théoriciens dans le cerveau confus des multitudes. Le jour où l'ignorance disparaîtrait, les sophismes s'évanouiraient. Et c'est dans un pareil moment qu'on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l'ignorance! On pourvoit à l'éclairage des villes, on allume tous les soirs et on fait très bien, des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques; quand donc comprendra-t-on que la nuit  peut se faire aussi dans le monde moral, et qu'il faut allumer des flambeaux pour les esprits? Si je veux ardemment, passionnément le pain de l'ouvrier, le pain du travailleur qui est mon frère, à côté du pain de la vie, je veux le pain de la pensée, qui est aussi le pain de la vie. Je veux multiplier le pain de l'esprit, comme le pain du corps."

Victor Hugo.


vendredi 15 juillet 2016

Retour en arrière.

Ce n'était pas un poisson d'avril.





Vendredi 1er avril 2016, salle des fêtes de Durance(1), Lot-et-Garonne, 20h30. Nous sommes plus ou moins deux cents personnes venus écouter le général Henri Pinard-Legry.

Les organisateurs de cette conférence sur "La nation, son armée et le terrorisme" nous le présente.

Il a 67 ans. Il est marié, père de trois enfants. Il est entré dans l'armée en 1969 et a demandé à quitter le service actif en 2002 pour raisons personnelles. En début de carrière, il a servi en Allemagne.Puis il a rejoint la légion étrangère où il est monté en grade tout au long des 11 années qu'il y a passées. En tant que militaire, il a été en Arabie Saoudite et en Bosnie. Il a son brevet de parachutiste. Il a été instructeur commando. Il a un Diplôme d'Etudes Approfondies d'Histoire militaire obtenu à l'université de Montpellier. Le général Henri Pinard-Legry est officier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite. Il a été délégué général des associations de l'Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Il est depuis 2009 président de l'Association de Soutien à l'Armée Française (ASAF).

Le général Henri Pinard-Legry a alors pris la parole pendant quarante minutes. Il a commencé par donner une définition de la Nation tirée d'un dictionnaire. Il a souligné l'importance, le poids des mots et l'intérêt de nommer, définir les choses avec clarté et précision. Puis il a fait une présentation de l'ASAF. Il a rappelé qu'une guerre ne peut pas être menée et gagnée sans une forte cohésion de la nation. Il a souligné l'importance pour une Armée de métier, une armée "professionnelle" de ne pas se couper de la population. 
L'Association de Soutien à l'Armée Française, dont il est le président, est une association loi de 1901 créée en 1983. L’ASAF regroupe tous les citoyens qui estiment que l’armée doit demeurer au « cœur de la Nation », c'est-à-dire une priorité pour l’Etat et une préoccupation pour les Français. Indépendante de tout pouvoir, sans aucun caractère politique ou syndical, ne recevant aucune subvention, elle s’exprime en toute liberté. Le général Henri Pinard-Legry a ensuite fait l'état des lieux de la situation de l'Armée professionnelle aujourd'hui. Il estime que c'est une Armée aguerrie qui a appris à s'adapter aux différents théâtres d'opérations sur lesquels elle a été engagée depuis des années maintenant. Il est critique sur les évolutions actuelles de l'Armée française. Plus particulièrement sur les contraintes budgétaires qui mettent en péril les capacités militaires de la France. Il a poursuivi son intervention en évoquant le terrorisme qui frappe notre pays. La France a déjà connu par le passé des attentats terroristes. Mais la situation est nouvelle car ils sont commis par des jeunes qui ont grandi chez nous. Des jeunes qui tuent en se tuant. Il nous alors invité à nous interroger sur notre système éducatif, sur le rôle des parents. Et sur le rôle de chacun de nous face à une telle réalité. Le général Henri Pinard-Legry a terminé sa conférence sur l'importance de la notion de respect (de soi et des autres) et sur l'importance de la recherche de l'excellence (pour soi et pour les autres).


Les organisateurs de cette soirée nous ont alors invité à poser des questions. Il y avait de nombreux militaires de tout âge dans la salle . Des hommes et des femmes qui ont été au Liban, en Afrique, en Irak et à Paris après les derniers attentats. Tous à travers leurs questions ont témoigné de leur vécu sur le terrain. A 22h30 il nous a été demandé de mettre fin à nos échanges avec le général Pinard-Legry.

"Tant que la patrie n'est pas directement menacée, l'opinion répugne aux charges militaires."  Capitaine De Gaulle, 1932, "Au fil de l'épée".


(1) Durance est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne. C'est une ancienne Bastide dont il reste des vestiges dans le village. Durance est entourée par la forêt landaise Lot-et-Garonnaise.


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Questions sans réponses.

Clémenceau disait que la guerre est une chose trop grave pour être laissée entre les mains des militaires. Peut-être que la lutte contre le terrorisme est une chose trop grave pour être laissée aux mains des politiques?


Une armée de métier peut-elle venir à bout du terrorisme? Peut-elle se passer du soutien de la population du pays qu’elle défend? A-t-elle les moyens financiers et matériels de mener à bien les missions qui lui sont confiées? Peut-elle se passer d’un corps de volontaires pour la libérer de certaines tâches de présence dans les gares, dans les rues, dans les aéroports?

 Qui sont aujourd’hui nos alliés? nos amis?

Est-ce que l'Onu fonctionne comme il faut? Est-ce que l'Otan fonctionne comme il faut?

 Est-ce que nos services secrets fonctionnent comme il faut?

Quelle est la ligne conductrice de notre politique étrangère?

Pourquoi des jeunes nous tuent en se tuant?

Qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans l'éducation de certains enfants chez nous? 
 
 

mardi 12 juillet 2016

A présent apprendre à vieillir...

(...)  " Bien vieillir c'est vivre sa  vieillesse dans le présent de chaque jour. (...) Le temps pour vieillir est celui de l'acceptation. (...) La relation à l'autre change, elle prend un poids que jamais elle n'avait eu , se charge de gravité ; au temps de la vieillesse l'apparence ne suffit plus ; l'évènement, l'histoire elle-même sont dépouillés , mis à nu , car le vieil homme a besoin de l'essentiel . Telle est bien la  beauté que nous offre ce temps pour vieillir. (...) Devant le grand fleuve de la vie , qui jamais ne s'arrête , le vieil homme s'émerveille et atteste . (...) Il est dégagé des conventions , moins soucieux du jugement des autres. (...) Il est capable d'atteindre une vraie liberté intérieure . (...) Nous nous agitons plus que nous agissons. Et nous n'arrivons pas à prendre conscience du présent . " (...)

Source: " L'humeur des jours" par Bruno Frappat dans le journal " La Croix " du samedi 19 janvier 2008.



lundi 11 juillet 2016

Lu sur internet.

Que reprochez-vous au système d’éducation thaïlandais ?
Justement le fait d’être uniquement tourné vers le capitalisme et le consumérisme. L’éducation occidentale aussi est dans l’impasse. Elle est trop abstraite, tournée vers la pure connaissance : « Cogito ergo sum » (je pense donc je suis) mais c’est totalement faux ! Je pense que l’éducation doit aussi remplir un rôle spirituel, nous aider à travailler pour le bien de tous les êtres vivants. C’est pour cette raison que j’ai lancé depuis quinze ans un mouvement en faveur d’une autre forme d’éducation, en partenariat avec des communautés bouddhistes alternatives. Il s’agit notamment d’aller vivre quelque temps parmi les communautés pauvres afin de comprendre leurs problèmes et leurs besoins.
Quelles valeurs sont communes au bouddhisme et au christianisme?
L’amour bien sûr, il me semble que c’est la même chose dans toutes les religions. Jésus Christ est mort pour l’humanité par amour pour elle. Dans le bouddhisme, nous appelons ce sentiment « metta », (NDLR : souvent traduit par « loving kindness » en anglais, parfois par « amour bienveillant » en français, avec un sens très amoindri) Je pense que c’est la même chose. De plus, le christianisme se place du côté des opprimés.
Justement, le bouddhisme, qui se déclare moins ouvertement du côté des opprimés, qui prône l’acceptation, ne favorise-t-il pas l’immobilisme social par rapport au christianisme?
Non, c’est une mauvaise lecture du bouddhisme. L’enseignement essentiel du bouddhisme est que nous avons tous le pouvoir du Bouddha en nous. Ou, pour les chrétiens, que Dieu est en chacun de nous. Il doit nous aider à transformer la société de façon positive. A cause de lectures erronées du bouddhisme, certaines pratiques peuvent favoriser l’immobilisme, c’est vrai.
Prenez par exemple la méditation. Si vous méditez pour vous sentir bien, complètement en paix et heureux avec vous-même, alors vous oubliez une partie essentielle du bouddhisme : la souffrance. Il faut d’abord voir cette souffrance du monde, la comprendre, avant de pouvoir s’en détacher. C’est le premier enseignement bouddhiste.
Pour cela nous devons d’abord comprendre les structures de la violence sociale, de l’oppression. Et les changer de façon non violente, c’est important. En cela, je m’oppose à la doctrine communiste.

Source: http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud-est/thailande/2016-07-05-sulak-sivaraksa-ab-assumption-college-le-bouddhisme-et-moi-bb

Pouvons-nous faire les mêmes reproches au système éducatif français? 


samedi 9 juillet 2016

De là sans doute...

"De là, sans doute, mon goût passionné pour les femmes en tant qu'elles incarnent la douceur, le respect de la vie, le sens de l'être, la méfiance des affaires et des mécaniques, l'argent qu'on dépense et non celui qu'on gagne (et il ne se compte pas de la même façon). Je ne les aime pas pour les dominer - Don Juan est mon ennemi personnel - mais pour les respirer. Leur coeur bat au rythme de la Création, pas le nôtre; depuis l'enfance elles me rassurent. D'où ma confiance en elles, mon estime excessive malgré les pécores, les putains de plein gré, les maquerelles, et malgré cette veulerie séculaire qui les agenouille devant la brute poilue ou le ventre à chaîne d'or, victimes-nées du tyran ou de l'imposteur qui sommeille en chacun de nous."

Gilbert Cesbron dans "Ce que je crois" , pages 13/14 de la collection "Le livre de poche" des éditions Grasset/Albin Michel, 1973.


jeudi 7 juillet 2016

Pourquoi?

Pourquoi sommes-nous devenus aussi indifférents à la souffrance? à la mort?

Un drame médiatisé pendant quelques jours chasse de nos mémoires un autre drame médiatisé quelques jours avant.

Nous avons déjà commencé à oublier Jo Cox, députés travailliste britannique pro-européenne,tuée par balle pendant la campagne du Brexit.

Les mots tuent encore de nos jours?

"Je ne crois pas du tout que les mots volent et que le vent les emporte. Ou alors ils s'accumulent en nuées - quoi de plus léger que les nuées? Pourtant il suffit qu'elles se heurtent pour engendrer la foudre, et la foudre tue." 

(Gilbert Cesbron dans "Ce que je crois", page 58, collection "le livre de poche" chez Grasset/Albin Michel.)


dimanche 3 juillet 2016

La nuit dernière.


La nuit dernière, j’ai fait un rêve étrange, doux et merveilleux.

Dans toutes les écoles maternelles et primaires, dans tous les collèges et Lycées, dans toutes les facs de France et de Navarre, les équipes enseignantes décidaient de dégoudronner une partie des espaces goudronnés pour en faire, avec leurs élèves, un « jardin de curé ».(1)

A travers tout le pays, dans un même élan, toutes et tous s’employaient à partir à la reconquête d’espaces urbains pour les repeupler en arbres fruitiers, en noyers, noisetiers, châtaigniers, framboisiers, cassissiers, vignes grimpantes et en fraisiers. Sous les pavés des villes la nature était à nouveau là luxuriante, vivace, tenace, présente aux yeux de tous.

Dans toutes les écoles maternelles et primaires, dans tous les collèges et Lycées, dans toutes les facs de France et de Navarre, les équipes enseignantes décidaient de libérer un local pour y accueillir deux ou trois poules, quatre ou cinq lapins, une ou deux oies, quelques perruches riches en couleurs.

Les élèves de la maternelle à la fac étaient encouragés à prendre soin des plantes et des animaux à tour de rôle.

Ils étaient invités aussi à participer à l’entretien ménager des salles de classes, des toilettes et des cantines, des selfs.

Dans toutes les villes de France et de Navarre, dans les friches industrielles, dans les zones urbaines à l’abandon, se multipliaient les fermes pédagogiques où les enfants des quartiers difficiles, des centres de loisirs, des écoles, des collèges, des Lycées,des facs venaient peigner des lapins et des chèvres angoras, carder leur laine, tisser des écharpes, traire les chèvres, faire du fromage. (2)Dans les grandes comme dans les petites villes, les employés municipaux installaient partout des nichoirs pour les oiseaux et les insectes.Sur les terrasses des immeubles fleurissaient… des ruches. Hors de portée des enfants et des personnes âgées.

Tous les enseignants et tous les parents d’élèves de notre pays multipliaient les formations gratuites à la communication non violente (3) et partout se mettaient en place des ateliers Gordon(4).

Tout notre système éducatif de la maternelle à l’université se fixait pour objectif de développer en chacun de nous le sens de la coopération, de la solidarité, du soutien mutuel pour construire une société au service de la vie où chacun puisse trouver sa place.

A travers tout le pays se mettaient en place des expériences pédagogiques d’apprentissages informels(5) et des ateliers de réflexions philosophiques (6).

La nuit dernière, j’ai fait un rêve étrange, doux et merveilleux. J’ai rêvé d’un avenir radieux.