mercredi 31 décembre 2014

La Paix.

"La paix, dont on n'a jamais si souvent parlé, n'a jamais moins régné dans le monde. Ce qu'a dit, des hommes de son temps, le prophète Jérémie s'applique avec encore plus de vérité à ceux du nôtre: ils ont déclaré "paix, paix", et il n'y a pas de paix. Nous nous recommandons, les uns aux autres, des remèdes qui nous donneront la paix de l'esprit, et nous demeurons dévorés d'anxiété. Nous élaborons des projets de désarmement, d'entente entre les nations, et ils ne font que changer le genre et les méthodes d'agression. Les riches ont tout sauf le bonheur, et les pauvres sont sacrifiés au malheur des riches. Les dictatures emploient leurs polices secrètes à écraser des millions d'hommes sous un intolérable fardeau de mensonges, d'injustice et de tyrannie, et ceux qui vivent encore en démocratie oublient de faire bon usage de leur liberté. Car la liberté est une chose de l'esprit, et nous ne savons plus vivre que pour nos corps. Comment pourrons-nous trouver la paix, la vraie paix, si nous oublions que nous ne sommes pas des machines à gagner et dépenser de l'argent, mais des êtres spirituels, enfants du Très-Haut?"

Thomas Merton, "La paix monastique", page 403, Albin Michel, Spiritualités vivantes.

Source photo: Google Images.

samedi 27 décembre 2014

Le jeune homme.

"Un jeune homme est une immense force inemployée, de partout contenue, jugulée par les hommes mûrs, les vieillards. Il aspire à dominer et il est dominé; toutes les places sont prises, toutes les tribunes occupées. Il y a le jeu sans doute, et nous jetons à la jeunesse un ballon pour qu'elle se fatigue. Le jeu n'est d'ailleurs que le simulacre du divertissement essentiel: la guerre. Il y aura des guerres tant qu'il y aura des jeunes gens. Ces grandes tueries seraient-elles possibles sans leur complicité? D'anciens combattants parlent de leur martyre avec une nostalgie dont nous demeurons confondus. C'est que, dans le temps de la guerre, les vieillards veulent bien que les jeunes hommes soient des chefs. Il est inconcevable et pourtant vrai que la plupart des jeunes gens aiment Napoléon autant qu'ils l'admirent: ils se souviennent des généraux imberbes. C'était peut-être l'amour qui jetait les jeunes hommes de la Crète dans la gueule du Minotaure. Le jeunesse pardonne à celui qui l'immole, pourvu qu'il la délivre de cette force surabondante et dont elle étouffe, pourvu qu'elle agisse enfin et qu'elle domine. Les vieillards mènent le monde, et nous de saurons jamais ce que serait le gouvernement de la jeunesse. Ce qui s'appelle expérience, qu'est-ce donc? Sommes-nous, par la vie, enrichis ou appauvris? Hélas! Sainte Beuve a raison d'écrire qu'on durcit à certaines places, qu'on pourrit à d'autres mais qu'on ne mûrit pas."

François Mauriac, "Le jeune homme".

Source photo: Google Images.

jeudi 25 décembre 2014

Un beau cadeau de Noël.

Lu sur Facebook la lettre suivante de jeunes parents d’aujourd’hui à leur enfant pour Noël:

1er cadeau: L’AMOUR
C’est la première de toutes les choses :
Nous t’aimons !
Et cet amour est inconditionnel et non négociable. Nous t’aimerons toujours, quoiqu’il arrive.


2ème cadeau: La FAMILLE
Elle représente tes racines, le socle sur lequel tu peux t’appuyer pour ne jamais oublier d’où tu viens et pour savoir où tu vas et les exemples que tu peux suivre.
Ce sont tous les membres de ta famille.
Notre famille n’est peut-être pas parfaite mais nous faisons de notre mieux pour te donner un bon modèle.


3ème cadeau : Une MAISON
Tu peux toujours rentrer à la maison.
Tu peux y inviter des amis.
Tu as une place dans ce monde, un abri où tu peux trouver une protection physique et psychologique.

Elle n’est peut-être pas la plus grande maison du monde mais c’est ta MAISON.

4ème cadeau: La CONFIANCE
Nous faisons tout notre possible pour te donner les bases et l’assurance de savoir, sans jamais douter, que tu es capable, Compétent et Intelligent.
Nous sommes fiers de tes capacités, de ta bonté, de ton bon sens et de ta volonté d’essayer.
Tu n’as pas besoin de te mettre en concurrence ou de suivre la foule pour gagner l’estime de soi, parce que tu as déjà, de notre part et de toi-même, les germes de la vraie confiance : il suffit de les nourrir.


5ème cadeau : La LIBERTE
Cette liberté dont les limites vont s’étendre au fur et à mesure que tu vas grandir et en suivant les lignes directrices que tu continueras à suivre lorsque tu seras grand.
Nous te faisons ce cadeau par petites doses afin que, lorsque tu seras adulte et complètement indépendant, tu saches comment l’utiliser et être fidèle à tes propres limites.

6ème cadeau : L’OPTIMISME
Cela comprend à la fois, la sagesse et la joie.
La vie sera assez dure, il faut donc savourer les bons moments.
Nos autres cadeaux t’aideront à rester fort face à l’adversité.
Cultive l’espoir, la sérénité, une bonne dose d’humour et une attitude positive. Cela vaut mieux que la peur et le pessimisme.
Aie toujours une présence heureuse au monde et amuse-toi.


7ème cadeau : La CONNAISSANCE
C’est à la fois à l’école et aussi ce que l’on apprend en dehors.
C’est une maison pleine de livres et une place pour la curiosité et les débats.
Ce cadeau inclut toute la richesse de chaque expérience, de la manière d’apprécier le monde extérieur, de planter un clou, de cuire un gâteau, de repasser une chemise ou d’être charitable.
Nous remplissons ton esprit tout le temps, même quand tu ne le sais pas.
Ce cadeau est celui que tu continueras à t’offrir pour le reste de ta vie.


Aimes-tu tes cadeaux ? Tu dis que tu veux de vrais cadeaux ? Tu en as régulièrement, ne t’inquiète pas
Mais les plus grands cadeaux que nous puissions te faire sont les 7 cadeaux qui figurent dans cette lettre.
Ils ne s’abîment pas, ne vieillissent pas et ne se perdent pas. Personne ne peut te les voler.

Ils sont ton plus grand trésor !

Nous t’aimons.

mardi 23 décembre 2014

Et si on se calmait un peu?

Il y a des femmes et des hommes qui pensent qu’il n’y a rien à attendre de bon de l’Islam. Il y a des femmes et des hommes qui pensent qu’il n’y a rien à attendre de bon du christianisme et du judaïsme. Il y a eu 70 ans de paix mondiale entachée de nombreux conflits mais qui ne sont restés que limités. L’inquiétude aujourd’hui c’est celle d’un embrasement général et d’une troisième folie mondiale. A ce jour, et pourvu que ça dure, les musulmans n’ont jamais fait aux juifs ce que les Russes, les Ukrainiens, les Polonais, les Allemands et certains Français leur ont fait. A ce jour deux guerres mondiales sont parties du monde chrétien et pas musulman. A ce jour et pourvu que ça dure le monde musulman n’a pas utilisé pour de vrai des bombes atomiques. A ce jour les musulmans n’ont pas mis la pagaille en Europe que nous avons mis en Afghanistan, Irak, Libye. Je ne devrais pas d’ailleurs écrire nous car ce n’est pas nous qui lisons et écrivons des commentaires sur ce blog qui en sommes vraiment responsables. Un jour viendra où les Historiens nous expliqueront le pourquoi de ce qui se passe actuellement. Et peut-être que ce jour là nous verrons clairement que les religions ont été instrumentalisées pour justifier des actes bien peu religieux. Pour terminer voici un lien qui nous invite à réfléchir à tête et à cœur reposé et apaisé: http://paris-international.blogs.la-croix.com/le-leg-precieux-dabdelwahab-meddeb-pour-un-islam-des-lumieres/2014/11/07/



ginkgo biloba
arbre qui a survécu à l'explosion
de la bombe atomique américaine sur Hiroshima

lundi 22 décembre 2014

Le divorce en chiffres.

Chaque année, depuis les quinze dernières années, le nombre de divorces en France est d'environ 110 à 120 000, dont 70 000 divorces impliquant des enfants mineurs; environ 120 000 enfants sont ainsi concernés chaque année par le divorce.

Le nombre exact de divorce prononcés en 2002 dans les tribunaux français a été de 122 666 et en 2003 de 126 388.

Le nombre annuel total des divorces était d'environ 40 000 en 1970. D'environ 20 000 en 1914.

Le taux global du divorce a atteint 45% en France en 2001. Il était de 30% en 1985. De 10% en 1970. Et de 5% en 1914.

C'est en 1970 que le divorce a commencé à "flamber" régulièrement en France pour tripler en quinze ans. C'est en 1970 que la "puissance paternelle" est remplacée dans la loi par "l'autorité parentale".

Le demandeur du divorce est de façon constante trois fois sur quatre la femme.

Source: www.sos-papa.net/pages/chiffres.htm

Source photo: Google Images




dimanche 21 décembre 2014

Famille, familles.

Voici la présentation d'un livre que je n'ai pas lu:

"(...) Depuis la fin du XIX e siècle, la famille s'est transformée, en se resserrant sur elle-même et en permettant à chacun de ses membres d'avoir une identité de plus en plus personnelle. Schématiquement, les changements se sont déroulés en deux temps. Lors de la première modernité jusqu'aux année 1960, se sont imposés l'évidence du mariage amoureux, une grande division du travail entre les deux sexes, le repli sur le bonheur familial et le soutien de l'Etat-Providence. Avec la seconde modernité sont apparus l'instabilité conjugale, le pluralisme des formes familiales, la montée des normes psychologiques, la force du processus d'individualisation (de la femme, de l'enfant). En conséquence, pris entre les exigences de la vie commune et celle des individus, petits ou grands, la famille est soumise à des tensions qui sont analysées dans la 4 ième édition entièrement refondue de cet ouvrage "Sociologie de la famille contemporaine" de François de Singly, professeur de sociologie à l'université Paris Descartes, aux éditions Armand Collin.(...)"



samedi 20 décembre 2014

Familles d'aujourd'hui.

Famille: nom féminin, vient du latin familia, de famulus, serviteur. Désigne l'ensemble des personnes liées entre elles par le mariage. (Dictionnaire Le Robert, édition 1976.

Aujourd'hui, la famille se décline sur plusieurs modes et ne correspond plus toujours à la définition ci-dessus.

Une famille, cela peut être aussi, de nos jours, une femme qui élève seule un ou plusieurs enfants. C'est fréquent.

Cela peut être aussi un homme qui élève seul un ou plusieurs enfants. C'est moins fréquent.

Ces situations existent suite à un divorce, à une séparation après une période vie commune dans ou hors mariage. Mais il peut arriver aussi, pour certaines femmes, que cette situation soit un choix sans qu'il y ait eu mariage ou vie commune: "Elles ont fait un bébé toute seule", comme dit la chanson.

La famille aujourd'hui, c'est aussi un couple de parents non mariés qui vivent ensemble dans une "relation libre", selon la définition que l'on voit apparaître parfois sur Facebook par exemple. Avec un ou plusieurs enfants reconnus ou pas par le père, qui portent ou pas le nom du père.

Cela peut être aussi un couple Pacsé. C'est assez fréquent.

Moins fréquent, la famille c'est parfois deux femmes ou deux hommes qui élèvent un ou plusieurs enfants ensemble. Cela existe.

La famille, c'est aussi malheureusement parfois des grands-parents qui élèvent leurs petits-enfants. Ce n'est pas très fréquent en France, mais cela arrive après un accident de voiture, un cancer, un accident cardiaque, un divorce qui se passe mal, dans des situations où les deux parents ont disparu ou bien un seul et l'autre se trouve dans l'impossibilité d'assurer le quotidien des enfants. C'est fréquent dans certains pays d'Afrique, dit-on, où le sida fait beaucoup de victimes.

Enfin et on ne l'évoque pas souvent, la famille, c'est aussi des associations, des institutions qui prennent en charge des enfants retirés à leurs parents par décision de justice. Malheureusement, c'est plus fréquent qu'on ne le croit.

Et c'est encore parfois des institutions qui prennent en charge des enfants abandonnés placés ensuite en famille d'accueil ou adoptés dans des familles qui en ont fait la demande.


Source photo dessin: Google Images

mercredi 17 décembre 2014

Vieillir.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur,
Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure,
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur,
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps,
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
A ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Etre fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir,
Etre content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.

Source: Marché de Noël solidaire de Casteljaloux, stand Caritas.

 
 
Source photos: Google Images.



jeudi 11 décembre 2014

Ce qui était perdu.

"Ils marchèrent en silence. Alain cherchait une parole et ne sut que lui demander de quoi elle souffrait. Elle répondit: "De quelqu'un", avec un peu d'emphase. Il tourna vers elle sa figure encore enfantine. "Ce n'est pas une image, ajouta-t-elle. On souffre de quelqu'un, on a quelqu'un comme on a un cancer, une tumeur profonde. C'est le mal le plus physique. Vous ne l'avez pas encore éprouvé?" Il fit signe que non. Elle le regardait: "Vous êtes un enfant." "

François Mauriac, "Ce qui était perdu".

Trouvé sur Google Images.

mercredi 10 décembre 2014

Les médias me dépriment.


    "Ce lundi 13 octobre s'est tenu au Palais d'Iéna le 5e prix "Reporters d'espoir". Plusieurs distinctions ont été remises à des journalistes dont les interventions peuvent donner envie d'agir. En même temps, cette rencontre a été l'occasion d'annoncer le lancement du Solution MédiaLab, un outil destiné à étudier l'impact des médias sur notre sentiment de pouvoir agir, ou non, sur les événements. Au-delà des contenus, qui peuvent amener par exemple un journaliste a préférer l'image d'un bombardement spectaculaire à celle d'un convoi alimentaire, l'information est en effet aujourd'hui inséparable des technologies numériques qui en modifient profondément la réception, en suscitant trois formes de confusion sans équivalent par le passé."
     
    Lire la suite ici:
     
     
    Source: Google Images.

dimanche 7 décembre 2014

Noël 1959.

Vacances de Noël de 1959. J’ai six ans. Mes parents ne sont pas là. Ma grand-mère paternelle, catholique pratiquante, est venue me garder chez nous. Nous sommes tous les deux tout seul dans une grande maison vide et froide. Elle m’apprend à lire dans « Patapouf », la bande dessinée du journal « Le Pèlerin » de cette époque là. Aujourd’hui encore, dans ma tête et dans mon cœur, je la vois très bien ce matin de décembre 1959. Elle fouille dans l’armoire où ma mère garde mes vêtements de bébé. Je lui demande ce qu’elle fait. Elle me dit qu’une jeune maman, qui ne parle pas un mot de Français, vient d’accoucher toute seule au pied de la cheminée de sa grande maison froide et vide. Son mari n’est pas là. Il travaille dans une scierie. Ma grand-mère lui a porté de quoi habiller chaudement l’enfant. Cette jeune maman s’appelait et s’appelle toujours Céleste. Elle est restée vivre, travailler, fonder une famille en France. Aujourd’hui, elle et son mari sont riches: ils ont des enfants de leurs enfants.

Source photo: Brio Bastia.

jeudi 4 décembre 2014

Souffrir, servir,sourire.


Un petit peu plus de 100 personnes sont venues soutenir, encourager, applaudir « La troupe de la sacristie » qui le dimanche 30 novembre 2014 à 16h a joué « La vie est belle à en crever » à l'Eglise Notre Dame de Castelajaloux. Cette pièce retrace la vie de Jacques Beaugé dit Jacques Lebreton, grand invalide de guerre qui a témoigné de sa foi et de son engagement auprès des autres au travers de 7 200 conférences dans toute la francophonie et qui est d'ailleurs venu à ce titre à Casteljaloux dans les années 70. Aujourd'hui, la chaleur et la vigueur de ses propos répondent plus que jamais aux questions des jeunes - et moins jeunes- qui doutent ou désespèrent . Son histoire est un véritable hymne à la vie. A la fin du spectacle le public a pu poser des questions à Françoise Lemaire auteure de la pièce tirée de la biographie qu'elle a écrite en collaboration avec Jacques Lebreton avant sa mort en 2006. Les acteurs, tous bénévoles, ont pu exprimer dans la discussion qui a suivi leurs ressentis, leurs motivations et leurs satisfactions d'avoir pu mener ce projet à bout. Le travail de mise en scène et d'accompagnement des acteurs bénévoles réalisé par Kamilia Ourabah est remarquable.





mardi 2 décembre 2014

Mon Dieu.

Le Coran dit que là où va notre regard se trouve le visage de Dieu.
Víctor Hugo indique que Dieu est l’invisible évidence.
Ciceron pense que la nature a imposé l’idée de Dieu à l’esprit de tous.
Leibniz propose que seul Dieu est l’unité primitive ou la simple substance originelle.
Agustín de Hipona affirme que la faiblesse de Dieu vient de son omnipotence.
Caïn vocifère qu’il ne croit pas en l’équité de Dieu.
Voltaire suppose que si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.
Clément affirme que Dieu complique, implique et simplifie.
Nietzche promulgue la mort de Dieu.
Dostoievsky déduit que l’homme a inventé Dieu pour vivre sans se tuer.
Pascal expose que toute chose est un voile qui cache Dieu.
Baudelaire inflige que Dieu est le seul être qui n’a même pas eu besoin d’exister pour régner.
Torquemada affine des fers brûlants, des fils barbelés et des poteaux de torture au nom de Dieu.
Newton raconte qu’il a vu passer Dieu devant son télescope.
Dalí cherche la perfection de Dieu dans un oeuf et une explication à tout par la méthode parano critique.
Spinoza insiste sur le fait que Dieu surveille l’harmonie de l’univers sans aucune relation avec le destin des hommes.
Einstein déclare qu’il croit en le Dieu de Spinoza.
Jean Anouilh se hasarde à dire que Dieu est un truc du Diable.
Clarice Lispector veut s’aimer avec charité pour sentir que Dieu l’aime.
Luis Buñuel allègue que son athéisme se doit à la grâce de Dieu.
Edmundo de Ory se réfère à Dieu comme la nappe de la table servie.
Robert Burton annonce que là où Dieu élève un temple, le Diable élève une chapelle.
Les africains divulguent que Dieu parle dans une langue étrangère.
Nostradamus écrit que de Dieu lui même provient l’éternité de sa lumière.
Lincoln soutient que Dieu préfère les gens simples et c’est pour cela qu’il en a fait autant.
Joubert indique que Dieu est un lieu où lui ne se rappelle rien du reste.
Sartre exprime que la nature humaine n’existe pas parce qu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir.
Plusieurs capitales se disputent le titre de la “ville de Dieu”.
Vallejo rappelle qu’il est né un jour où Dieu était malade.
Osvaldo Sauma dénonce que la visée de Dieu s’enseigne contre les enfants de Pahua-Tan.
Alejandra Pizarnik précise que la main qui écrit n’est pas la main de Dieu mais son ombre propre embellie.
Gómez Jattin persiste à dire qu’il est Dieu pour son peuple parce qu’il n’a pas défendu le Capital étant avocat.
Le curé prie “Voici l’agneau de Dieu” (On ignore ce qu’un agneau pense de Dieu).
Huidobro proclame que le poète est un petit Dieu.
Borges poursuit Dieu sur le sentier de l’éternel retour et se perd dans le jardin des sentiers qui bifurquent.
Adriano Corrales veut dompter le poulain rouge qui s’élève dans l’oeil de Dieu.
Un proverbe russe dit que Dieu donne les noix mais qu’il ne les casse pas.
Robinson Quintero assure qu’un Dieu soutient fermement le pouls du coiffeur.
Le pape polonais balbutie que la femme ne peut pas représenter Dieu et ses adoratrices l’applaudissent
car elles pensent que même ses tremblements sont infaillibles.
Le pontifice allemand annonce que le seul salut est celui qu’offre son entreprise.
Jorge Mario Echeverri suppose que l’homme est le sperme de Dieu avec un couteau dans la bouche.
Rimbaud attend Dieu avec gloutonnerie et cela prolonge sa saison en enfer.
Whitman assume que la main de Dieu est sa propre promesse.
Boccanera conclue que la cuillère est plus utile que Dieu.
Les juifs présument en public qu’ils sont le peuple de Dieu et en privé que la planète est leur terre promise.
Un proverbe dit que Dieu écrit droit avec des lignes tordues.
Pessoa manifeste que Dieu donne peu et que ce peu est faux.
Ana Istarú a peur d’un Dieu si grand dans sa maison et lui ordonne “laisse-moi seule et va dormir sous les ponts”.
Un graffitti dit que Dieu a fait l’homme avec deux verres de moins.
Les argentins disent que Maradona est Dieu.
Jésus Christ proclame qu’il est le fils de Dieu.
On peut lire dans un proverbe perse que la porte de Dieu est toujours grande.
Woody Allen spécule qu’un bon signal de Dieu serait de recevoir un versement anonyme dans une banque suisse.
Les féministes entonnent que Dieu devrait s’écrire au féminin.
La Maison Blanche annonce que le Président et les missiles intelligents sont la volonté de Dieu.
Condolezza Rice parle avec un téléphone satellite à la volonté de Dieu.
Pinochet envoie des émissaires négocier le pardon de Dieu mais ils sont bloqués par une caravane de morts.
Felipe Granados confesse qu’il a été le bain sale à la fête de Dieu.
Le joueur de foot communique qu’il a marqué avec l’aide de Dieu.
Le gardien de but rival exprime que Dieu sait comment il fait ses choses.
La grand-mère insiste à dire que Dieu ne punit ni avec un bâton ni avec un fouet.
Le tambourin de la télé chante que Dieu est amour et qu’il le sera davantage si on lui envoie des offrandes en liquide.
L’ex-président déclare: “je suis en paix avec Dieu”.
Dans les toilettes on a écrit que Dieu a créé l’homme pour soigner le chien et le vétérinaire pour ruiner l’homme.
Un célibataire déduit que les religieuses se marient avec Dieu parce qu’aucun Dieu ne veut se marier avec elles.
Le bourreau susurre “Dieu te pardonne”, avant de donner le coup de grâce.
La mendiante demande la charité au nom de Dieu.
Ma mère dit toujours: “Dieu d’abord”.

Tant de personnes parlent de LUI en bien ou en mal et continuent à le faire à travers les siècles.
Tous disent savoir ce qu’ils disent et semblent peut-être faire couler en lui
ce qu’ils appellent la connaissance de cause et intention déterminée.
Donc tout cela ressemble à l’omniprésence si souvent mentionnée ou tout au moins à l’ubiquité

Je suis le seul à ne pas avoir d’opinion personnelle sur Dieu
Les mots me manquent pour le faire.
Je ne vois aucune trace de son nom dans les églises,
plus nombreuses que les enfants qui sourient,
bien que je pressente son souvenir dans les bois rasés,
dans le suicide des baleines et dans l’exil des oiseaux.

Les mots pour LUI n’ont pas de place en moi
Spécialement pendant ces heures aveugles
Quand la mort commence à croître dans mon ventre
Pendant que, en longues files, le monde s’apprête à réélire l’ignominie

Je ne sais pas parler de TOI, Seigneur
En cet âge obscur où le mal se porte si bien
Et encore moins maintenant, quand ton nom,
Pour avoir été mentionné tant de fois
Est devenu vide et usé
Comme ta justice et ta présence.


Armando Rodríguez Ballesteros
(De “Poesía Reunida”)

dimanche 30 novembre 2014

Partir pour survivre.

"La misère est une arme de destruction massive." Lilian Thuram.

Pour ce qui est de l’immigration ma conviction, et j’accepte qu’on ne la partage pas du tout, c’est qu’elle est aussi difficile à contrôler que les nuages qui traversent le ciel de France. Depuis la nuit des temps les femmes et les hommes bougent. L’Histoire de notre pays en témoigne depuis la nuit des temps . Depuis un peu  avant 1914 nous avons reçu des révolutionnaires russes en échec, puis des russes blancs, des Polonais, des anarchistes d’Europe centrale, des Yougoslaves, des Italiens, des Espagnols, des Portugais, des Indochinois, des Pieds-Noirs, des Harkis, des Maliens. Et j’en oublie probablement. Les guerres « locales » depuis la fin de la guerre froide multiplient les déplacements de population. La misère pousse à partir pour survivre. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, il y aurait plus de onze millions de personnes dans des camps en attente d’aller quelque part. Le plus grand camp au monde ayant…453 277 réfugiés. L'Immigration 0 ,  je n’y crois pas une minute. Tant qu'on n'aura pas détruit la misère, des femmes, des hommes, des enfants partiront de chez eux pour survivre.

vendredi 28 novembre 2014

Un peu, beaucoup, pas du tout?


 
Dernièrement, à la fin d'une réunion à laquelle je participais, la discussion a « glissé » sur le problème des devoirs à la maison des enfants qui sont encore en primaire. Voici ce que j'ai dit:

« Dans mon métier d'instit, j'ai vu des parents qui s'en sortaient très bien avec les devoirs des enfants et d'autres pas du tout et d'autres enfin avec des hauts et des bas.         

J'ai remarqué que dans certaines familles où la mère ne travaillait pas, c'était parfois très très bien!         
J'ai vu une mère faire avec ses cinq garçons pratiquement une école "parallèle".         

J'ai vu aussi un couple de jeunes parents qui travaillaient tous les deux s'en sortir très bien. Le soir, quand ils rentraient tous à la maison, pas de télé mais devoirs tous ensemble jusqu'à l'heure d'aller au lit, sans pression aucune, en prenant le temps d'être ensemble et de faire ensemble.

Je me souviens d'un repas du soir où j'avais été invité chez eux. L'ordi portable était sur la table où nous mangions et, pendant le repas, nous avons échangé sur nos journées respectives mais nous avons aussi fait un peu d'anglais sur l'ordi connecté à un site internet approprié. Cela demande bien sûr de ne pas être épuisé par son travail, d'être capable de mettre en place un tel climat "culturel", cela demande du savoir faire et du temps. Là, dans ce cas précis, le temps a été pris sur du temps télé, playstation, Gameboy.

J'ai vu aussi, quand j'étais instit, des enfants et des parents en souffrance. Les devoirs devenaient un champ de bataille, un calvaire, un chemin de croix. Pour des raisons diverses et variées. Le stress des parents de ne pas faire comme il faut. Le stress que leur enfant ne réussisse pas à l'école et dans la vie. Rappelons que si, effectivement, réussir à l'école aide à réussir dans la vie on peut aussi réussir à l'école et rater complètement sa vie. Tout comme on peut fort heureusement ne pas réussir à l'école et réussir dans la vie. J'ai été aussi le témoin de comportements d'enfants qui compliquent le moment "devoirs à la maison". Par exemple le petit garçon qui fait trainer trainer trainer les choses: il savoure! Il a sa maman pour lui tout seul, à sa disposition. Et même  plus : il a pouvoir sur elle! Il va en "jouer"! Je me souviens aussi de quelques adorables petites filles qui prenaient un malin plaisir à exaspérer leur mère. Leur comportement semblait dire: “Tu n'as pas été là de toute la journée pour t'occuper de moi et bien on va rattraper le temps perdu!!!” Et ça dure et ça dure et ça en devient exaspérant et tout le monde finit sur les charbons ardents.         

Je pense que trente à quarante minutes par soir suffisent pour les enfants du primaire. Si ça se passe bien on peut prolonger. Mais si ça se passe  mal, il vaut mieux éviter les "prolongations". Je pense enfin que si c'est trop difficile pour les parents de faire faire les devoirs du soir à leurs enfants, il ne faut pas hésiter à passer par un médiateur. Je connais des familles où on paye quelqu'un le soir pour s'occuper des enfants après l'école. Et il n'y a pas que des familles riches qui font ça. Des couples aux revenus modestes le font aussi. Je sais aussi qu'il y a des parents qui se regroupent pour mettre en place dans le cadre associatif une aide aux devoirs de leurs enfants. Les familles d'aujourd'hui sont « atomisées ». Il n'y a pas toujours les grands parents, les oncles, les tantes pour aider à l'éducation des jeunes enfants. Il nous faut inventer dès à présent l'avenir. Faire ensemble et avec les autres, ne pas rester seul et en souffrance,  permet de trouver des solutions aux problèmes des devoirs à la maison quand ça se passe mal.         
Il est interdit d'interdire.
 
« C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. "Il reste interdit dans l'enseignement élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude", écrit par exemple une instruction de 1971. Pourtant la pratique est absolument généralisée. »

Source:



Pour en savoir plus.


Consulter les site suivants:






 
 
 






vendredi 21 novembre 2014

Une tradition blessée.

"Abdelwahab Meddeb :

 « La situation n’est pas bonne. Elle se dégrade de jour en jour. Une idéologie, l’intégrisme diffus, est en train de façonner le sujet islamique, grâce notamment à l’adaptation spectaculaire de son message à la télévision satellitaire. »

« Une tradition blessée, qui a peur de se sentir destituée »

« Le point de départ, c’est la naissance à la fin des années 1920 du mouvement des Frères musulmans, avec pour projet de créer d’une manière polémique, forte, violente, une identité alternative par rapport à l’identité hégémonique de l’Occident. Ils refusent cette assimilation entre modernité et occidentalisation. C’est la réaction d’une tradition blessée, qui a peur de se sentir destituée. Or l’entrée dans la modernité nécessite un travail de deuil et engendre la douleur de la séparation. »"

Source: http://paris-international.blogs.la-croix.com/le-leg-precieux-dabdelwahab-meddeb-pour-un-islam-des-lumieres/2014/11/07/

dimanche 16 novembre 2014

Fin de l'agriculture familiale=faim?

Le Jeudi 13 novembre 2014, le cinéma « Le Plaza » de Marmande a projeté le film d’Irja Martens « Nourrir les villes, un enjeu pour demain. »

L’équipe locale de Marmande du CCFD Terre Solidaire a animé le débat qui a suivi la projection du film et avait invité pour se faire des producteurs locaux. Un maraîcher, un éleveur de vaches bazadaises, une éleveuse de chèvres, une productrice de spiruline.

Voici quelques notes prises pendant la projection du film et pendant le débat:
1, Tous les ans dans le monde 200 000 000 de personnes quittent la campagne pour aller vivre en ville.
2, Tous les ans nous perdons 10 000 000 d’ha de terres cultivables dans le monde.
3, Mais 70% de la production agricole mondiale est encore faite par des petits paysans sur un modèle agricole familial.
4, Aucune ville dans le monde n’est en auto-suffisance alimentaire. Elles dépendent toutes des campagnes, campagnes avec de moins en moins d’agriculteurs et de terres labourables.
5, Il y a 70 ans, en France, 80% de la population vivait à la campagne et 20 % en ville. Aujourd’hui c’est le contraire. Et c’est plus ou moins pareil un peu partout dans le monde.


Pendant le débat, une personne dans la salle a pris la parole et a rappelé qu’actuellement le monde n’a qu’un mois de réserve alimentaire. Et que nous ne sommes pas à l’abri d’un manque de blé qui peut survenir à tout moment. Il a posé à nous tous la question suivante: que va-t-il se passer en 2050 si la population de notre planète atteint les 9 milliards d’êtres humains annoncés?

Personnellement je me suis demandé si nous n’étions pas en train d’assister à la disparition du modèle familial d’agriculture qui a nourri le monde pendant des millénaires?

Mais qu’en pensez-vous?

 
 
 
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mardi 11 novembre 2014

Le capitalisme a mis le turbo.

 Je ne suis jamais allé en fac. Je ne connais rien à l’économie. Je fonctionne sur un principe appris d’un vieux militant communiste: dépenser moins qu'on ne gagne. En lisant « Lumière du Monde », le livre d’entretien entre Benoît XVI et un journaliste allemand, j’ai relevé deux expressions du pape retraité: il parle de la médiocrité de la société de rapacité et il parle de turbo-capitalisme. Né en 1953, j’ai l’impression que nos conditions de vie se sont améliorées depuis mon enfance et qu’on vit mieux aujourd’hui qu’avant. Se faire soigner les dents, les yeux, se faire opérer, s’habiller, se chauffer, travailler, se promener, se divertir, se loger, étudier, c’est mieux qu’avant. Je voyage peu et principalement en France. Toutes les communes ont leur salle des fêtes, de jolies mairies, de jolies écoles, des stades, des piscines, de beaux cimetières, de belles églises, de beaux lotissements, des ponts magnifiques etc…etc… Il y a eu 70 ans de paix et ça se voit. Je suis baba devant la richesse de nos ports de plaisance et de nos parkings de grandes surfaces, grandes surfaces véritables cavernes d’Ali Baba. Mais lorsque je discute dans la ville où j’habite avec les responsables des restos du coeur, du secours populaire et du secours catholique, ils me tiennent tous le même discours: nous avons de plus en plus de personnes qui viennent nous voir et certaines sont réellement en grandes difficultés. Dans mon enfance 80% des Français vivaient à la campagne et 20 en ville. Aujourd’hui c’est le contraire et on voit de plus en plus de personnes sans toit, sans jardin, sans clapier, sans poulailler, en survie grâce aux associations citées ci-dessus. Mon sentiment c’est que tant qu’il y a eu un bloc communiste la construction européenne s’est faite avec l’aide américaine pour présenter une Europe vitrine d’un capitalisme « tempéré ». Depuis la fin de la guerre froide c’est la guerre chaude un peut partout avec une fuite en avant dans une succession de conflits avec des effets dominos d’un conflit à l’autre et un turbo-capitalisme qui détricote le code du travail sous prétexte que dans le cadre de la mondialisation il nous faut être « compétitif ». La révolution française a mis les paysans, les ouvriers, les artisans en grandes difficultés. La loi Le Chapelier leur a interdit de se grouper, de s’organiser. Il a fallu attendre 100 ans pour que soient autorisés les syndicats puis attendre 100 de plus pour que les luttes syndicales permettent un niveau de vie correct à celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. La mondialisation nous met en difficultés, abolit l’ordre mondial mis en place au sortir de la seconde guerre mondiale. Et pour l’instant nous n’arrivons pas à nous organiser au niveau mondial pour résister et faire autrement. J’espère que l’accélération du temps à laquelle nous assistons accélérera aussi les réactions aux mauvais côtés des changements en cours. Pour l’instant nous subissons les dérives d’un système économique mondial qui échappe à tout contrôle. Et le turbo capitalisme porte à nouveau en lui la guerre comme le ciel porte les nuages.

dimanche 9 novembre 2014

Il faudrait...

"Il faudrait que toujours il y ait une jeune fille dans la vie d'un jeune chrétien, s'il n'est point élu pour le Sacerdoce. (...) Une d'elles, que tu ne connais pas encore, ô mon ami, est vouée à ton salut. Elle entrera dans ta vie, afin que se lève au fond de toi une lueur d'aube, et que ta destinée ressemble à un hiver fleuri soudain de brusques lilas. (...) Va au-devant d'elles et ne crains pas de souffrir. Il faut que notre jeunesse apprenne à aimer sans être aimée. Pour ne jamais blesser un cœur, il faut soi-même avoir été blessé. La jeune fille par qui tu souffres accomplit le bien en toi. Ses dédains donnent à ton regard une ardeur triste qui va attirer vers toi une autre enfant, celle que Dieu, de toute éternité, t'avait choisie."

François Mauriac, "Les Nuits de Paris."

 
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Une lueur d'aube.

mercredi 5 novembre 2014

Quand l'être aimé s'en va.

Christian Bobin.
 

"Reste l'amour qui nous enlève de tout, sans nous sauver de rien. La solitude est en nous comme une lame, profondément enfoncée dans les chairs. On ne pourrait nous l'enlever sans nous tuer aussitôt. L'amour ne révoque pas la solitude. Il la parfait. Il lui ouvre tout l'espace pour brûler. L'amour n'est rien de plus que cette brûlure, comme au blanc d'une flamme. Une éclaircie dans le sang. Une lumière dans le souffle. Rien de plus. Et pourtant il me semble que tout une vie serait légère, penchée sur ce rien. Légère, limpide : l'amour n'assombrit pas ce qu'il aime. Il ne l'assombrit pas parce qu'il ne cherche pas à le prendre. Il le touche sans le prendre. Il le laisse aller et venir. Il le regarde s'éloigner, d'un pas si fin qu'on ne l'entend pas mourir : éloge du peu, louange du faible. L'amour s'en vient, l'amour s'en va. Toujours à son heure, jamais à la vôtre."

"Éloge du rien" de Christian Bobin 

dimanche 2 novembre 2014

Sivens.



"Le projet du barrage de Sivens se révèle être un

savant mélange de conflits d’intérêts, d’alliances

politiciennes et d’agrobusiness. Un précédent barrage,

celui de Fourogue, promu par le conseil général du

Tarn, illustre toutes les dérives de cette gestion locale."

Lire la suite sur le lien suivant:

https://dl.dropboxusercontent.com/u/146963/Barrage-Sivens.pdf



Source photo: Google Images.


 

vendredi 31 octobre 2014

CCFD Terre Solidaire.


Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement-Terre Solidaire est la première ONG de développement en France. Reconnue d’utilité publique en 1984, l’association a reçu en 1993 le label Grande Cause Nationale et a le statut de consultant auprès du Conseil économique et social des Nations unies. Depuis plus de 50 ans, le CCFD-Terre Solidaire est mobilisé contre la faim dans le monde.




Nous refusons la fatalité de la misère


Les causes de la misère sont multiples, mais aucune d’elles n’est insurmontable. Microcrédit, formation, gestion des ressources naturelles, banques de semences… ne sont que des moyens d’accompagner ces hommes et ces femmes sur leur propre chemin.

Nous laissons à chacun ses propres responsabilités

Un principe nous guide : ne pas faire nous-mêmes, aider nos partenaires de terrain à faire, à réaliser leurs propres projets. Aider à produire plutôt que fournir, c’est une question d’efficacité, c’est une question de respect.

Nous investissons dans la première source de richesse du monde : l’humain


Et elle ne se divise pas, elle se multiplie. Pour que la situation des pays pauvres change, elle doit trouver l’intérêt et le soutien de citoyens éveillés ici.

Nous conjuguons trois modes d’actions complémentaires au service d’une seule mission : la solidarité internationale

Des projets internationaux de développement menés avec nos partenaires locaux
les actions de sensibilisation et d’éducation au développement menées auprès du public français, pour bâtir une société mondiale solidaire
Le plaidoyer auprès des décideurs politiques et économiques français et européens





Le CCFD-Terre Solidaire soutient plus de 460 projets dans 63 pays du Sud et à l’Est. Avec chacune de nos organisations partenaires, nous développons des projets sociaux, économiques et éducatifs, qui visent à réduire la pauvreté.




mardi 28 octobre 2014

Les présents ont tort.

" Elle commençait de savoir que les absents ont toujours raison: ils sont ceux qui ne contrarient pas le travail de l'amour. Si nous regardons notre vie, il semble que nous ayons toujours été séparés de ceux que nous aimions le plus: c'est peut-être parce qu'il a toujours suffi qu'un être adoré vive à nos côtés pour qu'il nous devienne moins cher. Ce sont les présents qui ont tort."

François Mauriac, "Génitrix", fin du chapitre XII.


Source dessin: Google Images.

dimanche 26 octobre 2014

Une explosion de vie.


    La Fédération Française des Ecoles de Cirque a organisé des sélections nationales et a retenu 15 numéros que nous avons pu voir le vendredi 23 octobre 2014 à Auch dans le Gers. C'était magnifique.
    Jeunes et bien dans leurs baskets.
    Quarante neuf jeunes heureux d'être là ont assuré deux heures trente de spectacle. Il y avait selon les numéros présentés des enfants, des ados, des jeunes de plus ou moins 20 ans. Il y avait sur les gradins du chapiteau beaucoup de jeunes et de jeunes parents venus encourager, soutenir, applaudir leurs enfants, leurs frères ou soeurs, leurs copains d'école. Nous étions ce soir là au milieu d'une jeunesse colorée, saine, joyeuse et qui a un talent fou. C'était ce soir-là un spectacle « pour de vrai » comme on en voit peu à la télé. Nous avons découvert un cirque moderne qui n'a rien à voir avec celui de notre enfance. Toutes ces personnes font du cirque comme on ferait du foot, du hand, de la natation ou du tennis. Mais que d'émotions, que de travail pour finaliser des numéros à couper le souffle, que d'inventivité et de créativité. Comme dans un feu d'artifice le bouquet final du spectacle a été magnifique.
    Une explosion de vie généreuse.
    Le vendredi 23 ocotbre 2014 nous avons assisté à une explosion de vie, de générosité, de beauté, d'émotions et de recherches artistiques affichés sur la piste du cirque installée sous le chapiteau au parking du Mouzon à Auch. Un pur régal. Un pur moment de bonheur. Nous avons appris qu'en fait nous venions d'assister au 27 ième festival du CIRCa. (Pour Cirque actuel)
    Comment en est-on arrivé là?
    En cherchant à en savoir plus, nous avons appris que ce festival du cirque actuel est né de l'initiative de l'abbé Lavenère-Lussan. En 1975, il crée un atelier cirque dans les greniers de l'établissement scolaire où il est enseignant. Il veut apprendre à des jeunes à vivre ensemble grâce au cirque. Le Pop Circus vient de naître. Aujourd'hui c'est une des plus anciennes école de cirque de loisirs éducatifs de France. A partir de 1986 le cirque Achille Zavatta prend l'habitude de venir passer la période d'hiver à Auch. A la même époque la Chambre Economique du Gers commence à travailler sur un projet « cirque » et son intérêt social, économique, culturel. En 1988 l'association CIRCA est créée. Cela signifie alors « Concours International du Rayonnement du Cirque d'Avenir ». En 1989 le Centre National des Arts du Cirque et la Fédération Française des Ecoles du Cirque soutiennent cette initiative. A partir de 1990 les écoles de cirque de toute la France viennent tous les ans à Auch présenter leurs meilleurs numéros. En 2000 l'association achète son premier chapiteau. En 2008 le Maire d'Auch propose à l'association de s'installer à l'année dans la Caserne d'Espagne. Ce qui est fait en 2012 après 19 mois de travaux. Le festival ne cesse pas d'attirer du monde au niveau national et international.




Pour en savoir plus.


Pour trouver l'école du cirque la plus proche de chez vous:





Citations.

« Le Cirque, c'est un rond de paradis dans un monde dur et dément. » (Annie Fratellini)


« Le cirque est un bout de monde où chacun y fait le sien. » (Remy Donnadieu)



Poésie.


Saltimbanques


Dans la plaine les baladins

S’éloignent au long des jardins

Devant l’huis des auberges grises

Par les villages sans églises

Et les enfants s’en vont devant

Les autres suivent en rêvant

Chaque arbre fruitier se résigne

Quand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés

Des tambours des cerceaux dorés

L’ours et le singe animaux sages

Quêtent des sous sur leur passage


Guillaume Apollinaire



 






      
 








mercredi 22 octobre 2014

Surmonter le mal par le bien.

12.9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. 12.10 Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. 12.11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. 12.12 Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. 12.13 Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l’hospitalité. 12.14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. 12.15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. 12.16 Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. 12.17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 12.18 S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 12.19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. 12.20 Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. 12.21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.


Source: La Bible, les épîtres de Paul aux Romains.


Source image: Wikipédia.
 

dimanche 19 octobre 2014

L'Enfant chargé de chaînes.

"Pourquoi ai-je trop lu, Marthe?
-Parce que cela te rend malheureux, mon petit cousin... toutes tes mélancolies, tes complications, à quoi je ne comprends rien, je sais où tu les prends, va...
-N'essaie pas de me comprendre...
-Oh! Je sais bien que tu es plus instruit que moi, plus intelligent. Il me semble pourtant que tu es dupe de tes lectures, tu crois trop que c'est arrivé...
-Tu es sotte...
-Je ne suis pas une intellectuelle, c'est sûr... cela m'amuse de lire, cependant... Mais lorsque c'est fini, je n'y pense plus. Je ne mêle pas cela à ma vie. Zette, une petite cousine qui a douze ans, me demande toujours des livres de Zénaïde Fleuriot, des livres qui font pleurer, "parce que j'aime pleurer", me dit-elle. Seulement ensuite, elle essuie ses yeux et joue à la poupée. C'est ce qu'il faut faire."

François Mauriac, 1909-1912.


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samedi 18 octobre 2014

Avec ou sans glaçon?

Des entreprises prêtes à payer 20 000 dollars à leurs employées pour mettre au congélateur leurs ovocytes. Un plus pour la liberté des femmes ou un piège à con?


« La maternité est le pouvoir le plus spécifique du féminin: ce que ne peut pas le prince si charmant soit-il, ce qui échappe au pouvoir patriarcal et phallique, ce qui met l’homme sous la dépendance première de la femme pour la possibilité même d’ouvrir un avenir. L’«utérus artificiel», qu’on pourrait prendre pour un accessoire de libération féminine, permet plutôt d’assurer la mainmise des hommes, ou du moins de la logique masculine, sur l’enfantement. Un féminisme qui va contre la maternité se change vite en une revendication d’égalité sur l’échelle des valeurs machistes, et donc renforce celles-ci en se les arrogeant. Ce serait le renoncement de la femme à sa puissance la plus singulière et la plus propre, cette puissance qui donne de mettre un frein au monde belliqueux des mâles. »

Fabrice Hadjadj


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