dimanche 29 novembre 2015

Le 24 septembre 2015 sur la route de la transhumance.

Le 24 septembre 2015, nous avions décidé de nous retrouver , nous membres de l'équipe locale du CCFD Terre Solidaire de Casteljaloux , à 15h à Allons pour voir arriver le troupeau de brebis de Stéphane Irréberri de retour des Pyrénées. Nous avions invité le Secours Catholique, le Secours Populaire, la Croix Rouge à se joindre à nous. Mais une fois sur place, nous étions si nombreux, probablement entre 1000 et 2000 personnes, que nous avons eu de mal à nous retrouver dans la foule, à nous parler, nous rencontrer, échanger. Tout comme nous avons eu du mal à parler avec le berger. Une grande foule de parents avec leurs enfants, de grands parents avec leurs petits enfants, le mitraillaient de photos et de questions. Hier en fin d'après-midi, Stéphane Irréberri, nous a accueilli chez lui à Aillas très gentiment. Je vous propose donc d'aller à sa rencontre sur le lien suivant:

http://www.laroutedelatranshumance.com/

Hier en fin d'après-midi à Aillas:






jeudi 26 novembre 2015

Notes de lecture.

"Si nous avions un vrai système d'éducation, on y donnerait des cours d'auto-défense intellectuelle."
(Noam Chomsky)

"Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l'une comme l'autre, nous dispensent de réfléchir. " (Raymond Poincaré)

"Le sommeil de la raison engendre des monstres." (Francisco de Goya)

"Bien sûr, le peuple ne veut pas la guerre. C'est naturel et on le comprend. Mais après tout, ce sont les dirigeants du pays qui décident des politiques. Qu'il s'agisse d'une démocratie, d'une dictature fasciste, d'un parlement ou d'une dictature communiste, il sera toujours facile d'amener le peuple à suivre. Qu'il ait ou non droit de parole, le peuple peut toujours être amené à penser comme ses dirigeants. C'est facile. Il suffit de lui dire qu'il est attaqué, de dénoncer le manque de patriotisme des pacifistes et d'assurer qu'ils mettent le pays en danger, quel que soit le pays." (Hermann Goëring, durant son procès à Nuremberg)

Quelques liens maintenant:

http://lecouac.org/

https://www.ababord.org/

http://cqfd-journal.org/

Source: "Petit cours d'auto-défense intellectuelle" de Normand Baillargeon chez LUX Editeur.

http://www.fichier-pdf.fr/2014/08/15/ebook-petit-cours-d-autodefense-intellectuelle/














samedi 21 novembre 2015

Qui est Jean Marie Muller?

Jean Marie Muller est Membre-fondateur du Mouvement pour une Alternative Non Violente. Le MAN. Il est lauréat 2013 du Prix International de la Fondation Indienne Jmanalal Bajaj pour la promotion des valeurs gandhiennes. Une sorte de prix Nobel de la Paix organisé par l'Inde.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde.

En 2014, l'économie indienne est la septième du monde.

Les Indiens s'intéressent aux travaux de Jean Marie Muller et reconnaissent l'intérêt de ses écrits.

Mais nul n'est prophète en son pays. Chez nous Jean Marie Muller est peu connu.

Pour en savoir plus:

http://www.jean-marie-muller.fr/




 

mardi 17 novembre 2015

La guerre jusqu'où? jusqu'à quand?

ENTRETIEN avec François Heisbourg, président de l’International Institute for Strategic Studies.

Pour le spécialiste de géopolitique, il ne faut pas laisser croire aux opinions publiques qu’on peut trouver des réponses simples et rapides à des conflits qui mêlent religion, territoire et dynasties. Pour lui, le Moyen-Orient est au début de sa guerre de Trente ans.

Lire la suite sur le lien suivant:

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Quelles-vont-etre-les-consequences-geopolitiques-des-attentats-de-Paris-2015-11-14-1380350


dimanche 15 novembre 2015

Ne jamais désespérer de la paix.

Communiqué de la Présidence de l'ACI à tous les membres
Nous sommes sans voix…
Et pourtant nous ne pouvons-nous taire devant ces nouvelles nombreuses victimes de la violence sans limite à Paris, mortes, blessés ou sorties vivantes de ce vendredi noir.

Nous les portons dans nos pensées, nos prières, avec leurs familles, leurs amis : elles sont nos proches, nos sœurs, nos frères…

Nous condamnons cette violence, celle faite à ces morts et ces blessés innocents et à leurs familles, et celle faite envers des jeunes transformés en bourreaux, à Paris, à Beyrouth ou ailleurs.

Dans nos locaux parisiens, nous accueillons l’association Coexister : ces jeunes, juifs, musulmans, chrétiens, agnostiques ou athées, crient « Nous sommes unis », invitant à ne pas tomber dans le piège de la division et de la peur.

Gardons nos esprits en éveil, restons vigilants, sans naïveté.

Au milieu de la nuit, restons des veilleurs obstinés : « Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » Isaïe 43,19

Nombreux sont ceux qui à Paris, cette nuit, ont ouvert leurs portes pour accueillir ceux qui ne pouvaient rentrer chez eux, ont offert de donner leur sang, sans compter les taxis qui ont décidé de transporter les personnes gratuitement…

Nombreux sont les médecins, les infirmiers, les secouristes, qui sont revenus spontanément travailler dans les hôpitaux…

Nombreux sont les policiers, les militaires, les pompiers, qui se sont engagés sans retenue…

Nombreux sont les mots de soutien, les solidarités, manifestés à travers le monde, de la part des responsables mais aussi de la part de nos frères en humanité….


« Lorsque les lumières d’un pays deviennent noires, le reste du monde les allume pour lui » #NousSommesUnis

Ayons chacun à cœur de réconforter, accompagner, se souciant des enfants, d’un ami, un frère, une sœur, un voisin. Restons des artisans de Paix, de ceux qui construisent des ponts et non des murs…



« N’ayons pas peur », vivons !



Reprenant l’appel de nos Evêques : « Nous savons que le mal n’aura pas le dernier mot… », la recherche obstinée de la justice et de la paix, sans violence, du dialogue envers et contre tout, sont et resteront notre réponse avec encore plus de détermination.


Hélène MERCIER, Présidente de l’ACI

Yves CAHEN, Vice-Président de l’ACI

Novembre 2015





samedi 14 novembre 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ARCHEVECHE DE BESANCON

Message de Mgr Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon suite aux attaques terroristes à Paris du vendredi 13 novembre 2015 :

Après les attaques de janvier dernier, après l’attentat de cette semaine à Beyrouth et tant d’autres au long de ces derniers mois, notamment en Turquie et dans d’autres pays d’Orient et d’Afrique, notre pays connaît à nouveau la douleur du deuil et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.

Ce matin, je prie et j’invite les catholiques du diocèse de Besançon à prier pour celles et ceux qui ont été tués hier et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches, pour ceux qui s’activent pour venir à leur secours, pour les forces de l’ordre soumises à une redoutable tension, pour nos gouvernants et pour notre pays afin qu’ensemble nous demeurions dans l’unité et la paix des cœurs.

Je demande aux paroisses du diocèse de Besançon de faire de cette journée et celle de demain dimanche des journées de deuil et de prière.

Dimanche 15 novembre à 16h30, je présiderai la messe à l’Eglise Saint Pierre de Besançon à l’intention des victimes de la nuit dernière et de leurs proches et à l’intention de notre pays ; le glas de la cathédrale sonnera aujourd’hui samedi 14 novembre à 12h.

Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice.

samedi 7 novembre 2015

Mourir entouré d'Amour.

Madame D… a soixante dix huit ans. Elle vit, avec son mari, dans une très jolie maison de campagne proche de Nantes. Ils l’ont construite ensemble. Ensemble, ils ont élevé quatre enfants, tout en travaillant dur tous les deux. Ils ont onze petits enfants. Des épreuves, tout au long de leur cinquante de vie de couple, ils en ont eu. Des pertes d’êtres chers, des enfants malades, des accidents de voiture, des amis morts soudainement, des soucis de travail etc…etc… Ils y ont toujours fait face avec dignité et courage; avec la conviction que ce qui excuse Dieu c’est qu’il n’existe pas. Ils ont toujours vécu en s’appliquant le proverbe anglais « never explain, never complain ». Aussi tout l’entourage familial a été surpris lorsqu’il y a deux ans et demie Madame D… a commencé à se plaindre. Elle avait des douleurs sans raisons dans les bras, les épaules, elle avait des crises de larmes incontrôlées et incontrôlables. Les examens médicaux ont commencé. Effets secondaires de traitements médicaux? Non. Dépression nerveuse? Non. Début de démence sénile? Non. Tumeur au cerveau? Non. Tout cela a pris du temps. Finalement au bout d’un an le diagnostic est tombé: maladie de Charcot. Et Madame D… a consulté internet pour tout savoir sur cette terrible maladie. Elle nous a dit alors « Pourquoi j’ai attrapé ça? Personne a jamais eu ça dans ma famille? Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour avoir ça? » Aujourd’hui elle ne peut plus parler. Elle a une machine pour l’aider à respirer la nuit. Elle ne peut presque plus avaler, déglutir. Elle est intacte intellectuellement. Elle s’exprime par textos ou avec une ardoise Valéda. Elle va chez le kiné tous les deux jours. Elle va chez l’orthophoniste deux fois par semaine. Tous les quinze jours, elle rencontre l’équipe médicale qui la suit. Sur son ardoise Valéda elle leur a écrit: « Je ne veux pas mourir aidez-moi à vivre encore un peu ». Depuis cet été, elle perd un kilo par mois. Ils lui proposent une petite intervention chirurgicale pour lui mettre en place une sonde gastrique afin qu’elle ne meure pas de faim et de soif. Le week-end dernier Madame D… a demandé à nous rencontrer. Nous lui avons emmené ses deux derniers petits enfants. Le plus jeune est très affectueux. Il a longuement joué avec sa grand-mère. Il a fini par s’endormir sur elle. Elle était heureuse. Dans sa famille, dans l’équipe médicale qui la suit, personne ne la considère comme un déchet. Toute le monde s'efforce de l'aider à faire face à la déchéance physique propre à cette maladie.  Elle est entourée de l’affection des siens. Tous essayent d’étirer le temps qu’il reste à passer ensemble. Tous essayent de lui faciliter sa fin de vie en la repoussant à demain, après-demain. Elle ne demande pas à mourir dans la dignité. Elle demande à vivre encore un peu sa fin de vie avec celles et ceux qu’elle aime. Elle souhaite mourir dans son lit entourée des siens.  Le week-end dernier son visage était beau, lumineux. Une vie intense débordait de ses beaux yeux bleus remplis d’amour pour nous. L’après-midi n’a pas du tout été triste. Avec son ardoise Valéda, elle n’a pas cessé de nous poser des questions et d’écouter nos réponses. Elle nous a demandé de revenir.

mardi 3 novembre 2015

Toussaint 2015

L'église est blanche au milieu des prés,
La mère est droite au milieu des tombes,
Le père tient son béret entre ses doigts.
 
"Vierge Sainte, je remets mon fils entre vos mains"
   Elle récite la prière d'autrefois,
Il se détourne, il ne veut pas pleurer, il s'en va.
   Son coeur est plein de peine,
    Le cimetière est plein de fleurs
    Pour ceux qu'on a oubliés
    Et pour ceux qu'on n'oublie pas.
    Chacun y apporte ce qu'il a,
    Qui ses pots, qui ses pas,
   Qui ses pensées, usées comme la pierre
   Qui ses souvenirs tranchants comme un couteau.
 
L'église est blanche au milieu des prés,
La mère est droite au milieu des tombes,
Les enfants jouent au milieu des croix.
 

Jean Louis Massoure

dimanche 1 novembre 2015

Lettre au père.


« (…) tu as travaillé durement toute ta vie, tu as tout sacrifié pour tes enfants, pour moi surtout; en conséquence j'ai « mené la grande vie », j'ai eu liberté entière d'apprendre ce que je voulais, j'ai été préservé des soucis matériels, donc je n'ai pas eu de soucis du tout; tu n'as éxigé aucune reconnaissance en échange, tu connais « la gratitude des enfants », mais tu attendais au moins un peu de prévenance, un signe de sympathie; au lieu de quoi, je t'ai fui depuis toujours (...) »



« Lettre au père » de Franz Kafka, page 10 de la collection Livre de Poche Folio.