dimanche 31 août 2014

A notre époque.


" A notre époque tout s'en va de ce qui faisait l'union entre les hommes: la maison, la famille et la religion; chacun croit seul avoir raison et l'on vit chacun pour soi."

 Romain Rolland dans "Colas Breugnon" , page 259 de l'édition Albin Michel, 1919.



Photo Dominique Fadom

mercredi 27 août 2014

La civilisation de l'image.


 Lorsque j’étais enfant dans les années 50 et 60, il n’y avait pas la télé dans mon village natal perdu dans la forêt landaise. Je découvrais donc mon petit monde rural avec mes yeux d’enfant en "direct live". Je n’ai aucun souvenir des campagnes électorales présidentielles. J’ai souvenir des campagnes électorales municipales, cantonales. Elles se faisaient aux cafés des villages, sous les préaux des écoles publiques, sur les marchés, dans les salles de réunions des mairies. En "direct live". C’était l’époque aussi où il y avait encore des prêtres dans tous les villages qui montaient en chaire le dimanche pour faire leur sermon.

 
Puis est venu le temps de la télé.

Je me souviens de la conférence de presse suivante: http://www.ina.fr/video/CAF90033365 .

Je me souviens encore aujourd’hui de celle de Georges Pompidou : http://www.ina.fr/video/I00016723.
 
Je me souviens de Valéry Giscard d’Estaing disant à François Mitterrand: « Vous n’avez pas le monopole du cœur». Je me souviens de l’affrontement Jacques Chirac/François Mitterrand. Je me souviens de Nicolas Sarkozy et de son « Casse-toi pauvre con » sans oublier « Descends si tu es un homme ». Je me souviens bien sûr de la séquence « Moi Président ». Et maintenant viennent s’ajouter les images d’un Président qui prend l’eau au sens propre et au sens figuré.
 
« Une maison brûle, mais elle n’intéresse personne. Par contre, à 50 mètres de là, devant la vitrine d’un magasin, on regarde les maisons brûler sur l’écran d’une télévision. La réalité est là, à deux pas, mais on préfère la guetter sur le petit écran : puisqu’on l’a choisie pour vous la montrer, ça doit être mieux que cette maison qui brûle à côté de vous. La civilisation de l’image est à son apogée. » (Romain Gary)
 
 
Photo Dominique Fadom.

dimanche 24 août 2014

Oui, bien sûr!


Oui, bien sûr, nous connaissons tous quelqu'un qui fume et qui n'est pas malade et qui vieillit bien. Oui, bien sûr, nous connaissons tous quelqu'un qui n'a jamais fumé de sa vie et qui est mort d'un cancer du poumon. Et, bien sûr, il y a toujours quelqu'un pour nous le rappeler au travail, en famille, entre amis quand on fait une remarque sur la nocivité du tabac, quand on se risque à dire à quelqu'un qu'on aime : « Tu sais tu ne devrais pas autant fumer » Dernièrement, j'ai même entendu : « Oui mais tu sais, Paul, même s'il n'avait pas fumé, il aurait peut-être fait un cancer du poumon quand même. »



Alors, oui, « quand même », qu'il me soit permis de témoigner: j'ai été infirmière 41 ans. J'ai donc eu l'occasion d'accompagner des femmes et des hommes vers la mort. Et parfois, hélas, il m'est arrivé de le faire en pensant que le tabac avait aggravé leur fin de vie. Bien sûr, nous ne disons rien au malade, à sa famille, à ses proches. Nous sommes là pour soigner, accompagner, pas pour culpabiliser. Mais, quand même, j'aimerais que notre pays se lance dans de grandes campagnes nationales contre le tabac comme on le fait pour faire baisser le nombre d'accidents « de la route ».



Alors, je sais bien que ce n'est pas facile. Quand on est jeune, on ne pense pas, on n'imagine pas, on ne peut pas croire que trente ou quarante plus tard on va être malade à cause du tabac. On minimise les risques, on est sourd aux mises en garde. C'est si loin la vieillesse! On ne peut pas croire que l'on va tomber malade à cause du tabac un jour, dans longtemps.



Mais, si vous avez accès à internet, je vous conseille de lire les témoignages de personnes confrontées aux problèmes de santé liés à l'abus de tabac en cliquant sur témoignages.



Et si, après les avoir lus, vous vous décidez d'arrêter de fumer définitivement, je vous propose 10 « je » pour vous aider à y arriver :



  1. Je me fixe une date pour arrêter de fumer et je le dis autour de moi.
  2. Je demande l'aide de mon entourage familial, amical et professionnel.
  3. Je supprime tous les cendriers, briquets, paquets de cigarette de la maison.
  4. Je calcule combien j'ai dépensé d'argent en tabac depuis que je fume. Je calcule combien je vais gagner d'argent en ne fumant plus.
  5. J'évite les lieux où on fume. Je demande que l'on ne fume plus près de moi.
  6. Je refuse toute cigarette. Je résiste à la tentation d'en re-fumer une pour voir ce que ça va me faire.
  7. Je suis fier de ne plus fumer. Je retrouve ma liberté.
  8. Je demande l'aide de mon médecin si je ne me sens pas bien physiquement.
  9. Je cherche ce qui me convient le mieux pour ne pas fumer quand l'envie de fumer m'envahit. (Aller marcher dehors, sucer des pastilles, des gommes, penser à mes dernières vacances, penser à autre chose, à des pensées agréables, etc...)
  10. J'ai échoué, j'ai recommencé à fumer. J'accepte mon échec. Je me donne le droit d' essayer à nouveau d'arrêter de fumer. J'ai échoué, je recommence. La prochaine fois sera la bonne.



Annick Naux.





Pour en savoir plus:






Pour se faire aider:






Par téléphone:



Appelez le 3989.



Sur You tube:



La liberté,








Le tabac en quelques mots:



« On commence à fumer pour montrer qu'on est un homme. Vingt ou trente ans plus tard, c'est pour la même raison qu'on essaie de s'arrêter. » (Anonyme)



« Le meilleur moyen d'arrêter de fumer est de n'avoir avec soi que des allumettes humides. » (Anonyme)



« Ce serait beaucoup mieux si, à chaque cigarette, le fumeur avait un bout de doigt qui tombe. Au moins, il prendrait véritablement conscience des méfaits du tabac. » (Jean-Pierre Rives)



« A force de fumer je suis devenu cendre. » (André Santini)



« La cigarette, arrêtez-là avant qu'elle ne vous arrête. » (Simon le Zeus )



« Je fume, tu fumes, il fume, nous fûmes. » (Zlade)
 


 

samedi 23 août 2014

De la fuite en avant...

"Un des rares trucs que j'ai retenus de l'école c'est la théorie d'un grand philosophe de l'Antiquité qui disait que l'important, ce n'est pas le lieu où l'on se trouve, c'est l'état d'esprit dans lequel on est. Je me souviens qu'il écrivait ça à un copain qui avait le bourdon et qui voulait voyager. L'autre lui disait grosso modo que c'était pas la peine étant donné qu'il allait trimballer son paquet d'emmerdements avec lui. Le jour où le prof nous a raconté ça, ma vie a changé. C'est une des raisons pour laquelle j'ai choisi un métier dans le manuel. Je préfère que ce soit mes mains qui réfléchissent. C'est plus simple."
 
Anna Gavalda dans "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part", pages 57/58, livre de poche collection "J'ai lu".


vendredi 22 août 2014

A force...

"A force de tout voir, l'on finit par tout supporter...A force de tout supporter, l'on finit par tout tolérer... A force de tout tolérer, l'on finit par tout accepter... A force de tout accepter, l'on finit par tout approuver!"

Augustin d'Hippone

Source photo; Google Images

mercredi 20 août 2014

Si tu veux la paix...

Si tu veux la paix, prépare la paix.

Le socialisme et le communisme sont nés de la misère faite à la classe ouvrière au 19 ième siècle et de l'horreur de la première guerre mondiale. Le nazisme est né des conditions de paix déplorables faites à l'Allemagne par les vainqueurs de la première guerre mondiale. Israël est né de la mauvaise conscience des vainqueurs de la seconde guerre mondiale. Ils n’ont bombardé aucun four crématoire, aucune ligne de chemin de fer conduisant aux camps d’extermination. Jamais les Arabes n'ont fait aux Juifs ce que les Juifs font aux Palestiniens depuis 1948. Jamais les Arabes n'ont fait aux Juifs ce que les Russes, les Polonais, les Allemands, les Français ont fait aux Juifs. De ceux et celles qui ont été victimes de la shoah, des ghettos et de l'holocauste on pouvait attendre mieux à l’égard des Palestiniens non? Le « nazislamisme » se nourrit des horreurs commises contre les Palestiniens en toute impunité au Moyen Orient depuis bientôt cinquante ans. Il a fallu 1871, 1914-18 et 39-45 pour qu'Allemands et Français cessent de s'autodétruire. Espérons que Juifs et Palestiniens mettront moins de temps que nous pour construire d'autres relations que guerrières. Eisntein aurait dit "si la troisième guerre mondiale a lieu la quatrième se fera au lance pierre".


Source dessin: Google Images.

mardi 19 août 2014

Dans le journal "La Croix".

Dans le journal "La Croix" du mercredi 13 août 2014, en page 22, Bertrand Badie a écrit:

"(...) On pouvait voir venir la tragédie : Gaza était seule et abandonnée depuis bien longtemps, proie facile pour l’État qui lui faisait face et qui est, plus que tout autre, rompu aux lois de la realpolitik. Il était un temps où la Palestine était unie, ce n’est plus le cas ; où certaines des grandes puissances la protégeaient, comme l’URSS pour défier les États-Unis, la France gaulliste pour affirmer des droits dont elle faisait sa marque, ou même discrètement la Chine qui se voulait le tribun du Sud : elles ont toutes abdiqué, la Russie trop engagée déjà en Ukraine et en Syrie, la France, banalisée dans une diplomatie néo-atlantiste, ou encore Pékin qui n’offre aujourd’hui de diplomatie que lorsque ses intérêts sont engagés.

Les frères arabes ont déserté la solidarité, certains préoccupés par leur propre agonie, d’autres par l’obsession iranienne et certains même par le devoir de docilité à l’égard d’Israël, commode manière d’éradiquer ce qui leur reste d’opposition islamiste, seul adversaire qui compte aux yeux du maréchal Sissi…

Le Hamas, de son côté, n’a plus d’allié ni de protecteur, affaibli lui aussi par l’évolution du Printemps arabe. Un tel isolement promettait l’impunité à toute opération militaire contre Gaza, et peut-être demain ailleurs : la « communauté internationale » livrait le ghetto martyr à l’arbitraire de son ennemi, prenant ainsi l’une des responsabilités les plus lourdes de ce début de millénaire.(...)"

Lire la suite sur le lien suivant:

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Gaza-les-dangers-de-la-demission-2014-08-14-1192046


Source photos: http://instreetart.wordpress.com/2012/10/07/aunomdelaliberte/

lundi 18 août 2014

La guerre est le propre de l'homme.

" En l'an 740 avant notre ère, l'armée de Sparte envahit la petite Messénie. Ce fut une guerre acharnée, sans pitié, où les deux petites nations perdirent dans les massacres le tiers de leur population, le reste étant décimé par les famines et les épidémies. Après vingt ans de guérilla dans les montagnes, les derniers Messéniens se rendirent, épuisés. Mais Sparte ne valait guère mieux.

  Sur leurs terres ravagées, il s'ensuivit un demi-siècle de paix fourbue, pendant laquelle les deux nations lentement relevaient leurs ruines. "Plus jamais ça!", disaient les survivants, qui conservaient de trop d'horreurs un souvenir atterré. La vie dans l'archipel redevenait aimable et douce. La guerre fut oubliée. Les jeunes nés après elle, et qui n'en avait rien connu, refusaient d'y penser: pour eux c'était le Déluge, la préhistoire. Ils plaisantaient ce qui restait des anciens combattants parce que, borgnes, boiteux ou perclus, ils devenaient vieux et radoteurs.

  Il y avait eu, après la saignée, énormément de naissances. La Messénie put se refaire une armée, nombreuse et dynamique. Quand elle fut assez forte, elle trouva l'appui d'Argos et de l'Arcadie et, par surprise, fondit sur Sparte. Ce fut une guerre acharnée, sans pitié, où les deux nations perdirent dans les massacres le tiers de leur population, le reste étant décimé par la famine et les épidémies. Après quelques années de carnages mutuels, les Messéniens, épuisés, durent se rendre. Mais Sparte était ravagée.

  Il s'ensuivit un demi-siècle de paix dans l'archipel. "Plus jamais ça!", disaient les survivants qui conservaient de trop d'horreurs un souvenir atterré. La vie redevint aimable et douce. La guerre fut oubliée. Les jeunes, nés après elle et qui n'en avaient rien connu, refusaient d'y penser. Pour eux c'était le Déluge. Ils plaisantaient les radotages des anciens combattants et préféraient commenter, de loin, la révolte des Perses contre les Mèdes, leurs victoires sur l'empire lydien, sur Babylone, sur l'Egypte, sur l'Inde et admiraient ses conquérants farouches. Lesquels fondirent sur eux sans prévenir. Ce fut une belle tuerie. La guerre dura quarante ans, acharnée, sans pitié. Les armées fondaient comme du beurre, ruinant les populations, que décimèrent les famines et les épidémies. A la fin toutefois, les Perses épuisés renoncèrent, vaincus successivement à Marathon, à Salamine et à Platée. Athènes était glorieuse, mais non moins épuisée.

  Il s'ensuivit, avec Périclès, vingt ans de paix dans l'archipel. La vie y redevint aimable et douce. On oublia la guerre, ses désastres et ses dévastations. "Plus jamais ça!", disaient encore les vieux, mais les jeunes, qui n'en avait rien connu, refusaient d'y penser et s'en moquaient éperdument. Salamine et Platée, pour eux c'était le Déluge. Ils plaisantaient les anciens combattants - avant de se précipiter, à leur tour, dans une nouvelle tuerie.


  Et caetera. Et caetera et caetera.


  ( Vercors dans "Assez mentir" aux Editions Ramsay )
 
 
 
 
 
Photo  Lucinda Claudia Dorta
 

dimanche 17 août 2014

Arrivée la guerre...

"Arrivée la guerre, le diable agrandit son enfer." dit un proverbe espagnol.

14/18 a été une guerre différente des guerres napoléoniennes. 39/45 a été une guerre différente de 14/18. La guerre d’aujourd’hui prend une forme différente de la précédente. Un banal camion, une voiture ordinaire bourrés d’explosifs deviennent une arme de guerre redoutable, ou bien un hors-bord rempli de charges explosives lancé contre un destroyer, même chose avec un 4×4 qui porte trois quatre hommes armés de roquettes anti-char, ou avec un avion civil que l’on jette sur des lieux symboliques. L’imagination de l’homme est sans fin lorsqu’il s’agit de faire la guerre. Et toujours pleine de nouveautés.

Même si des voix et non des moindres s'élèvent pour appeler à la paix, au dialogue, à la réconciliation, je ne sens pas de mouvement d’ampleur ni chez nous ni ailleurs pour dire stop à la guerre sous toutes ses formes, comme au moment de la guerre du Viêt-Nam par exemple. Ou de la guerre d'Algérie.

« Quelle connerie la guerre ». (Jacques Prévert)

La fin de la guerre froide nous avait été annoncé comme le début d'une époque heureuse à venir enfin. Mais depuis la fin du communisme, on est passé un peu partout à la guerre "chaude" pour de vrai! Le tout avec parfois une "couverture" religieuse... qui sert de prétexte aux va-t-en guerre pour justifier leurs atrocités. Il y a le feu au Moyen Orient et pour le moment personne ne parvient à l'éteindre. Les Bush père et fils, François Mitterrand, certains israéliens, quelques responsables arabes seront-ils un jour traduit devant le tribunal pénal international?

Quelques bonnes nouvelles tout de même pour terminer: plusieurs milliards d'êtres humains ne se font pas la guerre; le Maire de Libourne, Gironde, dans le journal « La Dépêche du Midi » du lundi 11 août, se dit prêt à accueillir des chrétiens irakiens dans les bâtiments de l’ancienne école de sous-officiers de gendarmerie qui appartiennent désormais à la municipalité.


Photo Dominique Fadom.
 
"Matin douceur."

samedi 16 août 2014

Qui se souvient encore?

" (...) 1973, les Américains contribuent à l'islamisation du Pakistan, à la multiplication des écoles coraniques, par le biais de l'aide aux moujahidines afghans dans leur combat contre l'Armée rouge. De là sortiront les Talibans. Al-Qaida est issue de la guerre en Afghanistan. Zbigniew Brzezinski, le conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, à l'origine de cette
 politique , dira en 1998: " Qu'est-ce qui est le plus important au regard de l'histoire du monde? Les Talibans ou la chute de l'empire soviétique?" (...)"
 
" Le grand aveuglement" de Charles Enderlin chez Albin Michel, page 8.
 
Le blog de Charles Enderlin c'est en cliquant ici.



Source photo: Images Google.


vendredi 15 août 2014

Le pétrole m'a tuer.

En 1969, Pierre Nord, ancien "patron" des services secrets français a écrit dans son livre "L'actuelle guerre secrète":

"(...) L'histoire moderne du Moyen-Orient est celle du pétrole et du canal de Suez. L'Iran possède 13% des réserves mondiales de pétrole. C'est pour cette marchandise qu'en 1953, en Iran, la C.I.A fit pour la première fois un roi - ou plutôt le refit - en remettant le Shah de Perse sur son trône. En 1953, le premier ministre iranien Mossadegh, patriote, émotif et imprudent, nationalisa les puits de pétrole. Les U.S.A lui coupèrent les vivres, ce qui l'accula à la faillite. A la fin du mois de Mai, l'aventureux Mossadegh fit du chantage en menaçant les Américains de s'allier aux Russes. La C.I.A prit l'affaire en main en envoyant à Téhéran son spécialiste sur l'Iran, sans oublier de lui ouvrir un compte illimité en dollars. Il s'appelle Schwartzkopf,( oui oui le même que celui de la première guerre du golf avec Bush père), un simple mais bon policier promu général subversif pendant la seconde guerre mondiale, et qui avait à ce titre pratiquement commandé, de 1942 à 1948, la police de l'Iran occupé par les Alliés. Schwartzkopf et ses dollars firent un coup d'état techniquement parfait. Schwartzkopf est un dur et la monnaie américaine est forte. Le 19 Août une manifestation populaire renversa Mossadegh. Depuis ce temps-là, le pétrole iranien coule d'Est en Ouest parallèlement et en sens inverse d'un courant de dollars.


Les réserves mondiales de pétrole sont évaluées ainsi, en millions de barils et en pourcentage:

* Amérique du Nord: 42 000 (12,15%) dont 35 400 pour les U.S.A.
* Amérique Latine: 25 170 (7,13%) dont 17 250 pour le Venezuela.
* Europe: 35 250 (9,98%) dont 32 000 pour l'URSS.
* Extrême-Orient: 11 328 (3,21%) dont 9 500 pour l'Indonésie.
* Afrique: 23 049 (6,53%) dont 7 400 pour l'Algérie.
* Moyen-Orient: 215 360 (61%) dont 40 000 pour l'Iran, 60 000 pour l'Arabie Saoudite,
62 500 pour le Koweit. (...) "



 

Source dessin: http://notreautremonde.canalblog.com/archives/2007/09/17/6249047.html

jeudi 14 août 2014

Sculpeur poète et ...

Dans son CV sur l'adresse suivante: http://www.art-olivier.com/cv.html , Olivier Torchet se présente comme un sculpteur poète et un voyageur éclectique. Ce Lot-et-Garonnais de Montpezat  a fait son apprentissage dans le bois chez les "Compagnons du Devoir". Mais la lecture de son CV montre qu'il a depuis ajouté bien des palettes à ses activités artistiques.

 Je vous invite à découvrir quelques unes de ses œuvres sur le lien suivant: http://www.art-olivier.com/simpleviewer/


                                                                  Olivier Torchet.

mercredi 13 août 2014

Souvenirs de vacances.


Ce jour-là, je roulais sur l'autoroute des vacances lorsque j'ai eu envie de m'arrêter pour faire une pause. J'ai choisi alors de faire halte dans une station d'essence avec restaurant et boutique libre service. Il y avait peu de monde sur le parking. Je rentre dans la boutique où il y a un peu de tout. C'est calme . Je "traînaille" un peu pour faire mon choix. Ce n'est pas encore l'heure de pointe. J'apprécie le silence de la pièce. Les serveurs sont « relax » mais on sent qu'ils se préparent pour le coup de feu de tout à l'heure.

 Et puis soudain la porte d'entrée claque. Une jeune maman de 25 ans environ entre précipitamment avec un petit garçon de trois/quatre ans dans les bras hurlant comme une sirène d'alarme. Tout le monde s'arrête et les regarde. Que se passe-t-il? Un drame? Une catastrophe? Une urgence? Non pas du tout. Le petit garçon devait dormir dans la voiture. On l'a réveillé. Il est de mauvais poil. Il le fait savoir. Il hurle et se débat dans les bras de sa mère. Il me semble pourtant fort capable de marcher tout seul mais sa maman le porte et le cajole, le pouponne. Elle s'efforce de le calmer. Elle lui explique que c'est l'heure de faire la pause et que maintenant c'est bien de s'arrêter parce qu'il n'y a pas beaucoup de monde et que là il va pouvoir manger et boire tout ce qu'il veut mais  lui ... il ne veut rien! Et surtout pas se calmer. Nous sommes quelques uns dans la pièce à nous regarder un instant dans les yeux. Personne ne dit rien et chacun reprend ses activités dans son coin. Le petit garçon ne veut pas de gâteau ni de chocolat ni de chaise haute ni de jus de fruit. Et maman a beau demander " Mais qu'est-ce que tu veux?" son enfant ne se calme pas. Le papa vient de faire son entrée. Il referme la porte. Je l'observe. Va-t-il intervenir? A la main droite, il tient un tout petit bout de chien noir bien plus calme que son fils. A la main gauche une mallette avec tout ce qu'il faut pour l'enfant. Il ne dit rien. Il n'intervient pas. Il reste en retrait. Le dialogue entre la mère et son fils se poursuit: " Tu ne veux pas rester là?  Où veux-tu aller?".  Le petit garçon montre du doigt une autre boutique de l'autre côté du parking. Alors... tout notre petit monde ressort dans le bruit et la fureur. Le petit chien noir les suit docilement au bout de sa laisse rouge.

 En les regardant partir je me demande ce que va devenir cet enfant? En grandissant, ses exigences vont-elles grandir? Va-t-il devenir de plus en plus tyrannique? Où tout cela va-t-il mener les parents? Papa va-t-il continuer à ne rien dire? à laisser faire? Maman va-t-elle continuer à parler à son fils comme à son amoureux? Va-t-elle continuer à lui passer tous ses caprices?

Est-ce que je viens d'avoir affaire à un cas isolé?  Oui sans doute quoique j'ai parfois l'impression qu'il y a de plus en plus d'enfants et de parents comme ça. Qui d'entre nous n'en a pas rencontrés dans le bus, le train, dans les allées des grandes surfaces, dans la salle d'attente du médecin ou du dentiste? Et parfois même... dans sa propre famille. Bien entendu " Quand on n’a plus à s’occuper de ses  enfants, on peut trouver que les enfants des autres sont mal élevés."

Mais ce jour-là il m'a semblé que cet enfant manquait de NON car " Ce sont les NON qui construisent l’enfant. Mais pas n’importe quel NON. Pas le NON baudruche qui s’enfle de toute la fatigue d’une journée d’adulte et vient se fracasser sur la longue attente d’une journée d’enfant. Pas le NON alibi, qui tonne pour le futile et masque une infinité de oui piteux sur les affaires sérieuses. Un NON, ça se pèse, ça se mérite, il faut du temps pour le rendre intelligible. Un NON,  ça ne se galvaude pas, ça n’est pas une vocifération, une crise de nerf. Un NON, il faut que ce soit encore de l’amour. " (1)

 Dire NON à son enfant quand il faut c'est l'aimer. Et même si parfois c'est difficile de dire NON il faut savoir dire NON. Aux enfants comme aux adultes. Mais qu'en pensez-vous?


                                                                   Photo jfs47