lundi 15 juin 2015

La paix est un travail.

La paix, elle aurait pu être
une fleur sauvage
de ces fleurs des champs
que nul ne sème
ni ne moissonne.


La paix aurait pu être
une de ces fleurs des prés
que l'on trouve toute faite
un beau matin
au bord du chemin,
au pied d'un arbre
ou au détour d'un ruisseau.


Il aurait suffit de ramasser la paix
comme on ramasse
les champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.

Au contraire
la paix est un travail ,
c 'est une tâche.
Il faut faire la paix
comme on fait le blé.
Il faut faire la paix
comme il faut des années
pour faire une rose
et des siècles
pour faire une vigne.

La paix n'existe pas
à l'état sauvage :
il n'y a de paix
qu'à visage humain.



Jean Debruynne
Prêtre de la Mission de France


Source: http://www.notredameduval.fr/ndv2/


L'Avance, Casteljaloux.

5 commentaires:

  1. Beau poème de J Debruynne. On ne peut mieux dire que la paix se construit jour après jour autrement qu'en préparant la guerre et à plus forte raison en entretenant les tueries, les carnages d'un autre âge au profit de quelques seigneurs et au grand dam des petits. Mi♭

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  2. http://www.oblatfrance.com/index.php?id_page=149
    Un autre copain qui sait dire merveilleusement son indignation et son cri contre les outrances et autres maltraitances : Serge Cuénot, un jurassien, missionnaire, jamais démissionnaire, malgré un corps affaibli, il a donné et donne encore son corps, sa vie, son esprit, sa belle plume. Mi♭

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  3. Bonjour Mi♭. Nous avions une communauté d'Oblat à Casteljaloux mais ils sont partis vers d'autres cieux. Ils n'étaient plus assez nombreux. Et trop vieux pour rester à la fin. Ils m'ont beaucoup appris.

    Ils s’en vont conquérir
    les terres du bonheur :
    mille euros pour mourir
    en bateau-déshonneur...

    Silence de l’Afrique
    qui pressure les siens
    dictateurs pleins de fric
    Union qui ne dit rien

    Ils accusent l’Europe
    de se barricader
    interventions de myopes
    discours à parader

    Tout près de leurs palais
    rôde la populace
    traînant les lourds boulets
    du mépris qui s’entasse

    Tyrans félicités
    par Addis-Abeba
    grands chefs accrédités
    sans l’ombre d’un débat

    Présidents ou Émirs
    qui sont nommés à vie
    mentent comme ils respirent
    à leur peuple en survie

    T. P. I. critiqué
    parce qu’il leur fait peur
    Assemblée étriquée
    en propos de menteurs

    Pas un qui ose voir
    soutenu par ses pairs
    la justice en déboires
    de leur façon de faire !

    Et leur peuple respire
    sans droits ni liberté :
    entre pire et... bien pire
    l’espace est limité !

    Tous ceux qui sont partis
    en mortelle aventure
    ne sont pas garantis
    d’une villégiature

    « Délit d’immigration » !
    Et seront poursuivis
    les marins-compassion
    voulant sauver des vies...

    Hypocrisie des lois
    punissant le bateau
    qui recueille d’effroi
    le naufragé, trop tôt

    Ils s’en vont, branle-bas
    des rêves en désirs
    leurs enfants dans les bras
    pour un clair avenir

    Et voici que bientôt
    le passeur qui les lâche
    devient, incognito
    un bourreau sans panache

    S’abandonner en mer
    pour l’autrement complice :
    suicide un peu amer
    aux yeux de la police

    Ils arrivent, tendus
    vers un monde meilleur
    l’espoir jamais perdu
    d’atteindre le bonheur

    Et le rêve finit :
    noyade à mille euros ! !
    Et l’Afrique au déni
    languit en ses bureaux...

    Serge Cuenot - Nice - 15/10/2013

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    1. Heureux de vous voir citer un poème de S Cuénot. Il est encore provisoirement à Nice, mais au mois d'août il prendra un service plus "soft" près de Carpentras, à ND des Lumières, me semble t-il.
      Il avait pu renouer un contact avec moi à partir du blog de Lulucampvolant, ou Lucien Converset, notre aîné et ami commun : des pointures ! Mi♭

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    2. Je pense que les oblats de Marie se retirent à l'adresse suivante: http://chapelles.provence.free.fr/goultnddeslumieres.html C'est là je pense que sont les oblats de Marie qui étaient à Casteljaloux. Mais je pense qu'ils sont décédés. Oui ces hommes sont de sacrés pointures. Et ceux que j'ai connus ont eu une vie très riche humainement parlant. Bonne fin de journée Mi♭.

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