samedi 20 juin 2015

In spiritu.

In spiritu.
Inspiration.

"On n'emprisonne pas un homme qui marche."
Henri Vincenot.

"L'homme ne naît pas libre. Il le devient."
Arthur Rimbaud.

Todo pasa y todo queda,
Tout passe et tout reste,
Pero lo nuestro es pasar,
Mais notre destin est de passer,
Pasar haciendo caminos,
Passer en faisant des chemins,
Caminos sobre el mar.
Des chemins sur la mer.
Caminante, son tus huellas
Voyageur, ce sont tes empreintes
El camino y nada más;
Le chemin, et rien de plus;
Caminante, no hay camino,
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
Se hace camino al andar.
On fait le chemin en marchant.
Al andar se hace camino.
En marchant se fait le chemin.
Y al volver la vista atrás
Et lorsque l'on regarde derrière
Se ve la senda que nunca
On voit le sentier que plus jamais
Se ha de volver a pisar.
On ne foulera de nouveau.
Caminante no hay camino
Voyageur, il n'y a pas de chemin
Sino estelas en la mar...
Seulement un sillage dans la mer...

Antonio Machado.

Cinéma l'Odyssée, Casteljaloux, jeudi 18 juin 2015, 21h.

Projection du documentaire "Compostelle, le chemin de la vie." dans le cadre Ciné Rencontre. Un film de Freddy Mouchard.

Sur le lien suivant, la présentation du film et un entretien avec son réalisateur:
http://compostelle-lefilm.com/

Nous étions un petit groupe venus ensemble "en curieux" voir le film et assister aux échanges en fin de projection avec une participante du documentaire et avec des personnes du Lot-et-Garonne qui ont fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle une ou plusieurs fois. Nous avons aimé les très belles images du film, la bande son, le choix des musiques. Nous avons trouvé intéressant le choix des textes écrits sur l'écran ou lus par des voix off. Nous avons aimé les échanges après la projection. Nous avons trouvé que le film était un peu long surtout ... vers la fin. :-) Nous avons été surpris par le fait que le plus souvent les pèlerins sont filmés de dos. Nous avons eu le sentiment qu'il n'y avait pas de rencontres avec les autres ni avec Dieu. Et que nous étions dans des démarches individuelles de personnes qui font le chemin à un moment de leur vie où ils se posent des questions "existentielles". Des personnes qui sont dans un chemin intérieur mais pas dans un chemin vers les autres et à travers les autres vers Dieu. Les échanges après la projection de "Compostelle, le chemin de la vie" avec les personnes qui étaient là dans la salle et qui ont fait une ou plus fois le chemin de Saint Jacques de Compostelle nous ont conforté dans cette  impression que nous avons eue tout au long du film.

5 commentaires:

  1. https://www.youtube.com/watch?v=2DA3pRht2MA

    RépondreSupprimer
  2. Si partir c'est mourir un peu, cheminer c'est se retrouver, c'est aller de l'avant, donc tourner le dos au passé. Larguer les amarres c'est quitter un monde pour un autre. C'est s'imposer un changement pour faire un bilan et choisir son futur... Décrire tous les cheminements des nombreux marcheurs qui s'en vont à St Jacques de Compostelle, à Rome, à Jérusalem (Lulucampvolant entre autres) et pourquoi pas à Tamrasset ou autres étapes plus exotiques, ne doit pas être chose facile : le langage intérieur ne se partage pas facilement. (Sauf pour Lulu)
    Les motivations sont aussi nombreuses que les marcheurs/ses. sont divers Pour un sportif c'est peut-être un défi de plus qui provoque le départ, mais en route le soliloque et la rencontre des autres lui donneront d'autres idées ; la vision s'élargit, s'ouvre sur d'autres perspectives et le monde se présente autrement pour peu que les vielles habitudes laissent la place à un autre rythme de vie ; se lever tôt, se coucher à la belle étoile, supporter pluie, vent soleil brûlant ou froid intense ...
    Les souffrances physiques obligent à voir l'essentiel : ce à quoi on tient le plus finalement. Chemin faisant beaucoup délestent leurs sacs au sens propre et au sens figuré, On gagne sérénité, paix intérieure, bonheur, légèreté.... Mi♭

    RépondreSupprimer
  3. Tamanrasset, c'est mieux !

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Mi♭, merci de votre commentaire et merci de me rappeler Lulu. Je n'ai pas pensé à lui de la soirée mais effectivement il y a un contraste net entre son blog et le film que nous avons vu. Il y avait une jeune femme pour présenter le film qui a fait le chemin de St Jacques, qui a écrit des textes qui sont lus dans le film par quelqu'un d'autre qu'elle et elle lit dans le film des textes qui ne sont pas les siens. Au moment des échanges une dame dans la salle lui a demandé si elle s'était faite des ami(e)s pendant ses 48 jours de marche. Sa réponse a été non. Et j'ai fait rire une partie de la salle en disant à voix haute qu'il y avait Facebook pour se faire des ami(e)s. Il y avait plusieurs personnes dans la salle qui ont fait une ou plusieurs fois le chemin de saint Jacques de Compostelle. Plusieurs personnes leur ont demandé de se raconter, de dire ce qu'ils avaient ressenti, certains se sont tus et n'ont rien dit de la soirée, quelques unes ont accepté de répondre mais sont toujours restées sur le côté technique, sur le matériel, sur le physique de la marche. Une a même dit "ça ne se raconte pas, c'est personnel, il faut le faire pour comprendre ce que ça apporte." Une personne que je connais bien qui se trouvait sur le siège devant moi a murmuré: c'est tendance, c'est à la mode de faire saint Jacques. C'est un mutilé du travail, il est tombé d'un pont roulant, la marche lui est impossible. Il a fait un grand chemin intérieur autrement. Ce film est fait par des personnes intelligentes et cultivées et je pense qu'elles ont volontairement choisi de présenter les choses comme elles l'ont faites. Vous avez raison le langage intérieur ne se partage pas facilement. Et si effectivement dans le film il y a des personnes qui ont gagné sérénité, paix intérieure, bonheur, légèreté après avoir fait le chemin, il y a une personne pour qui ce n'est pas le cas et une qui va peut-être y arriver si elle le refait une fois ou deux encore... :+)

    RépondreSupprimer
  5. Un dernier commentaire: nous avons fait la queue pour entrer au cinéma. C'est donc que le sujet intéresse.

    RépondreSupprimer