mardi 27 janvier 2015

La Province.

"La religion morte, les liens familiaux desserrés, l'homme tranquille qui naissait, vivait, mourait sur place n'a plus d'amarres: il dérive."

"Le terre exige un travail forcené de l'aube à la nuit. Le paysan découvre à son tour qu'il existe un bien plus précieux que l'argent: le loisir."

"Les autos violent la campagne. Elles entretiennent dans l'esprit de ceux qui les regardent passer la nostalgie du voyage. Autrefois, le chemineau faisait horreur; le saltimbanque était méprisé: les sédentaires se jugeaient supérieurs aux errants. Aujourd'hui l'homme immobile regarde l'homme bolide écraser sa volaille et disparaître dans une poussière de gloire."

"L'affreux de la vie à la campagne, c'est d'être livré sans recours à la pluie, à la boue, à la neige, à la nuit."

François Mauriac. "La Province", 1926.

Source photo: Google Images.

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