dimanche 9 novembre 2014

Il faudrait...

"Il faudrait que toujours il y ait une jeune fille dans la vie d'un jeune chrétien, s'il n'est point élu pour le Sacerdoce. (...) Une d'elles, que tu ne connais pas encore, ô mon ami, est vouée à ton salut. Elle entrera dans ta vie, afin que se lève au fond de toi une lueur d'aube, et que ta destinée ressemble à un hiver fleuri soudain de brusques lilas. (...) Va au-devant d'elles et ne crains pas de souffrir. Il faut que notre jeunesse apprenne à aimer sans être aimée. Pour ne jamais blesser un cœur, il faut soi-même avoir été blessé. La jeune fille par qui tu souffres accomplit le bien en toi. Ses dédains donnent à ton regard une ardeur triste qui va attirer vers toi une autre enfant, celle que Dieu, de toute éternité, t'avait choisie."

François Mauriac, "Les Nuits de Paris."

 
Source photo: Google Images.
Une lueur d'aube.

3 commentaires:

  1. Eloge de la blessure ? De la blessure qui fait grandir, qui fait réfléchir, qui fait ajuster la visée ?
    Ecrit de main de maître qui a dû ressentir lui-même cette blessure là : celle de l'amourette finalement qui s'est résolue dans le choix de l'amour ; tout dépend aussi du temps qu'il a fallu pour dépasser cette étape. Aujourd'hui combien d'unions provisoires se dissolvent au bout de qq années, parfois au lendemain de l'acceptation du mariage qui était sensé mettre fin à ce provisoire ?

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    1. Anonyme j'aime votre commentaire et je ne trouve rien à y ajouter. Si ce n'est que j'aime à imaginer qui est anonyme qui écrit de main de maître aussi. :+)

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  2. Oui, l'anonyme ne peut être que le grand distrait "Mi" dit bémol, à une heure avancée de la nuit il n'a pas toujours les yeux bien ouverts !

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