mercredi 27 août 2025

Reanaud Jean


 

Né le 16 août 1887 à Samazan (Lot-et-Garonne), mort le 31 mai 1961 à Samazan ; paysan pendant dix ans, enseignant pendant trois ans puis élu et permanent ; militant socialiste puis communiste du Lot-et-Garonne ; membre du comité directeur puis du comité central du PC ; membre du bureau politique en 1926 ; directeur de la Voix paysanne ; président de la Confédération générale des paysans travailleurs.
Député (1920-1928, 1932-1941), conseiller général (1922-1928, 1934-1939 ; 1945-1961), maire de Samazan (1935-1939 ; 1944-1961).

Acteur de premier plan du mouvement communiste entre-les-deux-guerres, orateur de talent, le député des paysans du Lot-et-Garonne eut son heure de notoriété dans les années trente, particulièrement entre 1936 et 1939 alors qu’il présidait la commission de l’Agriculture de la Chambre. Mais celui que tout destinait aux plus hautes fonctions fut remis à la base à la Libération et oublié. Au-delà de ses désaccords avec le « tournant » de septembre-octobre 1939 ou de son inaction dans les années qui suivirent, on peut se demander si son indépendance d’esprit, sa volonté de défendre une position politique personnelle et de ne rien cacher de ses analyses au sein du Parti communiste ni de ses divergences, ne furent pas à l’origine de cet effacement.

Fils unique de Jean Jean et Anne Castaing, métayers devenus petits propriétaires à Samazan (lieu dit Latapie), Jean Jean, comme son père et son grand-père, mais prénommé habituellement Renaud (avec la célébrité son prénom d’emprunt sera associé à son nom pour devenir parfois Renaud-Jean), après des études primaires qui auraient révélé son aisance intellectuelle, travailla jusqu’à la guerre comme cultivateur sur la petite exploitation familiale de six hectares. Trente ans plus tard, en prison, il prendra plaisir à décrire, sans misérabilisme, et avec un souci d’authenticité, les travaux avec son père et sa mère, une femme qui resta toujours proche de lui. Le futur spécialiste des questions paysannes du Parti communiste eut donc une expérience professionnelle pendant plus d’une décennie. Ce jeune paysan qui n’aimait pas aller au bal de Samazan (c’est du moins ce qu’il écrivit le 6 septembre 1914) consacrait ses loisirs à la lecture.

Source: 

https://maitron.fr/renaud-jean-jean-jean-dit-jean-renaud-dit/?fbclid=IwY2xjawMcRhdleHRuA2FlbQIxMABicmlkETBzWEhnNlpkbXJnU05idUgxAR5aX8tILoUCcQZKz4KIbBg0qQCnPN0NgUwJi-UUELt4EVxBRLTRpOBj329T-Q_aem_ZpS2t03JuNTFOYsK4wpXVg

samedi 23 août 2025

Vivre ensemble




Denis Chautard est prêtre à la Mission de France dont le but est de vivre le dialogue, de chercher la justesse de l'attitude chrétienne et de nourrir la foi chrétienne. 

Il tient un blog personnel. En voici le lien internet: https://www.chautard.info/.

Le 22 août 2025 il y publie l'hommage qui a été rendu à Jean-François Berjonneau récemment décédé.

Le père Jean-François Berjonneau a perdu la vie dans un accident de voiture.

Sur le lien suivant voici ce qui est dit de ce prêtre à ses obsèques:

https://www.chautard.info/2025/08/hommages-de-la-communaute-musulmane-a-jean-francois-berjonneau.html




samedi 16 août 2025

Les croisades vues par le dictionnaire Larousse (3)


Saladin Ier, sultan d'Égypte et de Syrie. École fatimide, 1180. (British Museum, Londres.)

L'Occident répond à la contre-offensive de Saladin par une troisième croisade, lancée par le pape Grégoire VIIIen 1087. L'empereur germanique Frédéric Ier Barberousse, le roi de France Philippe II Auguste, et le roi d'Angleterre, Richard Ier Cœur de Lion, prennent la croix dès 1188. Pour assurer le financement de leur entreprise, les deux derniers de ces souverains décident de lever une dîme : la dîme saladine.

Parti en mai 1189, Frédéric Ier Barberousse passe par Constantinople et l'Anatolie, mais il se noie accidentellement en Cilicie un an plus tard, et son armée se disperse. Les deux autres souverains, partis de Vézelay en juillet 1190, empruntent la voie maritime par la Sicile – en chemin Richard conquiert l'île de Chypre –, et vont s'associer au siège d'Acre, établi depuis deux ans par les Latins du Levant. Après la capitulation d’Acre le 12 juillet 1191, Philippe II Auguste regagne la France, et Richard Cœur de Lion assume seul la direction de la croisade.

Vainqueur de Saladin à Arsouf et à Jaffa (septembre 1191 et août 1192), Richard Cœur de Lion reconquiert la totalité du littoral d'Acre jusqu'à Ascalon, mais ne peut s'écarter de ce dernier pour reprendre Jérusalem, en raison des menaces qui pèsent sur ses communications. Aussi signe-t-il avec Saladin, le 3 septembre 1192, une trêve de trois ans qui assure aux chrétiens la possession de la côte de Tyr à Jaffa ainsi que la liberté du pèlerinage à Jérusalem, en échange de facilités analogues reconnues par les chrétiens aux musulmans se rendant à La Mecque.

Ainsi, la troisième croisade a assuré, dans le cadre territorial nouveau du second royaume de Jérusalem, ou « royaume d'Acre », la survie pour près d'un siècle des États latins du Levant.

Source:

https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/les_croisades/38613 

mardi 12 août 2025

Du réarmement moral

 



                                             Document du Musée de Cluny


Bruno Voisin a été journaliste à La Croix . Aujourd’hui retraité, il est membre du conseil d’administration de la société Malesherbes Publications, qui édite notamment l’hebdomadaire La Vie. 

Dans le journal La Vie N°4171-4172 de la semaine du 7 au 14 Août 2025 il a écrit un article qui a pour titre « La presse chrétienne a un rôle majeur à jouer. »

En voici 4 extraits:

« La presse écrite se trouve à une charnière dont on ne voit pas clairement l’avenir. Les magazines sont à la peine, ne parvenant pas à dégager avec le numérique  un modèle économique suffisamment robuste. On observe une perte de confiance à l’égard des médias. »

« Alors que, dans une société fracturée, les punchlines remplacent les arguments, et les invectives, le débat, le besoin de lieux de dialogue vrai augmente. »

« Face à la prolifération de vecteurs de mensonges, à commencer par les réseaux sociaux, le besoin d’un réarmement moral est réel. »

« Dans une conférence le 30 novembre 1940, Emmanuel Mounier a déclaré: « Les trois consignes de l’intelligence en temps de crise sont la fidélité, la lucidité, la vigilance. » « 

Trois consignes valables aussi en … Polique. Qu’en pensez-vous?

vendredi 8 août 2025

Hier 8 août 1945 à Hiroshima


 

Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique.

On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique.

Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.

En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. Que dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d’aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute, à moins d’idéalisme impénitent, ne songera à s’en étonner.

Les découvertes doivent être enregistrées, commentées selon ce qu’elles sont, annoncées au monde pour que l’homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d’une littérature pittoresque ou humoristique, c’est ce qui n’est pas supportable.

Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence.

Au reste, il est d’autres raisons d’accueillir avec réserve le roman d’anticipation que les journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de l’Agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités ou périmées les décisions mêmes de Potsdam, remarquer qu’il est indifférent que les Russes soient à Koenigsberg ou la Turquie aux Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert des intentions assez étrangères au désintéressement scientifique.

Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel État.

Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. 

Albert Camus

mercredi 6 août 2025

Un enfant

 


                                 Jean Antoine Watteau. 1684/1721

Un enfant n’est pas un cadeau.
Ce n’est pas un compagnon attribué à un frère ou une sœur.
Ce n’est pas un petit-enfant que les grands-parents réclament avec insistance.
Un enfant n’est pas une mission en suspens.
Il ne vient pas accomplir ce que nous aurions voulu faire et n’avons pas pu.
Il ne vient pas donner un sens à notre vie.
Elle ou lui est une vie en soi.
Un enfant n’est pas le substitut d’un projet abandonné, ni d’une personne perdue.
Il n’est le sauveur de personne, ni d’un individu, ni d’un couple.
Un enfant ne vient pas pour combler, remplir ou compléter quoi que ce soit.
Ce n’est ni un pansement, ni un compagnon de route, ni un messie.
Un enfant ne naît pas d’un caprice, mais d’un désir profond.
Il est un être à part entière dès le départ, venu vivre sa propre vie.
Il arrive avec son empreinte, son caractère, son élan d’être.
Nous l’accompagnerons à se découvrir,
Nous lui permettrons de s’exprimer librement, de choisir qui il veut être, ce qu’il aime faire.
Nous accepterons dès le début qu’il ne peut pas correspondre à notre idéal,
ni combler nos manques, ni incarner nos attentes.
Il n’est pas notre reflet.
Nous le prendrons dans nos bras,
nous lui prêterons notre corps,
nous lui tendrons la main,
et nous garderons la distance nécessaire pour qu’il ose marcher seul et explorer le monde.
Et même si son éloignement nous fait mal,
nous l’attendrons à notre place,
afin que, s’il revient,
il trouve notre étreinte,
sans reproches, sans culpabilité.
Pleine de liberté.
Mon fils, ma fille :
je te libère de l’obligation de me sauver,
de me protéger,
de me rendre heureux,
ou de croire que tu “me dois quelque chose.”

Carolina Mora


mardi 5 août 2025

Rencontres inattendues

 


                         Eglise Saint-Christophe d'Allons construite en 1803


Je suis né en 1953 à Mont-de-Marsan, Landes. En 1970 je suis arrivé à Casteljaloux, Lot-et-Garonne,  et j'y suis resté. 

Samedi 2 août 2025 j'ai décidé d'aller travailler chez l'un de nos enfants qui vit à Roquefort (dans les Landes). J'y suis allé en prenant la nationale Marmande/Mont-de-Marsan. De `Casteljaloux à Saint-Justin c'est pratiquement une ligne droite. A 80 kms heure c'est une lente traversée dans la forêt landaise que j'aime faire et refaire au fil des saisons et des années.

En fin d'après-midi j'ai choisi de rentrer à Casteljaloux par les petites routes communales. 

J'ai pris la direction de Saint Gor. Peu avant ce village où jeune homme j'emmenais mon grand père paternel assister tous les ans à de vraies courses landaises traditionnelles,  j'ai aperçu un groupe de jeunes scouts tout de bleu vêtus marchant sur le côté gauche de la route se dirigeant vers le village. J'ai ralenti mais je ne me suis pas arrêté. Intrigué par l'absence de moniteurs, monitrices, d'adultes j'ai poursuivi ma route en direction de Vielle-Soubiran, Lussolle, Losse. 

A Losse je me suis arrêté au restaurant "La cote à Losse" ouvert avec quelques personnes encore attablées. Sur les marches en bois qui mènent au restaurant il y avait 6 jeunes scouts assis en mode "repos" après une longue marche. J'ai engagé la discussion avec eux. 

Je leur ai demandé s'ils faisaient parti du même groupe aperçu avant Saint Gor. La réponse a été oui. Ce groupe avait dormi à Roquefort et se dirigeait vers "Chicoy" (1) pour y dormir. Eux avaient dormi à Chicoy et marchaient en direction d'Allons. Ils venaient d'Angoulême. 

Je leur ai raconté ma mère jeune institutrice débutante en 1948 à Losse. J'ai évoqué mon enfance à Lussolle et à Vielle Soubiran. Je leur ai dit surtout mon étonnement de les voir marcher dans la forêt sans moniteur, sans adulte, sans encadrement. Mon étonnement les a étonné. Le plus jeune avait 11 ans. Le plus âgé 14. Ils avaient une carte et un téléphone à clapet. Je leur ai souhaité bonne route et bonne marche.

Je suis rentré au bar du restaurant prendre un rafraîchissement. 

Et j'ai repensé à mon enfance à Lussolle et Vielle Soubiran dans les années 50/60. Mes parents dès l'âge de 7 ans m'ont laissé aller et venir dans le village à ma guise puis dès 8/9 ans dans la forêt. 

Je n'ai pas laissé cette liberté à mes enfants qui aujourd'hui parents ne laissent pas ciruculer librement nos petits enfants. 

J'ai trouvé la "démarche" des responsables de ces scouts intéressante et j'ai pensé à la  confiance des parents qui leur confient leurs enfants.

JFS


Chicoy (1) : C'est un lieu dit entre Saint Gor (2)et Vielle Soubiran où s'est installée une pisciculture de truites depuis 1983. A Roquefort, Landes, depuis 1981, une ancienne usine de résine est devenue Aqualande qui au fil des ans est aujourd'hui le leader européen de l’aquaculture. Le groupe Aqualande s’est développé dans l’ensemble des activités de la filière aquacole, de l’élevage à la transformation de la truite, via trois pôles d’activités : le pôle sélection et reproduction, le pôle élevage de truites et le pôle transformation de truite. A Sarbazan, à peu de killomètres du Roquefort des Landes, depuis  2003, s'est installée Ovive,  la 1re marque à proposer et revendiquer une truite 100% française. Toutes les piscicultures Ovive se trouvent dans le Grand Ouest et les  ateliers de transformations des truites sont situés à Sarbazan, au cœur des Landes.

Saint Gor (2): La commune de Saint Gor est située dans le département des Landes. Superficie: 53,84 km2. Densité : 6 habitants au km2.

samedi 26 juillet 2025

La recette du bonheur


                                                Peinture de Paul Signac. 1893. 

                            Source: https://histoire-image.org/etudes/visions-bonheur


Offrir spontanément son aide sans jamais rien attendre en retour.

Applaudir sans envier. 

Savoir se réjouir pour les autres.

Déclencher un sourire par un petit geste pour un grand mieux.

Privilégier les moments partagés avec ses proches.

S'engager pour une cause qui fait sens.


Gislhain de Haut de Sigy


dimanche 20 juillet 2025

Le poison nationaliste

 


Marc Chagall 1947

Il y a tout juste trente ans, entre le 11 et le 15 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et garçons bosniaques étaient exécutés à Srebrenica par les forces du général serbe Ratko Mladić, sous les yeux de Casques bleus privés des moyens et des ordres qui leur auraient permis d’intervenir. En mai 2024, les Nations unies adoptaient une résolution, soutenue par la France, qui fait du 11 juillet une « Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de Srebrenica ». Encore une fois, le travail de mémoire bute sur une impuissance : alors qu’il enjoint à l’humanité, en lui rappelant le pire, de ne pas renoncer à ce qui la constitue, il échoue à empêcher son retour.

En effet, les guerres en ex-Yougoslavie et les crimes qui y ont été commis ont été largement oubliés, quand bien même ils annonçaient, à bien des égards, nombre de conflits contemporains, caractérisés par l’abandon du droit humanitaire et du droit international, le retour des guerres de conquête et les massacres de civils. Les bombes et les drones pleuvent aujourd’hui sur l’Ukraine, ayant fait pour le mois de juin 2025 un nombre record de victimes civiles. Des dizaines de morts s’accumulent chaque jour à Gaza, sous les bombardements et au cours de distributions d’aide alimentaire menées sous le feu de l’armée israélienne.

De nombreux dirigeants européens paraissent naviguer à vue dans ces champs de ruines, en ayant jeté par-dessus bord la boussole de la mémoire du XXe siècle. Parmi les multiples leçons qu’il aurait fallu retenir de Srebrenica, il en est une que les sociétés civiles démocratiques doivent leur rappeler avec insistance : que le nationalisme, en particulier quand il se pare de justifications ethniques et religieuses, aboutit toujours à la négation de l’autre sous couvert d’affirmation identitaire. La démocratie se construit dans une tension entre la souveraineté des peuples et l’universalité des droits. Si la première prend le pas sur la seconde, plus aucun horizon démocratique n’est possible.

La rédaction de la revue Esprit du vendredi 11 juillet 2025

mardi 15 juillet 2025

Pas de paix en vue

 


Il semble malheureusement important de rappeler qu’aucune considération de profit économique ou de conflit culturel ne peut prévaloir sur la recherche de la paix. Comme le rappelait le pape Jean-Paul II dans son message pour la Journée mondiale de la paix du 1er janvier 2002 :

  « il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon ».

Source:

https://www.chautard.info/2025/07/donald-trump-et-vladimir-poutine-peuvent-bien-brandir-la-bible-ils-ne-sont-pas-des-serviteurs-du-christianisme.html?

Mais les familles des victimes des attaques du Hamas pourront-elles pardonner un jour?

Mais les familles des victimes de la destruction de Gaza pourront-elles pardonner un jour? 

lundi 14 juillet 2025

Le manifeste de la revue Esprit

 


À l’automne 1932, une poignée de jeunes gens rassemblés autour du philosophe Emmanuel Mounier fondaient un mouvement, et avec lui une revue, Esprit, porteuse d’une ambition de révolution et de rupture avec le « désordre établi ». Avec le temps les figures de l’adversité ont changé, mais les intuitions fondatrices sont restées vivantes. Et la notion de désordre établi garde son actualité à l’heure où les périls montent à nouveau de toute part, qu’ils aient le visage de la guerre, du recul du droit ou d’une planète en passe de devenir inhabitable.

Dans le prolongement de son histoire, la revue porte une attention particulière aux phénomènes de régression démocratique, de recul des libertés publiques et de montée des autoritarismes. Elle s'attache également à défricher des questionnements plus récents, des impasses du capitalisme financier au pouvoir des algorithmes. Elle prend au sérieux le désir d’une émancipation dont le contenu reste toujours ouvert et à conquérir, que portent les sociétés civiles à travers les mouvements sociaux, les engagements féministes ou écologiques, la vie associative ou syndicale. Elle affirme son attachement à l’institution comme principe d’organisation de la vie en commun, qui ne se fige pas mais reste en travail en vue de ce que Ricoeur appelait « la vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes ». Par son nom-même, Esprit continue d’affirmer l’importance de la dimension spirituelle de l’existence, ce qui dans la vie déborde ses seules conditions matérielles et lui donne un sens, la conscience d’une appartenance commune à l’humanité et au vivant.


Source: https://esprit.presse.fr/manifeste-de-la-redaction

vendredi 11 juillet 2025

Trac47


 

Le Trac47

Le Trac47 c'est le théâtre en réseau d'amateurs et compagnies théâtrales du Lot-et-Garonne. Le TRAC47, pôle départemental ressources pour le théâtre amateur, est une association loi 1901 animée uniquement par des bénévoles. Le TRAC47 se propose de promouvoir et valoriser dans le Lot et Garonne un théâtre amateur de qualité et exigeant, pour jeunes et adultes, dans une démarche d‘éducation populaire, en fédérant sans exclusive les compagnies de théâtre amateur autour de projets.

Ferme du Plantey

Le jeudi 10 juillet 2025, en fin d'après-midi, en extérieur, à l'ombre des chênes centenaires de la ferme du Plantey, sur la commune de Labastide Castel Amouroux, une compagnie de jeunes actrices et acteurs du Trac47 ont joué une pièce de théâtre devant plus de soixante personnes. Le fil conducteur de ce spectacle vivant: l'agriculture d'hier d'aujourd'hui et de demain. Sur un texte de Joséphine Serre.

Joséphine Serre

Elle est comédienne, autrice et metteuse en scène. Son travail s’inscrit dans une démarche de recherche à partir des documents et d’archives pour faire émerger la fiction et la parole poétique. La pièce jouée à Labastide Castel Amouroux le jeudi 10 juillet 2025 est une commande d'écriture du TRAC 47. Voici ce qu'elle en dit sur son site internet:

"Au Pays est né d’une commande du TRAC 47 sur la thématique du monde paysan aujourd’hui. En 2023, j’ai rencontré une quarantaine de personnes qui ont consacré partie ou totalité de leur vie à la terre. J’ai recueilli leurs vocations, leurs colères, leurs espoirs, pour écrire un texte donnant la parole à des personnages de fictions. Ce premier volet, axé sur un état des lieux, fictionné, poétique et nécessairement politique, a donné lieu à une tournée dans des villages et fermes du Lot-et-Garonne. Le TRAC47 me passe maintenant commande pour un second volet, que je consacre aux rêves du milieu agricole. J’ai rencontré en décembre ceux qui travaillent la terre pour débattre avec eux de l’avenir du monde paysan. En jeu : la souveraineté, l’énergie, la biodiversité, l’endettement, mais aussi les rituels et le rapport au corps, un désir d’oasis reliés comme des archipels, la mutualisation, l’hybridation des techniques, l’appel à remercier les «animaux qui travaillent aussi» et à prendre soin «beaucoup beaucoup» de la terre. «Les solutions existent déjà», tous me l’ont dit. Ce travail, alimenté par ma consultation des cahiers de doléances des Gilets Jaunes du 47, s’intitule Au Pays, le Chant des Possibles.

La Conf'

La Conf' c'est l'appellation familière de la Confédération paysanne. Un drapeau de ce syndicat flottait à l'entrée de la ferme du Plantey qui nous accueillait le jeudi 10 juillet 2025.

La Confédération paysanne est, depuis 1987, un acteur majeur du syndicalisme agricole français qui porte des valeurs de solidarité et de partage. Le projet pour une agriculture paysanne qu'elle défend avec constance depuis sa création est cohérent et global. Il intègre pleinement les dimensions sociales, agronomiques et environnementales dans la production agricole. C'est une alternative réaliste à un modèle d'agriculture industrielle qui élimine trop de paysans et de structures agricoles diversifiées.

La Confédération paysanne dénonce la course effrénée à la compétitivité qui mène à la disparition de filières entières de production – nous ne serons jamais assez compétitifs vis-à-vis de pays qui ne s'embarrassent ni de règles sociales ni de respect de l'environnement.

La Confédération paysanne combat un modèle agricole qui conduit à la domination économique de quelques structures hyperproductives et hyperconcentrées, tout comme elle s'oppose à une vision de l'agriculture « paysagère » ou de loisir. Les paysans ont une mission qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir : nourrir les hommes. Leur travail a une valeur et doit leur assurer un revenu juste.

Jean-François Sadys, paroisse Notre Dame de l'Avance, Lot-et-Garonne

Sites consultés:

https://www.trac47.fr/

https://www.chartreuse.org/site/au-pays-le-chant-des-possibles

https://www.confederationpaysanne.fr/

Pour tous renseignements complémentaires:

Christelle BOUTY BIBARD 1542 route de Veyries
Le Plantey 47250 LABASTIDE CASTEL AMOUROUX

06.64.39.27.63 ou 05.53.93.30.36

panierschristelle@gmail.com



jeudi 10 juillet 2025

Les croisades vues par le dictionnaire Larrousse (2)

 


Les succès de la première croisade, facilités par l’état de division politique de l’islam, se révèlent vite précaires. Dès 1128, le gouverneur turc
 Zangi unifie sous son autorité les provinces de Mossoul et d’Alep : en 1144 il reprend Édesse.

La chute du premier État latin décide le pape Eugène III à appeler à une deuxième croisade. Convaincu par la prédication de Bernard de Clairvaux, le roi Louis VII de France y répond et prend la croix à Vézelay, en mars 1046 ; l’empereur Conrad III en fait autant à Spire en décembre de la même année.

Les deux souverains, chacun à la tête d’une armée, se rendent à Constantinople. La traversée de l’Asie Mineure est meurtrière ; les Turcs font subir de grosses pertes à l’armée de Conrad III. Mais les deux souverains, plus préoccupés d’accomplir leur pèlerinage à Jérusalem que de combattre Zangi, se laissent entraîner par les barons de Jérusalem dans une vaine attaque contre Damas en 1148 et se rembarquent sans avoir tenté de délivrer Édesse.

                  CONTRE NUR AL-DIN ET SALADIN


Cette entreprise se solde par un échec, d’autant plus préjudiciable aux États latins du Levant que la mobilisation musulmane trouve deux ardents artisans : Nur al-Din (fils de Zangi), prince fatimide de Syrie, et Salāh al-Dīn (→ Saladin), sultan ayyubide d’Égypte ; le premier s’attaque à la principauté d’Antioche qu’il réduit à une petite frange côtière entre mer et Oronte, puis il fait tomber ce qui reste du comté d’Édesse. L’action de Saladin est encore plus décisive ; il libère l’Égypte de l’emprise fatimide et l’unifie à la Syrie ainsi qu’à la haute Mésopotamie. 


Dès lors, unis sur le plan politique mais aussi religieux, les musulmans du Proche-Orient engagent une guerre décisive contre les chrétiens. Après avoir anéanti l’armée des croisés à Hattin (→ bataille de Hattin juillet 1187), Saladin s’empare de Jérusalem (2 octobre), puis de quasiment toutes les possessions latines d’Orient ; seules TyrTripoli et Antioche – du reste privées de communications entre elles par voie terrestre – 

échappent à sa domination.

vendredi 4 juillet 2025

Le secours catholique de Casteljaloux





Après de très longues péripéties nous avons pu déménager 9 rue de Veyries à Casteljaloux  où nous sommes installés maintenant depuis 1 an et demi.

Nous avons du changer d’activités, la boutique solidaire ne fonctionnait plus et le peu de bénévoles s’essoufflaient.

 Nous avons souhaité nous réinventer tout en poursuivant nos activités micro crédit, aides au règlement des factures, aides d’urgence. 


Nous avons une table de convivialité où les personnes accueillies s’activent à faire du tricot, du scrapbooking, de la couture, des objets à décorer.


Nous vendons nos créations sur le marché et aussi à l’Eglise de Casteljaloux. Vous pouvez aussi les voir et les acheter dans notre atelier, vous serez les bienvenus. 


Nous projetons de faire une sortie conviviale autour d’un bon repas.


Si vous avez des propositions d’ateliers, nous serons heureuses de vous accueillir et d’apprendre des choses nouvelles avec vous.


Anne Marie Séris.