lundi 25 mai 2015

De la difficulté de bien aimer.


Qui d'entre nous n'a jamais été agacé, et même parfois plus, par le comportement d'un enfant dans le bus, le train, dans une grande surface, dans une salle d'attente chez le médecin ou le dentiste? Qui n'a jamais eu soudain l'envie furieuse de gifler un enfant insupportable, capricieux, impoli, mal élevé. Voilà c'est dit et écrit: « Mal élevé » !



Qui d'entre nous n'a jamais été agacé, et même parfois plus, par l'absence de réactions de la mère, du père qui assistent au grand « cirque » exaspérant de leur enfant sans rien dire, sans rien faire, sans réagir? Comme s'ils étaient impuissants, incapables d'intervenir, paralysés à l'idée même de dire, de faire quelque chose devant tout le monde. Comme s'ils avaient perdu le mode d'emploi de l'éducation d'un jeune enfant. A supposer qu'il existe! Voilà c'est dit et écrit!



Mais le plus terrible dans tout ça c'est lorsqu'il nous faut reconnaître que cet enfant  « mal élevé » c'est notre petit fils ou notre petite fille. Ces parents dépassés par les évènements ce sont nos fils ou nos filles, nos gendres, nos belles-filles.



Et une fois tout ceci pensé avec agacement et sentiment d'impuissance vient à l'esprit la question suivante : « Mais que pouvons-nous faire pour eux? »



Nous pouvons lire et faire lire « Aimer ses enfants sans se laisser dévorer » de Lyliane Nemet-Pier aux éditions Albin Michel, 15€. Nous pouvons nous l'offrir, leur offrir.



Voici un extrait de la présentation du livre par l'éditeur: « « Mon enfant me dévore » soupirent les mères. « Elle se fait complètement vampiriser » observent les pères à propos de cet enfant qui s'oppose sans cesse, se cramponne, ne veut jamais s'occuper tout seul, pique des crises, se comporte en petit tyran. (…) Les mères font de leur mieux et se reprochent de ne pas faire assez bien. Alors elles en font trop et n'en peuvent plus. Et souvent les pères ne s'en mêlent pas suffisamment . »



Voici un extrait de la table des matières:


  • Les pères se laisseraient-ils moins dévorer que les mères?
  • Dévoration et ambivalence.
  • Comment répond le parent excédé?
  • Je ne suis pas si heureuse que je le croyais.
  • On n'entend que lui.
  • Il ne nous lâche pas.
  • Il nous envahit.
  • Etre parent.



Voici un extrait de la page 4 de ce livre: « Vous dites: « C'est fatigant de s'occuper des enfants. » Vous avez raison. Vous ajoutez: « Parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit. » Là, vous avez tort. Ce n'est pas cela qui fatigue le plus. C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur des sentiments. De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds. Pour ne pas les blesser. » Janusz Korczak, « Quand je redeviendrai petit », aux Editions Fabert, 1925.



« Aimer ses enfants sans se laisser dévorer » de Lyliane Nemet-Pier aux éditions Albin Michel, 15€. Un livre à lire. Un livre à offrir.

Source dessin: Google Images.

6 commentaires:

  1. « Si la société est menacée, ce n'est pas tant à cause du comportement agressif humain que du refoulement, chez l'individu, de sa propre agressivité. » D.W. Winnicot cité en page 17 du livre « Aimer ses enfants sans se laisser dévorer » de Lyliane Nemet-Pier.

    « Le parfum de ma mère m'alimente même s'il contient du venin. » (Proverbe arabe)

    « L'éducation de jeunes enfants s'apparente à la mastication de pierres dures. » (Proverbe arabe)

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  2. « Cet enfant qui n'écoute jamais » de Jean-Luc Aubert chez Albin Michel.

    « Les sept piliers de l'éducation » de Jean-Luc Aubert chez Albin Michel.

    « Je t'aime donc je ne céderai pas! » de Etty Buzyn et Isabelle Bauer chez Albin Michel.

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  3. Tu dis

    Tu dis que tu aimes les fleurs,
    Tu les coupes.
    Tu dis que tu aimes les poissons,
    Tu les manges.
    Tu dis que tu aimes les oiseaux,
    Tu les mets en cage.
    Quand tu me dis "Je t'aime",
    J'ai peur...

    Jacques Prévert(*)
    1900-1977

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  4. Avant d'être parent il faut essayer de le devenir et sous ce verbe la tâche n'est jamais finie jusqu'au dernier souffle ! Désespérant ? Non ! exaltant, laborieux, pas toujours glorieux mais en fin de compte merveilleux car cela s'appelle donner la vie, donner sa vie pour mieux vivre et même revivre, vivifier au prix d'un long parcours sur les pointes des pieds !!!!!!!!!!!! ????????? et ........ et .....:/..... Mi♭

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    1. Je dois avouer qu'en ce qui me concerne c'est après être devenu père que j'ai essayé d'être parent et j'ai essayé encore plus quand je suis devenu "pèremèrepêlemêle". Je ne sais pas trop marcher sur la pointe des pieds. J'ai tendance à avancer avec mes gros sabots et mes casseroles... :+) Mais je vais m'essayer pour mes petits enfants à un parcours le plus long possible sur la pointe des pieds.

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    2. Nous avons chaussé les mêmes sabots ; devant la vie nous sommes tous des apprentis, avec nos limites. La posture sur la pointe des pieds si elle nous grandit, n'est pas la plus naturelle, ni la plus tenable : l'essentiel est d'avoir les pieds sur terre et de profiter du temps donné pour s'améliorer et devenir des "rocs" sur lesquels trouver appui malgré tout ! Mi♭

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