dimanche 24 août 2014

Oui, bien sûr!


Oui, bien sûr, nous connaissons tous quelqu'un qui fume et qui n'est pas malade et qui vieillit bien. Oui, bien sûr, nous connaissons tous quelqu'un qui n'a jamais fumé de sa vie et qui est mort d'un cancer du poumon. Et, bien sûr, il y a toujours quelqu'un pour nous le rappeler au travail, en famille, entre amis quand on fait une remarque sur la nocivité du tabac, quand on se risque à dire à quelqu'un qu'on aime : « Tu sais tu ne devrais pas autant fumer » Dernièrement, j'ai même entendu : « Oui mais tu sais, Paul, même s'il n'avait pas fumé, il aurait peut-être fait un cancer du poumon quand même. »



Alors, oui, « quand même », qu'il me soit permis de témoigner: j'ai été infirmière 41 ans. J'ai donc eu l'occasion d'accompagner des femmes et des hommes vers la mort. Et parfois, hélas, il m'est arrivé de le faire en pensant que le tabac avait aggravé leur fin de vie. Bien sûr, nous ne disons rien au malade, à sa famille, à ses proches. Nous sommes là pour soigner, accompagner, pas pour culpabiliser. Mais, quand même, j'aimerais que notre pays se lance dans de grandes campagnes nationales contre le tabac comme on le fait pour faire baisser le nombre d'accidents « de la route ».



Alors, je sais bien que ce n'est pas facile. Quand on est jeune, on ne pense pas, on n'imagine pas, on ne peut pas croire que trente ou quarante plus tard on va être malade à cause du tabac. On minimise les risques, on est sourd aux mises en garde. C'est si loin la vieillesse! On ne peut pas croire que l'on va tomber malade à cause du tabac un jour, dans longtemps.



Mais, si vous avez accès à internet, je vous conseille de lire les témoignages de personnes confrontées aux problèmes de santé liés à l'abus de tabac en cliquant sur témoignages.



Et si, après les avoir lus, vous vous décidez d'arrêter de fumer définitivement, je vous propose 10 « je » pour vous aider à y arriver :



  1. Je me fixe une date pour arrêter de fumer et je le dis autour de moi.
  2. Je demande l'aide de mon entourage familial, amical et professionnel.
  3. Je supprime tous les cendriers, briquets, paquets de cigarette de la maison.
  4. Je calcule combien j'ai dépensé d'argent en tabac depuis que je fume. Je calcule combien je vais gagner d'argent en ne fumant plus.
  5. J'évite les lieux où on fume. Je demande que l'on ne fume plus près de moi.
  6. Je refuse toute cigarette. Je résiste à la tentation d'en re-fumer une pour voir ce que ça va me faire.
  7. Je suis fier de ne plus fumer. Je retrouve ma liberté.
  8. Je demande l'aide de mon médecin si je ne me sens pas bien physiquement.
  9. Je cherche ce qui me convient le mieux pour ne pas fumer quand l'envie de fumer m'envahit. (Aller marcher dehors, sucer des pastilles, des gommes, penser à mes dernières vacances, penser à autre chose, à des pensées agréables, etc...)
  10. J'ai échoué, j'ai recommencé à fumer. J'accepte mon échec. Je me donne le droit d' essayer à nouveau d'arrêter de fumer. J'ai échoué, je recommence. La prochaine fois sera la bonne.



Annick Naux.





Pour en savoir plus:






Pour se faire aider:






Par téléphone:



Appelez le 3989.



Sur You tube:



La liberté,








Le tabac en quelques mots:



« On commence à fumer pour montrer qu'on est un homme. Vingt ou trente ans plus tard, c'est pour la même raison qu'on essaie de s'arrêter. » (Anonyme)



« Le meilleur moyen d'arrêter de fumer est de n'avoir avec soi que des allumettes humides. » (Anonyme)



« Ce serait beaucoup mieux si, à chaque cigarette, le fumeur avait un bout de doigt qui tombe. Au moins, il prendrait véritablement conscience des méfaits du tabac. » (Jean-Pierre Rives)



« A force de fumer je suis devenu cendre. » (André Santini)



« La cigarette, arrêtez-là avant qu'elle ne vous arrête. » (Simon le Zeus )



« Je fume, tu fumes, il fume, nous fûmes. » (Zlade)
 


 

1 commentaire:

  1. Ah ! ces "belles et bonnes danseuses blanches, brunes , blondes, mentholées !" Avec les Trente glorieuses, la cigarette faisait partie de ces plaisirs de la vie souriante et insoucieuse.
    En famille, à l'école, dehors, dedans, jour et nuit, la clope était là : joie des fumeurs, terreur et dégoût des non fumeurs, discorde des familles.
    En cinquième, à la fin des années 50, un brave prof de français, talentueux, narrateur et acteur sans pareil, vedette fort sympathique pour les élèves, nous demandait jour après jour, d'aller lui acheter ses Gitanes, blanches et maïs et son paquet de Gauloises.
    Dans sa chambre, un épais brouillard de fumée malodorante, laissait voir sur la table les cendriers aux allures de terrils, entourés d'un atoll de cendres qui ne pouvaient rester accrochées aux pentes de ces monticules gris et "aériens".
    Plus tard en classe de première, un autre de mes profs de lettres préférés,lorsqu'il nous rendait la correction des dissertations, nous narguait en disant qu'avec une bonne "blonde" et ses belles veloutes bleues, on pouvait plus facilement disserter, trouver la bonne idée, la belle phrase, le mot juste... mais ce plaisir nous était interdit par la règle du pensionnat !
    Quelques années plus tard je conjuguais "je clope, tu clopes, il clope..." un peu, beaucoup, jusqu'à trois paquets par jour !
    Il a fallu l'insistance d'une épouse pour que d'un acte volontaire et déterminé, je laisse ces poisons chez leur vendeur. Acte salutaire si j'en juge par le nombre de fois où 43 ans plus tard on me demande toujours, à chaque visite médicale, si je fumes : mes artères sont dans un triste état, je peux encore le dire alors que si la fumée avait été au menu, il est fort probable que je ne serais plus votre lecteur, commentateur.
    L'anonyme Mi♭

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