« (…) C’est ainsi que vivent les hommes. Ils se servent de l’autre
pour se laisser persuader d’une chose à laquelle, au fond de leur coeur,
ils ne croient pas. On cherche dans l’autre un instrument pour couvrir
le son de sa voix intérieure. Si chacun de nous écoutait seulement un
peu plus sa voix intérieure, s’il essayait seulement d’en faire retentir
une en soi-même – alors il y aurait beaucoup moins de chaos dans le
monde. (…) »
Etty Hillesum dans « Une vie bouleversée », page 233, Editions du Seuil, format livre de poche.
Bouleversante actualité de cette citation. Livre à relire et à offrir !
RépondreSupprimerC'est ce que j'ai pensé aussi. Nous organisons une sardinade avec et pour le CCFD Terre Solidaire et je vais lire cet extrait en public en début de repas.
RépondreSupprimerCet extrait suivant: "La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d'âme, d'âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j'aimerais bien avoir un tout petit mot à dire." Etty Hillesum, 1942.
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