Pourquoi sommes-nous devenus aussi indifférents à la souffrance? à la mort?
Un drame médiatisé pendant quelques jours chasse de nos mémoires un autre drame médiatisé quelques jours avant.
Nous avons déjà commencé à oublier Jo Cox, députés travailliste britannique pro-européenne,tuée par balle pendant la campagne du Brexit.
Les mots tuent encore de nos jours?
"Je ne crois pas du tout que les mots volent et que le vent les emporte. Ou alors ils s'accumulent en nuées - quoi de plus léger que les nuées? Pourtant il suffit qu'elles se heurtent pour engendrer la foudre, et la foudre tue."
(Gilbert Cesbron dans "Ce que je crois", page 58, collection "le livre de poche" chez Grasset/Albin Michel.)
Tous les jours il y a un massacre d'innocents ! Le pourquoi au sens de "pour quel but", n'a pas de réponse, d'autant plus que dans le cas présent ce geste aurait pu inverser le résultat des choix aux urnes et trouver a posteriori, au delà de l'horreur, un "sens" positif.
RépondreSupprimerQuant à la rapidité avec laquelle "une actualité" en chasse une autre, c'est un peu cette soif du "panem et circens" que réclamaient nos ancêtres romains : dans les cirques on se nourrissait d'horreurs et de cruautés ! Or aujourd'hui nous sommes très souvent pris dans le cirque médiatique qui circule à la vitesse de la fibre optique, qui se repaît de sensationnel, d'évènementiel, 24/24 heures.
Je suis en train de lire "Ce que je crois" de Gilbert Cesbron, 1973. En voici un extrait qui m'a fait penser aux milliers de morts en Méditerranée: "Quelqu'un meurt de soif à nos côtés (tout est à nos côtés maintenant) et nous disons à peu près: Attendez que j'ai fini d'arroser mes rosiers...)"
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