(...) " Bien vieillir c'est vivre sa vieillesse
dans le présent de chaque jour. (...) Le temps pour vieillir est celui
de l'acceptation. (...) La relation à l'autre change, elle prend un
poids que jamais elle n'avait eu , se charge de gravité ; au temps de la
vieillesse l'apparence ne suffit plus ; l'évènement, l'histoire
elle-même sont dépouillés , mis à nu , car le vieil homme a besoin de
l'essentiel . Telle est bien la beauté que nous offre ce temps pour
vieillir. (...) Devant le grand fleuve de la vie , qui jamais ne
s'arrête , le vieil homme s'émerveille et atteste . (...) Il est dégagé
des conventions , moins soucieux du jugement des autres. (...) Il est
capable d'atteindre une vraie liberté intérieure . (...) Nous nous
agitons plus que nous agissons. Et nous n'arrivons pas à prendre
conscience du présent . " (...)
Source: " L'humeur des jours" par Bruno Frappat dans le journal " La Croix " du samedi 19 janvier 2008.
Votre illustration est paradoxale si l'on considère le propos grave de B Frappat. Certes il faut dépasser le premier degré et y voir la touche de dérision qui, comme toujours, permet aussi d'accepter son temps si tant est que jusqu'à ce vénérable âge du "naufrage" on ne soit pas encore entré dans le présent de notre vie. La jeunesse est une marque de vie au présent pour construire l'avenir et s'épanouir. Quand le visage prend des rides, les jambes zigzaguent, le palpitant s'essouffle il est temps en effet de ne plus se faire d'illusions et d'aller à l'essentiel : aimer, respecter, accueillir, sans vaines gloires donc de plus en plus dans le vrai et dans le "gratis" !
RépondreSupprimerJe voulais par le dessin de Geluck contrebalancer la gravité de Bruno Frappat. Mais j'aime beaucoup la dernière phrase de votre commentaire et je ferais sans doute bien de m'en inspirer. Orage cette nuit, orage ce matin, rangement de textes dans mon ordi en attendant qu'il arrête de pleuvoir et hop je retrouve Bruno Frappat. Huit ans déjà son papier et... pas une ride!!!
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