"J'ai ensuite découvert l'expérience de l'amour avec d'autres enfants: mes frères et sœurs, mes camarades de jeu. Mais là, il était plus ambigu. Il n'était pas inconditionnel, comme celui de mes parents, loin s'en faut. J'étais parfois généreuse et parfois jalouse ou en colère. A certains moments, j'aurais pu donner tous mes jouets à ma petite sœur, et à d'autres, lorsqu'elle accaparait l'attention de ma mère, je souhaitais secrètement qu'elle meure! J'avais appris à m'aimer, mais il me fallait aussi apprendre à partager l'amour de mes parents. Car l'amour de soi, aussi nécessaire soit-il, doit encore être éduqué pour ne pas chuter dans le piège de l'égoïsme, cet amour exclusif de soi. Je découvrais ainsi que mon cœur était partagé entre d'un côté un besoin de prendre, d'être aimé, reconnu, valorisé, choisi, préféré, et d'un autre côté une capacité de donner, de réchauffer, de s'oublier pour un autre, pouvant aller jusqu'à me sacrifier."
Frédéric Lenoir, "Cœur de cristal", Robert Laffont, 2014, page 82.
Trouvé sur Google Images.
Etrange rencontre, que j'ai déjà développée, du don qui s'oppose à la possession, du repli sur soi et de l'ouverture à l'autre, de l'intérêt égoïste à la générosité toujours accueillante : c'est une histoire de cœur, une histoire de cristal qui brille et chante. Bonnes Pâques. MI♭
RépondreSupprimerMerci MI♭. Je continuerai mes gammes amoureuses dans les jours à venir. Je vais être à nouveau grand-père. C'est une bonne nouvelle. :)
SupprimerC'est l'éternel problème de l'amour sous toutes ses formes !
RépondreSupprimerOui et les formes suivantes viendront dans les prochains épisodes. :)
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