Source photo: Google Images, neige, Tarn.
Ciel de brume ; la tempête
Tourbillonne en flocons blancs,
Vient hurler comme une bête,
Ou gémit comme un enfant,
Et soufflant soudain pénètre
Dans le vieux chaume avec bruit,
Elle frappe à la fenêtre,
Voyageur pris par la nuit.
La chaumière est triste et sombre,
Chère vieille, qu'as-tu donc
A rester dans la pénombre,
Sans plus dire ta chanson ?
C'est la bise qui résonne
Et, hurlant, t'abasourdit ?
Ou la ronde monotone
Du fuseau qui t'assoupit ?
Mais buvons, compagne chère
D'une enfance de malheur !
Noyons tout chagrin ! qu'un verre
Mette de la joie au cœur !
Chante comme l'hirondelle,
Doucement vivait au loin ;
Chante-moi comme la belle
Puisait l'eau chaque matin.
Ciel de brume ; la tempête
Tourbillonne en flocons blancs,
Vient hurler comme une bête
Ou gémit comme un enfant.
Mais buvons, compagne chère
D'une enfance de malheur !
Noyons tout chagrin ! qu'un verre
Mette de la joie au cœur !
Pouchkine, 1825
Tourbillonne en flocons blancs,
Vient hurler comme une bête,
Ou gémit comme un enfant,
Et soufflant soudain pénètre
Dans le vieux chaume avec bruit,
Elle frappe à la fenêtre,
Voyageur pris par la nuit.
La chaumière est triste et sombre,
Chère vieille, qu'as-tu donc
A rester dans la pénombre,
Sans plus dire ta chanson ?
C'est la bise qui résonne
Et, hurlant, t'abasourdit ?
Ou la ronde monotone
Du fuseau qui t'assoupit ?
Mais buvons, compagne chère
D'une enfance de malheur !
Noyons tout chagrin ! qu'un verre
Mette de la joie au cœur !
Chante comme l'hirondelle,
Doucement vivait au loin ;
Chante-moi comme la belle
Puisait l'eau chaque matin.
Ciel de brume ; la tempête
Tourbillonne en flocons blancs,
Vient hurler comme une bête
Ou gémit comme un enfant.
Mais buvons, compagne chère
D'une enfance de malheur !
Noyons tout chagrin ! qu'un verre
Mette de la joie au cœur !
Pouchkine, 1825
Magie des mots et des rimes. Poésie de l'instant qui répands sa mélodie dans la nuit hivernale.
RépondreSupprimerMélancolie d'un tableau enfoui dans la nuit des temps. Etrange fantôme blanc qui sous la force de la bise crie et gémit pour faire rêver au printemps, celui où l'hirondelle et la belle reviendront mettre de la joie au cœur plus surement qu'un verre de vodka !
Que dire ou écrire d'autre face aux génies de l'écriture ?
Rien, se taire ou s'abstenir c'est ce qu'il y a de mieux.
Oubliez donc mes incursions, pour boire et goûter ces mots qui viennent d'ailleurs, en nos chaumières qui tremblent de froid ! Mi♭
Cx, 14h44. Vos incursions sont le bienvenues Mi♭. Il ne faut pas écrire pour soi. Il faut écrire pour être lu. J'y reviendrai ce soir ou demain avec un extrait de François Mauriac que je viens de lire. Plusieurs personnes m'ont dit qu'il faut lire Pouchkine en Russe. Que c'est génial dans la langue. Comme je ne parle ni ne lit le Russe je me contente de le trouver génial en Français. Aujourd'hui à 12h45 premier vol de grues au-dessus de la maison en direction plein Nord. L'hiver est fini?
RépondreSupprimerTant qu'à faire il faut essayer de ne pas ennuyer le lecteur.
RépondreSupprimerPartager une émotion de lecture, un frisson d'écriture, une moisson de bons moments, c'est ce qui me guide malgré tout et j'en recueille les échos !
Sur le canal, le long du Doubs, en ce bel après midi ensoleillé, avec l'épouse nous avons contemplé les canards sauvages ou col-verts, qui à cœur joie s'en donnaient, à fleur de l'eau : un spectacle de couleurs, de mouvements, de piaillements et des ondes qui se propageaient vers les rives où elles venaient s'écraser les unes après les autres, régulièrement renouvelées par les palmipèdes qui n'avaient pas froid aux pattes. 16h10
A la même heure que vous contempliez les colvert j'écoutais et je regardais une tourterelle sur un pin qui se croyait sans doute au printemps. Nous avons eu une très très belle après-midi. Je me suis battu avec des ronces qui envahissent tout. Bonne soirée.
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