Jean-François
Un grand poète a évoqué "Celui qui croyait au
Ciel, celui qui n'y croyait pas". Dans ses pas, en tant qu'ami et
beau-frère de Pierre Olivier, nous voudrions dire quelques mots le
concernant. En effet, si nous nous connaissons peu, nous avons tous les deux quelques
points communs qui peuvent expliquer que nous voilà ensemble devant
vous. Nous avons été tous les deux instituteurs de l'enseignement public
et nous avons été tous les deux des communistes rencontrant un
instituteur catholique de l'enseignement privé.
Serge
Nous
savons tous ici que sa vie fut en partie une vie de souffrance et de
douleur. Celle-ci a commencé tôt avec l'arrachement et le départ de la
terre d'Algérie où il était né. Mais ce n'est pas de cela dont nous nous
souviendrons. Ce que nous garderons en mémoire, c'est sa force morale
qui lui a permis d'être un fils, un frère, un père, un mari, un ami, un
beau-frère empli d'humanité, d'amour et d'humour.
Jean-François
Ainsi,
Pierre-Olivier et Danièle ont été, pendant plusieurs décennies, des
soutiens constants pour leurs amis qui se trouvaient en difficulté dans
leur vie privée ou professionnelle.
Serge
Vous
avez compris que nous ne sommes pas les mieux placés pour juger les
convictions religieuses. Mais nous avons été impressionné par le fait
que Pierre-Olivier continue d'exprimer, de manière discrète mais
continue, sa foi à travers ses activités d'enseignant et de catéchèse.
Avec Danièle, il a aussi parcouru les Chemins de Saint-François
d'Assise, exemple du don de soi et d'engagement total dans l'ascèse.
Jean-François
Aimant
la musique, parfois de manière assourdissante ce dont se plaignaient
Danièle et Agnès, Pierre-Olivier a joué de l'accordéon. Nous avons aimé
qu'il fasse la basse dans une chorale à Beauziac et dans les soirées
familiales, notamment au moment de Noël.
Serge
Maniant
l'humour, Pierre-Olivier nous faisait rire par ses histoires jamais
méchantes, parfois ironiques, y compris sur lui-même et sa maladie.
Jean-François
Souvent
légèrement en retrait, il regardait le monde avec son intelligence
fine, sa perception des personnes, son intelligence du cœur. Il était
tout sauf superficiel. Il lisait en nous et ne nous disait pas tout.
Juste ce que nous étions probablement capables d'entendre.
Serge
Cette
force morale est indissociable du soutien de ses proches, de sa
belle-famille, de ses parents, de sa sœur Marie-Hélène et de Danielle et
Agnès qui ont toujours été là autour de lui quelles qu'aient été leurs
propres peines.
Nous savons que votre souffrance est immense et
notre parole de ce jour est trop pauvre pour retranscrire ce que nous
aurions envie de vous dire.
Et, même si nous savons que cela ne
peut compenser cette perte, nous vous disons, en notre nom mais aussi au
nom de tous, que nous vous aimons.
Jean-François
Pour
terminer cet adieu à Pierre-Olivier voici deux textes. Le premier est
un extrait d'un poème de Louis Aragon. Le second est la traduction d'une
prière en patois landais à la Vierge Marie.
Serge
Rien n'est jamais acquis à l'homme
Ni sa force Ni sa faiblesse ni son cœur.
Et quand il croit Ouvrir ses bras
son ombre est celle d'une croix
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Jean-François
Bonne Mère du Bon Dieu
Dans tous les mauvais passages
Guide ton enfant
Et nous, nous promettons
De te servir et de t'aimer
Toujours, toujours
A l'heure du grand voyage
Pour que nous ayons du courage
Prie pour nous
Cocos et cathos finissent par se rencontrer sur l'essentiel et même par prier humblement et solidairement.
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