"(...) J'avais tout du prototype préconisé par notre société de performance et d'apparence. Je m'écrase en parapente en 1993. Je suis cassé mais pas fragilisé. (...) Totalement paralysé, j'entends enfin le silence. Nous sommes une société de bruit et de mouvement qui empêche le silence, occulte notre conscience et dénature l'Autre. (...) Je deviens un patient, (...) un parmi d'autres, ouvert à l'autre. Je dépends totalement des autres. Dans cette dépendance, il y a enfin la possibilité d'une relation à l'autre, vraie. "
Philippe Pozzo di Borgo à la page 20 du Hors série de La Vie qui a pour titre "Oser la fragilité."
Rien que je ne puisse souscrire. Mais, dans le plus grand dénouement et dans la solitude, tout est bruit ou bruitage y/c Internet. J'aime dire aussi que l'épreuve nous rend plus sensibles à celle des autres et nous permet, paradoxalement, de franchir des murs que nous n'aurions jamais osé escalader tant en dehors que dans la vie du couple. Finalement on peut même dire que dans le malheur il y a du bonheur. Sadisme ? Je ne le pense pas. Je pense au contraire que c'est une résultante d'altruisme et de dépassement de soi : habiter la souffrance pour trouver à travers elle la lumière et la joie.
RépondreSupprimerJe pense qu'il n'y a pas de sadisme dans ce vous nous écrivez Mi♭ mais de votre expérience vous nous faites ainsi part. Et je vous en remercie.
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