L'église est blanche au milieu des prés,
La mère est droite au milieu des tombes,
Le père tient son béret entre ses doigts.
"Vierge Sainte, je remets mon fils entre vos mains"
Elle récite la prière d'autrefois,
Il se détourne, il ne veut pas pleurer, il s'en va.
Son coeur est plein de peine,
Le cimetière est plein de fleurs
Pour ceux qu'on a oubliés
Et pour ceux qu'on n'oublie pas.
Chacun y apporte ce qu'il a,
Qui ses pots, qui ses pas,
Qui ses pensées, usées comme la pierre
Qui ses souvenirs tranchants comme un couteau.
L'église est blanche au milieu des prés,
La mère est droite au milieu des tombes,
Les enfants jouent au milieu des croix.
Jean Louis Massoure
Impressionnant le nombre de "p" qui ponctuent ces vers !
RépondreSupprimerUne lettre qui pique, qui plaque, qui pleure. Une lettre qui nous plonge là où la mort semble être au cœur de notre vie, une réalité où malgré tout c'est la vie qui triomphe, où la blancheur triomphe de la noirceur, où la prière de l'enfance sera présente éternellement pour dire notre petitesse mais aussi la grandeur de notre à - venir d'ores et déjà en construction entre peines et fleurs, oublis et souvenirs, dons et refus... Nous sommes tous saints grâce à Dieu !!! Mi♭
http://jlmassoure47300.wix.com/gascon
RépondreSupprimerBonjour Mi♭; sur le lien ci-dessus vous en saurez plus sur l'auteur de ce ppppppoèmes automnal. Je ne le connais pas mais je connais une des ses parentes.