Mercredi 1er juillet 2015, départ en mini-bus de la place de l'Eglise de Casteljaloux à 9h30. Nous sommes 11 enfants, 2 prêtres, 6 grands-parents, un parent. Direction l'abbaye du Rivet située près de Langon. Arrivée sur place à 10h30. Nous y retrouvons deux adultes et trois adolescents venus de Cancon, Lot-et-Garonne, pour passer la journée avec nous. Messe à 11 heure célébrée par le père Gérard Cousin et le père Jean-Pierre Teudjou dans la chapelle très dépouillée et très lumineuse de l'abbaye. Trois enfants se sont partagés la lecture du Psaume du jour.
Midi, pique-nique sous les arbres centenaires du parc de l'abbaye. Ces arbres magnifiques nous ont raconté un peu de l'histoire du site millénaire où nous étions. Existence de vestiges d'un monastère probablement bénédictin qui remonterait à Charlemagne. En 1264, une Bulle du Pape Urbain IV prend le Rivet sous sa protection et l’exempte de la juridiction de l’évêque de Bazas. Eprouvée par la Guerre de Cent Ans, l’abbaye ne compte plus que cinq religieux en 1478. En 1593, les troupes protestantes pénétrèrent dans l’abbaye, mutilèrent les moines, pillèrent, démolirent, mirent le feu et laissèrent la communauté dans la misère et les ruines. En 1702, sous Louis XIV, il ne restait qu’un moine sur place. Le XVIIIe siècle est marqué par la construction et l’ornementation de l’abbaye au goût baroque du temps. Ce fut une époque prospère. En 1779, l’abbé sera Charles Benjamin Leclerc de Buffon, frère cadet du célèbre naturaliste. Grâce à lui, de beaux arbres furent plantés dont il reste encore quelques témoins aujourd’hui. A la Révolution, il ne restait que 2 moines. Devenu bien national, le monastère fut vendu le 30 mars 1791 . Le 25 mars 1885, le Rivet devint la propriété de la famille TAMIZE qui s’employa à restaurer le monastère. Puis, en 1938-1939, les moniales cisterciennes (1) de Blagnac (Haute-Garonne) s’installèrent au Rivet. Les années de guerre furent très difficiles, les sœurs travaillèrent très dur, menèrent une vie très pauvre pour faire face à tous les frais. Aujourd'hui 15 religieuses vivent à l'abbaye du Rivet. Source de ces informations:
http://abbayesaintemariedurivet.com/index.php
Midi, pique-nique sous les arbres centenaires du parc de l'abbaye. Ces arbres magnifiques nous ont raconté un peu de l'histoire du site millénaire où nous étions. Existence de vestiges d'un monastère probablement bénédictin qui remonterait à Charlemagne. En 1264, une Bulle du Pape Urbain IV prend le Rivet sous sa protection et l’exempte de la juridiction de l’évêque de Bazas. Eprouvée par la Guerre de Cent Ans, l’abbaye ne compte plus que cinq religieux en 1478. En 1593, les troupes protestantes pénétrèrent dans l’abbaye, mutilèrent les moines, pillèrent, démolirent, mirent le feu et laissèrent la communauté dans la misère et les ruines. En 1702, sous Louis XIV, il ne restait qu’un moine sur place. Le XVIIIe siècle est marqué par la construction et l’ornementation de l’abbaye au goût baroque du temps. Ce fut une époque prospère. En 1779, l’abbé sera Charles Benjamin Leclerc de Buffon, frère cadet du célèbre naturaliste. Grâce à lui, de beaux arbres furent plantés dont il reste encore quelques témoins aujourd’hui. A la Révolution, il ne restait que 2 moines. Devenu bien national, le monastère fut vendu le 30 mars 1791 . Le 25 mars 1885, le Rivet devint la propriété de la famille TAMIZE qui s’employa à restaurer le monastère. Puis, en 1938-1939, les moniales cisterciennes (1) de Blagnac (Haute-Garonne) s’installèrent au Rivet. Les années de guerre furent très difficiles, les sœurs travaillèrent très dur, menèrent une vie très pauvre pour faire face à tous les frais. Aujourd'hui 15 religieuses vivent à l'abbaye du Rivet. Source de ces informations:
http://abbayesaintemariedurivet.com/index.php
A 13h30, à l'ombre d'un grand cèdre, jeux de devinettes avec "Au large", jeu de société éducatif pour faciliter l'enseignement du catéchisme de l'Eglise Catholique. A 14h15 nous rejoignons les sœurs dans la chapelle pour la prière du milieu de jour. Elles chantent les psaumes accompagnées par l'une d'entre elles à la cithare. Lorsque c'est terminé un enfant nous dit: "Quelle belle musique, la sœur a une voix d'ange."
A 14h30, Sœur Agnès nous a reçu dans une salle de réunion. Elle a demandé aux enfants : " Où êtes-vous?" Les enfants lui ont répondu: " Dans une abbaye."
Sœur Agnès: "Que fait-on ici?"
Les enfants: "De la prière, du silence, du travail."
Sœur Agnès: "Oui effectivement nous prions, nous faisons silence et nous travaillons mais nous ne faisons pas que cela. Nous nous nous lavons, nous mangeons, nous vivons ensemble ici jour et nuit. Et nous apprenons à vivre ensemble alors que nous sommes toutes très différentes les unes des autres. Nous apprenons à régler nos conflits avec nous-mêmes et avec les autres, nous apprenons à dépasser nos incompréhensions et à construire la paix en nous et avec les autres. Nous témoignons de notre foi dans une paix possible entre les êtres humains dans l'amour de Dieu."
Les enfants posent alors à sœur Agnès des questions sur sa tenue vestimentaire et sur sa ceinture en cuir autour de la taille. Elle leur fait un rapide rappel historique sur l'évolution de l'habit des moines et des moniales à travers les siècles. Et leur explique la symbolique de cette tenue: celle d'une servante de Dieu, d'une amie de Dieu, mariée à Dieu.
Un enfant: "Qu'est-ce qu'une auréole?
Sœur Agnès: "C'est la beauté, la lumière qui rayonne sur le visage de certaines personnes bonnes."
Un autre enfant: "Pourquoi tout à l'heure il y avait parmi vous une sœur tout en blanc?"
Sœur Agnès: "Elle n'a pas fait ses vœux ." Elle nous explique alors les différentes étapes pour devenir religieuse.
Un accompagnateur lui demande si elle veut bien nous dire la journée type d'une sœur de l'abbaye du Rivet.
Sœur Agnès: Lever à 4h15. De 4h30 à 5h30 prière toutes ensemble. Puis petit déjeuner suivi d'un temps de lecture et de prière individuelle. 7h Laudes (2). 8h messe. 8h45 Tierce(3). 9h réunion lecture toutes ensemble des chapitres de la règle de Saint Benoît. (4) Et à 9h30 nous partons toutes au travail jusqu'à midi. (En cuisine, à la ferme, aux élevages de poulets et de pintades, au magasin ...) Midi et quart: prière commune. Midi trente: repas. Puis sieste, repos. 14h15 prière commune. Ensuite nous retournons travailler jusqu'à 17h30, heure de la prière toutes ensemble. Repas du soir à 18h. A 20h dernier office religieux de la journée. Et à 20h15 nous allons au lit.
Un enfant: "Quel est votre rôle à vous ici?"
Sœur Agnès: " Je suis à l'accueil, je fais des confitures, j'anime les rencontres de lecture de la Bible."
Un autre enfant: "Quel est l'instrument de musique que nous avons entendu tout à l'heure?"
Sœur Agnès: " Une cithare". (5)
Un accompagnateur a demandé alors de quels moyens d'information disposaient les sœurs.
Sœur Agnès: " Des journaux , d'internet, nous regardons très peu la télé, uniquement des films de temps en temps. L'une d'entre nous, une fois par semaine, nous fait une revue de presse."
La dernière question est venue d'un enfant et a fait rire tout le monde: " Mais est-ce que vous avez des vacances?"
Sœur Agnès: "Je suis en vacances toute l'année. (rires à nouveau dans la salle) J'ai une journée de repos une fois par mois. Et une fois par an je fais une retraite."
De 15h15 à 15h45 nous avons visité le magasin de l'abbaye qui propose des livres, des BD, des crucifix, des chapelets, des produits de santé à base de plantes, des cartes postales, des anges, des confitures, des boissons aux plantes, des poulets congelés etc...etc... Deux sœurs expérimentaient la nouvelle caisse informatique mise en place le matin même.
16h/17h retour à Casteljaloux, la tête et le cœur remplis de souvenirs.
Inquire pacem et sequere eam : cherche la paix et suis là. (Saint Benoît, 480/547)
(1) Cistercien, ne: ordre religieux qui applique la règle de Saint Benoît.
(2) Laudes signifie « louanges » en latin. C'est l'office religieux pour le jour qui se lève.
(3) Tierce: office religieux de la troisième heure du jour.
(4) La règle de saint Benoît est une règle monastique écrite par Benoît de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire. Rédigée peut-être entre 530 et 556, elle gouverne en détail la vie monastique (modalités liturgiques, de travail, de détente, etc...)
(5) La cithare (du grec ancien κιθάρα / kithara) est un instrument de musique à cordes pincées.
Chercher et poursuivre la paix c'est l'unique solution pour avoir la paix et la partager en paix dans un monde apaisé : le monastère se veut en cela un modèle de société où la vie n'est pas si simple que ça et où les vacances se sont que la réplique du quotidien, à la recherche toujours de la vraie paix !
RépondreSupprimerLa paix n'est pas qu'absence de guerre ; la paix est aussi le fruit du désarmement intérieur ! La paix est un dur combat que La Règle permet de suivre !!!!!!!!! en attendant les photos MI♭
http://www.dailymotion.com/video/xd9xex_sainte-marie-du-rivet-1ere-partie_travel
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xd9xng_sainte-marie-du-rivet-2eme-partie_travel
RépondreSupprimerQuel boulot ! Entre poulets et chocolats il y a aussi la beauté de petits volatiles, hirondelles me semble t-il ! Tout concourt à louer Dieu à le dénicher dans les choses les plus simples de la vie.
RépondreSupprimerMi♭
Je pense effectivement que ce sont des hirondelles.
SupprimerL'abbaye du Rivet: Ora et labora.
:-)
http://luluencampvolant.over-blog.com/2015/07/l-arme-nucleaire-menace-d-autodestruction-notre-maison-commune.html
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