une fleur sauvage
de ces fleurs des champs
que nul ne sème
ni ne moissonne.
La paix aurait pu être
une de ces fleurs des prés
que l'on trouve toute faite
un beau matin
au bord du chemin,
au pied d'un arbre
ou au détour d'un ruisseau.
Il aurait suffit de ramasser la paix
comme on ramasse
les champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.
Au contraire
la paix est un travail ,
c 'est une tâche.
Il faut faire la paix
comme on fait le blé.
Il faut faire la paix
comme il faut des années
pour faire une rose
et des siècles
pour faire une vigne.
La paix n'existe pas
à l'état sauvage :il n'y a de paix
qu'à visage humain.
Jean Debruynne
Prêtre de la Mission de France
Source: http://www.notredameduval.fr/ndv2/
L'Avance, Casteljaloux.
Beau poème de J Debruynne. On ne peut mieux dire que la paix se construit jour après jour autrement qu'en préparant la guerre et à plus forte raison en entretenant les tueries, les carnages d'un autre âge au profit de quelques seigneurs et au grand dam des petits. Mi♭
RépondreSupprimerhttp://www.oblatfrance.com/index.php?id_page=149
RépondreSupprimerUn autre copain qui sait dire merveilleusement son indignation et son cri contre les outrances et autres maltraitances : Serge Cuénot, un jurassien, missionnaire, jamais démissionnaire, malgré un corps affaibli, il a donné et donne encore son corps, sa vie, son esprit, sa belle plume. Mi♭
RépondreSupprimerBonjour Mi♭. Nous avions une communauté d'Oblat à Casteljaloux mais ils sont partis vers d'autres cieux. Ils n'étaient plus assez nombreux. Et trop vieux pour rester à la fin. Ils m'ont beaucoup appris.
Ils s’en vont conquérir
les terres du bonheur :
mille euros pour mourir
en bateau-déshonneur...
Silence de l’Afrique
qui pressure les siens
dictateurs pleins de fric
Union qui ne dit rien
Ils accusent l’Europe
de se barricader
interventions de myopes
discours à parader
Tout près de leurs palais
rôde la populace
traînant les lourds boulets
du mépris qui s’entasse
Tyrans félicités
par Addis-Abeba
grands chefs accrédités
sans l’ombre d’un débat
Présidents ou Émirs
qui sont nommés à vie
mentent comme ils respirent
à leur peuple en survie
T. P. I. critiqué
parce qu’il leur fait peur
Assemblée étriquée
en propos de menteurs
Pas un qui ose voir
soutenu par ses pairs
la justice en déboires
de leur façon de faire !
Et leur peuple respire
sans droits ni liberté :
entre pire et... bien pire
l’espace est limité !
Tous ceux qui sont partis
en mortelle aventure
ne sont pas garantis
d’une villégiature
« Délit d’immigration » !
Et seront poursuivis
les marins-compassion
voulant sauver des vies...
Hypocrisie des lois
punissant le bateau
qui recueille d’effroi
le naufragé, trop tôt
Ils s’en vont, branle-bas
des rêves en désirs
leurs enfants dans les bras
pour un clair avenir
Et voici que bientôt
le passeur qui les lâche
devient, incognito
un bourreau sans panache
S’abandonner en mer
pour l’autrement complice :
suicide un peu amer
aux yeux de la police
Ils arrivent, tendus
vers un monde meilleur
l’espoir jamais perdu
d’atteindre le bonheur
Et le rêve finit :
noyade à mille euros ! !
Et l’Afrique au déni
languit en ses bureaux...
Serge Cuenot - Nice - 15/10/2013
Heureux de vous voir citer un poème de S Cuénot. Il est encore provisoirement à Nice, mais au mois d'août il prendra un service plus "soft" près de Carpentras, à ND des Lumières, me semble t-il.
SupprimerIl avait pu renouer un contact avec moi à partir du blog de Lulucampvolant, ou Lucien Converset, notre aîné et ami commun : des pointures ! Mi♭
Je pense que les oblats de Marie se retirent à l'adresse suivante: http://chapelles.provence.free.fr/goultnddeslumieres.html C'est là je pense que sont les oblats de Marie qui étaient à Casteljaloux. Mais je pense qu'ils sont décédés. Oui ces hommes sont de sacrés pointures. Et ceux que j'ai connus ont eu une vie très riche humainement parlant. Bonne fin de journée Mi♭.
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