« Dans
mon métier d'instit, j'ai vu des parents qui s'en sortaient
très bien avec les devoirs des enfants et d'autres pas du
tout et d'autres enfin avec des hauts et des bas.
J'ai
remarqué que dans certaines familles où la mère ne
travaillait pas, c'était parfois très très bien!
J'ai
vu une mère faire avec ses cinq garçons pratiquement une
école "parallèle".
J'ai
vu aussi un couple de jeunes parents qui travaillaient tous
les deux s'en sortir très bien. Le soir, quand ils
rentraient tous à la maison, pas de télé mais devoirs
tous ensemble jusqu'à l'heure d'aller au lit, sans pression
aucune, en prenant le temps d'être ensemble et de faire
ensemble.
Je
me souviens d'un repas du soir où j'avais été invité
chez eux. L'ordi portable était sur la table où nous
mangions et, pendant le repas, nous avons échangé sur nos
journées respectives mais nous avons aussi fait un peu
d'anglais sur l'ordi connecté à un site internet
approprié. Cela demande bien sûr de ne pas être épuisé
par son travail, d'être capable de mettre en place un tel
climat "culturel", cela demande du savoir
faire et du temps. Là, dans ce cas précis, le temps a été
pris sur du temps télé, playstation, Gameboy.
J'ai
vu aussi, quand j'étais instit, des enfants et des parents
en souffrance. Les devoirs devenaient un champ de bataille,
un calvaire, un chemin de croix. Pour des raisons diverses
et variées. Le stress des parents de ne pas faire comme il
faut. Le stress que leur enfant ne réussisse pas à l'école
et dans la vie. Rappelons que si, effectivement, réussir à
l'école aide à réussir dans la vie on peut aussi réussir
à l'école et rater complètement sa vie. Tout comme on
peut fort heureusement ne pas réussir à l'école et
réussir dans la vie. J'ai été aussi le témoin de
comportements d'enfants qui compliquent le moment "devoirs
à la maison". Par exemple le petit garçon qui
fait trainer trainer trainer les choses: il savoure! Il a sa
maman pour lui tout seul, à sa disposition. Et même
plus : il a pouvoir sur elle! Il va en "jouer"!
Je me souviens aussi de quelques adorables petites filles
qui prenaient un malin plaisir à exaspérer leur mère.
Leur comportement semblait dire: “Tu n'as pas été là
de toute la journée pour t'occuper de moi et bien on va
rattraper le temps perdu!!!” Et ça dure et ça dure
et ça en devient exaspérant et tout le monde finit sur les
charbons ardents.
Je
pense que trente à quarante minutes par soir suffisent pour
les enfants du primaire. Si ça se passe bien on peut
prolonger. Mais si ça se passe mal, il vaut mieux
éviter les "prolongations". Je pense enfin
que si c'est trop difficile pour les parents de faire faire
les devoirs du soir à leurs enfants, il ne faut pas hésiter
à passer par un médiateur. Je connais des familles où on
paye quelqu'un le soir pour s'occuper des enfants après
l'école. Et il n'y a pas que des familles riches qui font
ça. Des couples aux revenus modestes le font aussi. Je sais
aussi qu'il y a des parents qui se regroupent pour mettre en
place dans le cadre associatif une aide aux devoirs de leurs
enfants. Les familles d'aujourd'hui sont « atomisées ».
Il n'y a pas toujours les grands parents, les oncles, les
tantes pour aider à l'éducation des jeunes enfants. Il
nous faut inventer dès à présent l'avenir. Faire ensemble
et avec les autres, ne pas rester seul et en souffrance,
permet de trouver des solutions aux problèmes des devoirs à
la maison quand ça se passe mal.
Il
est interdit d'interdire.
« C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. "Il reste interdit dans l'enseignement élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude", écrit par exemple une instruction de 1971. Pourtant la pratique est absolument généralisée. » |
Source:
Pour
en savoir plus.
Consulter les site suivants:
"Si vous n'étudiez pas quand vous êtes jeunes, vous regretterez le temps perdu quand vous serez vieux."
RépondreSupprimerProverbe cantonnais
"Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans."
Socrate.
( V ième siècle avant Jésus Christ)
Il est bon pour l'enfant d'avoir ses deux parents, chacun le protégeant de l'autre !
Citation de Christian Bobin ; Le Très-Bas (1992)
Parents, n'exaspérez pas vos enfants de peur qu'ils ne se découragent.
Citation de Saint Paul ; Épître aux Colossiens, III, 21 - Ier siècle.