vendredi 28 novembre 2014

Un peu, beaucoup, pas du tout?


 
Dernièrement, à la fin d'une réunion à laquelle je participais, la discussion a « glissé » sur le problème des devoirs à la maison des enfants qui sont encore en primaire. Voici ce que j'ai dit:

« Dans mon métier d'instit, j'ai vu des parents qui s'en sortaient très bien avec les devoirs des enfants et d'autres pas du tout et d'autres enfin avec des hauts et des bas.         

J'ai remarqué que dans certaines familles où la mère ne travaillait pas, c'était parfois très très bien!         
J'ai vu une mère faire avec ses cinq garçons pratiquement une école "parallèle".         

J'ai vu aussi un couple de jeunes parents qui travaillaient tous les deux s'en sortir très bien. Le soir, quand ils rentraient tous à la maison, pas de télé mais devoirs tous ensemble jusqu'à l'heure d'aller au lit, sans pression aucune, en prenant le temps d'être ensemble et de faire ensemble.

Je me souviens d'un repas du soir où j'avais été invité chez eux. L'ordi portable était sur la table où nous mangions et, pendant le repas, nous avons échangé sur nos journées respectives mais nous avons aussi fait un peu d'anglais sur l'ordi connecté à un site internet approprié. Cela demande bien sûr de ne pas être épuisé par son travail, d'être capable de mettre en place un tel climat "culturel", cela demande du savoir faire et du temps. Là, dans ce cas précis, le temps a été pris sur du temps télé, playstation, Gameboy.

J'ai vu aussi, quand j'étais instit, des enfants et des parents en souffrance. Les devoirs devenaient un champ de bataille, un calvaire, un chemin de croix. Pour des raisons diverses et variées. Le stress des parents de ne pas faire comme il faut. Le stress que leur enfant ne réussisse pas à l'école et dans la vie. Rappelons que si, effectivement, réussir à l'école aide à réussir dans la vie on peut aussi réussir à l'école et rater complètement sa vie. Tout comme on peut fort heureusement ne pas réussir à l'école et réussir dans la vie. J'ai été aussi le témoin de comportements d'enfants qui compliquent le moment "devoirs à la maison". Par exemple le petit garçon qui fait trainer trainer trainer les choses: il savoure! Il a sa maman pour lui tout seul, à sa disposition. Et même  plus : il a pouvoir sur elle! Il va en "jouer"! Je me souviens aussi de quelques adorables petites filles qui prenaient un malin plaisir à exaspérer leur mère. Leur comportement semblait dire: “Tu n'as pas été là de toute la journée pour t'occuper de moi et bien on va rattraper le temps perdu!!!” Et ça dure et ça dure et ça en devient exaspérant et tout le monde finit sur les charbons ardents.         

Je pense que trente à quarante minutes par soir suffisent pour les enfants du primaire. Si ça se passe bien on peut prolonger. Mais si ça se passe  mal, il vaut mieux éviter les "prolongations". Je pense enfin que si c'est trop difficile pour les parents de faire faire les devoirs du soir à leurs enfants, il ne faut pas hésiter à passer par un médiateur. Je connais des familles où on paye quelqu'un le soir pour s'occuper des enfants après l'école. Et il n'y a pas que des familles riches qui font ça. Des couples aux revenus modestes le font aussi. Je sais aussi qu'il y a des parents qui se regroupent pour mettre en place dans le cadre associatif une aide aux devoirs de leurs enfants. Les familles d'aujourd'hui sont « atomisées ». Il n'y a pas toujours les grands parents, les oncles, les tantes pour aider à l'éducation des jeunes enfants. Il nous faut inventer dès à présent l'avenir. Faire ensemble et avec les autres, ne pas rester seul et en souffrance,  permet de trouver des solutions aux problèmes des devoirs à la maison quand ça se passe mal.         
Il est interdit d'interdire.
 
« C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. "Il reste interdit dans l'enseignement élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude", écrit par exemple une instruction de 1971. Pourtant la pratique est absolument généralisée. »

Source:



Pour en savoir plus.


Consulter les site suivants:






 
 
 






1 commentaire:

  1. "Si vous n'étudiez pas quand vous êtes jeunes, vous regretterez le temps perdu quand vous serez vieux."

    Proverbe cantonnais


    "Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans."


    Socrate.


    ( V ième siècle avant Jésus Christ)



    Il est bon pour l'enfant d'avoir ses deux parents, chacun le protégeant de l'autre !
    Citation de Christian Bobin ; Le Très-Bas (1992)


    Parents, n'exaspérez pas vos enfants de peur qu'ils ne se découragent.
    Citation de Saint Paul ; Épître aux Colossiens, III, 21 - Ier siècle.

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