« A
ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos
sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude
spontanée que les bouddhistes appellent la maitri et qui est assez
proche, au fond, de l'agapé des chrétiens. Aujourd'hui, on a beau
prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence
crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde.
A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le
bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos
rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences
sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos
plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme
si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de
coeur et une stérilité de l'esprit. La gaieté véritable, celle
que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des
printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du
lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des
colères véritables : celles qui nous "engagent". Cette
vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des
amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens. »
Source : 58eme
lettre de l'asso Ephata Quimper. Lettre de Juin 2016.
La compassion est déjà passion et tant mieux si elle nous booste dès l'aube claire de chaque jour ! Partager sa passion est une forme de compatir, de souffrir avec, d'entrer donc dans la plus profonde intimité de quelqu'un et de faire confiance en la réception de l'émotion ressentie lors d'une lecture ou d'une conférence ou encore de toute autre rencontre.
RépondreSupprimerCompatir c'est ce qui nous a valu un Christ sur terre, en Lui tout était passion et compassion, le fondement de l'amour humain et , la base du bonheur et de la joie, celle qui se reflète dans tant de "cris" ou écrits que nos cœurs sensibles peuvent capter ! Passion et fondation une dynamique, celle de l'agapè c.a.d du sommet de l'Amour, celui qui nous transcende et nous transfigure et nous ajuste chaque jour à la sainteté de Dieu et qui nous oblige donc vis à vis des "humains" tous appelés à ce bonheur !
J'ai encore du chemin à faire... Saint Augustin disait qu'il vaut mieux se perdre dans sa passion que perdre sa passion, la compassion comme passion je veux bien m'y essayer et m'y perdre... :-) Merci de votre commentaire qui montre le chemin.
RépondreSupprimerNous avons tous du chemin à faire ! Jusqu'au dernier instant de notre vie nous sommes des êtres en devenir, donc en marche... parfois on trébuche, on titube, on chute histoire de se rappeler que nous avons des progrès à faire et avons besoin de "miséricorde", de cœur et de compassion !
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Guillebaud
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