Voici ce qu'Alexandre Jollien écrit de lui-même sur son site internet:
C’est à Sierre (Suisse) que je pousse mes premiers cris le 26 novembre de l’an de grâce 1975. De 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées dans cette ville. A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule en effet par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques « dégâts ». S’en suit une infirmité motrice cérébrale.
A l’institut, je découvre la joie de vivre de solides amitiés avec mes camarades et malgré le contexte, un brin délicat, je constate que la vie gagne toujours du terrain. Tout y est motif d’étonnement et d’émerveillement. D’où peut-être très jeune, une vocation pour « les choses de l’esprit ».
Le weekend, je rentre à la maison pour savourer la tendresse de ma mère Louiselle, l’humour de mon papa Norbert et le soutien bienveillant de mon frère Franck.
Très tôt, la vie s’annonce sous le mode d’un parcours du combattant. C’est ainsi qu’à l’institut, je passe un à un les obstacles pour arriver à suivre une scolarité dite normale. Entre temps, j’apprends à l’âge de 8 ans à marcher. Mais la grande affaire est ailleurs.
En 1993, je m’inscris dans une école de commerce pour « assurer mes arrières » et apprendre un métier. Par hasard, j’entre dans une librairie pour accompagner une amie et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. Je rentre donc au Lycée au Collège de la Planta à Sion en 1997 qui m’ouvre ensuite les portes de l’Université de Fribourg où j’obtiens une licence en lettres au printemps 2004. Mon mémoire porte sur la thérapie de l’âme dans la Consolation de la Philosophie de Boèce. Juste avant, j’étudie le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.
Parti pour y parfaire mon anglais, j’y rencontre Corine, elle aussi valaisanne, avec qui j’ai la joie de me marier et d’avoir trois enfants, Victorine, née en 2004, Augustin qui voit le jour en 2006 et Céleste, née en 2011.
Aujourd’hui, j’essaie de vivre à fond les trois vocations que m’a données l’existence : père de famille, personne handicapée et écrivain.
Voici un court extrait d'un texte d'Alexandre Jollien:
« La vie est bien trop courte pour perdre son temps à se faire une place là où l’on n’en a pas, pour démontrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est là, pour prouver un amour à celui qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le goût à ça, pour s’adapter à ce qui n’épanouit pas.
La vie est bien trop courte pour la perdre à paraître, s’effacer, se plier, dépasser, trop forcer.
Quand il nous suffit d’être, et de lâcher tout combat que l’on ne mène bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, être en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprès de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en étant qui nous sommes, Vraiment ».
Trouver la beauté, la joie, là où elles se donnent : dans ce corps, dans cet être, dans cette vie et non une vie idéalisée. C’est dans le quotidien, dans le banal que la joie réside.»
Quelques uns des livres d'Alexandre Jollien
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