lundi 30 mai 2016

L'enfant est tout d'abord un enfant.


« Quand nous n’avons plus à nous occuper de nos enfants, nous pouvons trouver que les enfants des autres sont mal élevés. »

C'est mon cas je l'avoue. Désormais je trouve les enfants d'aujourd'hui mal élevés ! Pas tous bien sûr. Quand dans une grande surface, un train, une rue piétonne, au cours d'un spectacle, un ou plusieurs enfants «ne se tiennent pas comme il faut», je bouillonne intérieurement. Que celle ou celui à qui ce n'est jamais arrivé me jette la première lettre ou le premier email de protestation. Pour me calmer je pense à mes petits enfants. Puis je m'efforce de ne pas effacer totalement de ma mémoire l'enfant turbulent que j'ai été et l'adolescent post soixantuitard attardé que je suis resté encore quelque part au fond de moi.

Mais toutes ces précautions posées, je dois avouer que certaines lectures me confortent tout de même dans ma conviction que certains enfants sont mal élevés. Je ne suis pas le seul à penser ainsi. En voici quelques exemples :

Version papier : « Depuis cette fameuse phrase "l'enfant est une personne", les parents se sont mis à traiter l'enfant comme un adulte en lui demandant tout le temps ce qu'il veut, ce qu'il ne veut pas…oubliant que si l'enfant est bien une personne, il est une "petite personne" qui ne doit pas imposer son mode de vie à la famille ! »

Christiane Olivier, psychanalyste. "Enfants-rois, plus jamais ça" . Editions Albin Michel, 2002,

Version internet : « Les parents culpabilisent et l'enfant devient un enjeu affectif. Il est alors facile pour ce dernier de jouer de cette corde sensible. Dès les premiers mois, le tout-petit cherche à satisfaire son "Moi", les autres n'existent que pour satisfaire ses besoins, il fait alors l'expérience de sa toute puissance. Entre 2-3 ans et 8-9 ans, l'enfant échafaude des stratégies pour asseoir sa volonté. La prise de pouvoir est progressive mais inéluctable si l'enfant ne rencontre pas de résistances. » (...) « L'enfant tyran ne se définit pas par la gravité de ses actes, mais par la multitude de petits acquis quotidiens au détriment de l'autorité de l'adulte ». (Didier Pleux). Les parents capitulent et deviennent des "collaborateurs" croyant acheter ainsi une paix précaire au prix de renoncements successifs. Ils mettent en place des stratégies d'évitement et ne s'aventurent plus à demander quoique ce soit à leur enfant à moins d'être certain de la réponse. De l'enfant gâté à l'enfant roi, et de l'enfant roi à l'enfant tyran les étapes se franchissent très rapidement et chaque renonciation de la part des parents ne fait que préparer le terrain pour un nouvel abandon.



Mais qu'en pensez-vous ?








2 commentaires:

  1. Si l'enfant est roi, les parents sont absents, voire complices des caprices qui peu à peu deviennent supplices !

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  2. Aïe aïe les caprices qui deviennent supplices. Voilà le titre que je n'ai pas trouvé et qui résume tout! Merci de votre commentaire.

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