« Quand
nous n’avons plus à nous
occuper de nos enfants, nous
pouvons trouver que les enfants des autres sont mal
élevés. »
C'est
mon cas je l'avoue. Désormais je trouve les enfants d'aujourd'hui
mal élevés ! Pas tous bien sûr. Quand dans une grande
surface, un train, une rue piétonne, au cours d'un spectacle, un ou
plusieurs enfants «ne se tiennent pas comme il faut», je
bouillonne intérieurement. Que celle ou celui à qui ce n'est jamais
arrivé me jette la première lettre ou le premier email de
protestation. Pour me calmer je pense à mes petits enfants. Puis je
m'efforce de ne pas effacer totalement de ma mémoire l'enfant
turbulent que j'ai été et l'adolescent post soixantuitard attardé
que je suis resté encore quelque part au fond de moi.
Mais
toutes ces précautions posées, je dois avouer que certaines
lectures me confortent tout de même dans ma conviction que certains
enfants sont mal élevés. Je ne suis pas le seul à penser ainsi. En
voici quelques exemples :
Version
papier : « Depuis
cette fameuse phrase "l'enfant est une personne", les
parents se sont mis à traiter l'enfant comme un adulte en lui
demandant tout le temps ce qu'il veut, ce qu'il ne veut pas…oubliant
que si l'enfant est bien une personne, il est une "petite
personne" qui ne doit pas imposer son mode de vie à la famille
! »
Christiane
Olivier, psychanalyste. "Enfants-rois, plus jamais ça"
. Editions Albin Michel, 2002,
Version
internet : « Les
parents culpabilisent et l'enfant devient un enjeu affectif. Il est
alors facile pour ce dernier de jouer de cette corde sensible. Dès
les premiers mois, le tout-petit cherche à satisfaire son "Moi",
les autres n'existent que pour satisfaire ses besoins, il fait alors
l'expérience de sa toute puissance. Entre 2-3 ans et 8-9 ans,
l'enfant échafaude des stratégies pour asseoir sa volonté. La
prise de pouvoir est progressive mais inéluctable si l'enfant ne
rencontre pas de résistances. » (...) « L'enfant
tyran ne se définit pas par la gravité de ses actes, mais par la
multitude de petits acquis quotidiens au détriment de l'autorité de
l'adulte ». (Didier Pleux). Les parents capitulent et
deviennent des "collaborateurs" croyant acheter ainsi une
paix précaire au prix de renoncements successifs. Ils mettent en
place des stratégies d'évitement et ne s'aventurent plus à
demander quoique ce soit à leur enfant à moins d'être certain de
la réponse. De l'enfant gâté à l'enfant roi, et de l'enfant roi à
l'enfant tyran les étapes se franchissent très rapidement et chaque
renonciation de la part des parents ne fait que préparer le terrain
pour un nouvel abandon.
Mais
qu'en pensez-vous ?
Si l'enfant est roi, les parents sont absents, voire complices des caprices qui peu à peu deviennent supplices !
RépondreSupprimerAïe aïe les caprices qui deviennent supplices. Voilà le titre que je n'ai pas trouvé et qui résume tout! Merci de votre commentaire.
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