samedi 10 octobre 2015

Le droit de la femme.

Ce texte dans son style, son argumentaire, agacera sans doute les féministes d'aujourd'hui mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il croyait sincèrement à ce qu'il a écrit :

"L'homme a été le problème du XVIII ième siècle, la femme est le problème du XIX ième. Et qui dit la femme, dit l'enfant, c'est-à-dire l'avenir. La question ainsi posée apparaît dans toute sa profondeur. C'est dans la solution de cette question qu'est le suprême apaisement social. Au fond, les hommes dépendent de vous, la femme tient le cœur de l'homme. Devant la loi, elle est mineure, elle est incapable, elle est sans action civile, elle est sans droit politique, elle n'est rien; devant la famille, elle est tout, car elle est la mère. Le foyer domestique est ce qu'elle le fait; elle est dans la maison la maîtresse du bien et du mal; souveraineté compliquée d'oppression. La femme peut tout contre l'homme et rien pour elle. Les lois sont imprudentes de la faire si faible quand elle est si puissante. Reconnaissons cette cette faiblesse et protégeons-la; reconnaissons cette puissance et conseillons-là. Là est le devoir de l'homme; là aussi est sont intérêt. Ce sera là une des grandes gloires de notre siècle: donner pour contrepoids au droit de l'homme le droit de la femme."

Victor Hugo.

7 commentaires:

  1. Homme et femme, deux êtres distincts appelés à n'en faire qu'un par leur complémentarité, sans dominance, sans prédominance, sans arrogance, avec émerveillement et reconnaissance. Hugo était de son temps mais il a écrit là une belle page à la gloire de la "puissance" féminine et de ses légitimes droits ! MII♭

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime votre commentaire et votre manière d'écrire. Rien à voir avec Hugo encore que... je vous propose le lien suivant: http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/HALIMI/53932

      Supprimer

  2. •"La presse a succédé au catéchisme dans le gouvernement du monde. Après le pape, le papier."
    (Victor Hugo / 1802-1885 / Tas de pierres)

    RépondreSupprimer

  3. •"Dieu est derrière tout, mais tout cache Dieu."
    (Victor Hugo / 1802-1885 / Victor Hugo / 1802-1885 / Les misérables / 1862

    RépondreSupprimer
  4. "Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. - Soyons l'humanité.
    Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie."
    (Victor Hugo / 1802-1885 / Choses vues / 1887)

    RépondreSupprimer
  5. Dépassé Victor Hugo, ce texte est nul car totalement anachronique aujourd'hui. Il ne rend pas compte de la condition féminine du XX siècle. Ce type de texte nous maintient à l'âge de la préhistoire des relations homme / femme.
    Décidément le vrai changement tarde....





    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me doutais qu'il y aurait effectivement une réaction comme la vôtre Fa#. Vous avez tout à fait raison ce texte de Victor Hugo est anachronique et le rôle qu'il donne à la femme n'est pas celui qu'elle a dans la société du XX ième siècle fort heureusement. Par contre je ne pense pas du tout qu'il vous maintienne dans la préhistoire des relations homme femme lorsqu'il affirme: donner pour contrepoids au droit de l'homme le droit de la femme. Ce que j'aime dans Victor Hugo c'est qu'il n'est jamais où on l'attend, où on le place, où on l'enferme. Oui le vrai changement tarde et si vous avez le temps et l'envie de lire le lien suivant vous en aurez une des multiples raisons: http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/HALIMI/53932 Il y a dans nos sociétés "évoluées" de nombreux verrous voulus dont nous avons du mal à nous défaire.

      Supprimer