lundi 18 août 2025
samedi 16 août 2025
Les croisades vues par le dictionnaire Larousse (3)
L'Occident répond à la contre-offensive de Saladin par une troisième croisade, lancée par le pape Grégoire VIIIen 1087. L'empereur germanique Frédéric Ier Barberousse, le roi de France Philippe II Auguste, et le roi d'Angleterre, Richard Ier Cœur de Lion, prennent la croix dès 1188. Pour assurer le financement de leur entreprise, les deux derniers de ces souverains décident de lever une dîme : la dîme saladine.
Parti en mai 1189, Frédéric Ier Barberousse passe par Constantinople et l'Anatolie, mais il se noie accidentellement en Cilicie un an plus tard, et son armée se disperse. Les deux autres souverains, partis de Vézelay en juillet 1190, empruntent la voie maritime par la Sicile – en chemin Richard conquiert l'île de Chypre –, et vont s'associer au siège d'Acre, établi depuis deux ans par les Latins du Levant. Après la capitulation d’Acre le 12 juillet 1191, Philippe II Auguste regagne la France, et Richard Cœur de Lion assume seul la direction de la croisade.
Vainqueur de Saladin à Arsouf et à Jaffa (septembre 1191 et août 1192), Richard Cœur de Lion reconquiert la totalité du littoral d'Acre jusqu'à Ascalon, mais ne peut s'écarter de ce dernier pour reprendre Jérusalem, en raison des menaces qui pèsent sur ses communications. Aussi signe-t-il avec Saladin, le 3 septembre 1192, une trêve de trois ans qui assure aux chrétiens la possession de la côte de Tyr à Jaffa ainsi que la liberté du pèlerinage à Jérusalem, en échange de facilités analogues reconnues par les chrétiens aux musulmans se rendant à La Mecque.
Ainsi, la troisième croisade a assuré, dans le cadre territorial nouveau du second royaume de Jérusalem, ou « royaume d'Acre », la survie pour près d'un siècle des États latins du Levant.
Source:
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/les_croisades/38613
mardi 12 août 2025
Du réarmement moral
Document du Musée de Cluny
Bruno Voisin a été journaliste à La Croix . Aujourd’hui retraité, il est membre du conseil d’administration de la société Malesherbes Publications, qui édite notamment l’hebdomadaire La Vie.
Dans le journal La Vie N°4171-4172 de la semaine du 7 au 14 Août 2025 il a écrit un article qui a pour titre « La presse chrétienne a un rôle majeur à jouer. »
En voici 4 extraits:
« La presse écrite se trouve à une charnière dont on ne voit pas clairement l’avenir. Les magazines sont à la peine, ne parvenant pas à dégager avec le numérique un modèle économique suffisamment robuste. On observe une perte de confiance à l’égard des médias. »
« Alors que, dans une société fracturée, les punchlines remplacent les arguments, et les invectives, le débat, le besoin de lieux de dialogue vrai augmente. »
« Face à la prolifération de vecteurs de mensonges, à commencer par les réseaux sociaux, le besoin d’un réarmement moral est réel. »
« Dans une conférence le 30 novembre 1940, Emmanuel Mounier a déclaré: « Les trois consignes de l’intelligence en temps de crise sont la fidélité, la lucidité, la vigilance. » «
Trois consignes valables aussi en … Polique. Qu’en pensez-vous?
vendredi 8 août 2025
Hier 8 août 1945 à Hiroshima
Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique.
On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique.
Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. Que dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d’aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute, à moins d’idéalisme impénitent, ne songera à s’en étonner.
Les découvertes doivent être enregistrées, commentées selon ce qu’elles sont, annoncées au monde pour que l’homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d’une littérature pittoresque ou humoristique, c’est ce qui n’est pas supportable.
Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence.
Au reste, il est d’autres raisons d’accueillir avec réserve le roman d’anticipation que les journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de l’Agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités ou périmées les décisions mêmes de Potsdam, remarquer qu’il est indifférent que les Russes soient à Koenigsberg ou la Turquie aux Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert des intentions assez étrangères au désintéressement scientifique.
Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel État.
Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.
Albert Camus
mercredi 6 août 2025
Un enfant
Jean Antoine Watteau. 1684/1721
mardi 5 août 2025
Rencontres inattendues
Eglise Saint-Christophe d'Allons construite en 1803
Je suis né en 1953 à Mont-de-Marsan, Landes. En 1970 je suis arrivé à Casteljaloux, Lot-et-Garonne, et j'y suis resté.
Samedi 2 août 2025 j'ai décidé d'aller travailler chez l'un de nos enfants qui vit à Roquefort (dans les Landes). J'y suis allé en prenant la nationale Marmande/Mont-de-Marsan. De `Casteljaloux à Saint-Justin c'est pratiquement une ligne droite. A 80 kms heure c'est une lente traversée dans la forêt landaise que j'aime faire et refaire au fil des saisons et des années.
En fin d'après-midi j'ai choisi de rentrer à Casteljaloux par les petites routes communales.
J'ai pris la direction de Saint Gor. Peu avant ce village où jeune homme j'emmenais mon grand père paternel assister tous les ans à de vraies courses landaises traditionnelles, j'ai aperçu un groupe de jeunes scouts tout de bleu vêtus marchant sur le côté gauche de la route se dirigeant vers le village. J'ai ralenti mais je ne me suis pas arrêté. Intrigué par l'absence de moniteurs, monitrices, d'adultes j'ai poursuivi ma route en direction de Vielle-Soubiran, Lussolle, Losse.
A Losse je me suis arrêté au restaurant "La cote à Losse" ouvert avec quelques personnes encore attablées. Sur les marches en bois qui mènent au restaurant il y avait 6 jeunes scouts assis en mode "repos" après une longue marche. J'ai engagé la discussion avec eux.
Je leur ai demandé s'ils faisaient parti du même groupe aperçu avant Saint Gor. La réponse a été oui. Ce groupe avait dormi à Roquefort et se dirigeait vers "Chicoy" (1) pour y dormir. Eux avaient dormi à Chicoy et marchaient en direction d'Allons. Ils venaient d'Angoulême.
Je leur ai raconté ma mère jeune institutrice débutante en 1948 à Losse. J'ai évoqué mon enfance à Lussolle et à Vielle Soubiran. Je leur ai dit surtout mon étonnement de les voir marcher dans la forêt sans moniteur, sans adulte, sans encadrement. Mon étonnement les a étonné. Le plus jeune avait 11 ans. Le plus âgé 14. Ils avaient une carte et un téléphone à clapet. Je leur ai souhaité bonne route et bonne marche.
Je suis rentré au bar du restaurant prendre un rafraîchissement.
Et j'ai repensé à mon enfance à Lussolle et Vielle Soubiran dans les années 50/60. Mes parents dès l'âge de 7 ans m'ont laissé aller et venir dans le village à ma guise puis dès 8/9 ans dans la forêt.
Je n'ai pas laissé cette liberté à mes enfants qui aujourd'hui parents ne laissent pas ciruculer librement nos petits enfants.
J'ai trouvé la "démarche" des responsables de ces scouts intéressante et j'ai pensé à la confiance des parents qui leur confient leurs enfants.
JFS
Chicoy (1) : C'est un lieu dit entre Saint Gor (2)et Vielle Soubiran où s'est installée une pisciculture de truites depuis 1983. A Roquefort, Landes, depuis 1981, une ancienne usine de résine est devenue Aqualande qui au fil des ans est aujourd'hui le leader européen de l’aquaculture. Le groupe Aqualande s’est développé dans l’ensemble des activités de la filière aquacole, de l’élevage à la transformation de la truite, via trois pôles d’activités : le pôle sélection et reproduction, le pôle élevage de truites et le pôle transformation de truite. A Sarbazan, à peu de killomètres du Roquefort des Landes, depuis 2003, s'est installée Ovive, la 1re marque à proposer et revendiquer une truite 100% française. Toutes les piscicultures Ovive se trouvent dans le Grand Ouest et les ateliers de transformations des truites sont situés à Sarbazan, au cœur des Landes.
Saint Gor (2): La commune de Saint Gor est située dans le département des Landes. Superficie: 53,84 km2. Densité : 6 habitants au km2.