mercredi 26 février 2025

L'importance du coeur


 

On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur.

Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?

Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.

La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).

Extrait de lettre encyclique  « DILEXIT NOS » (Il nous aime) du Pape François sur l’amour humain et divin de Jésus Christ. 

Source: 

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/20241024-enciclica-dilexit-nos.html

Erwan Le Morhedec, également connu sous son pseudonyme de Koz (pour koztoujours), est un avocat, blogueur et essayiste français.Il est également chroniqueur pour l'hebdomadaire La Vie depuis janvier 2018. Il a ouvert sur Messenger un groupe de paroles appelé Conclave où chacun peut s’exprimer et échanger avec les personnes qui y laissent leurs remarques. Voici un bref échange qui a retenu mon attention: « Le pape François est aux catholiques ce que Gorbatchev a été aux communistes: aimé par ceux qui ne sont pas cathos, détestés par certains cathos; aimé par ceux qui ne sont pas communistes, détesté par certains communistes. Et quelqu’un a ajouté: « De même pour le Christ. Aimé par beaucoup, détesté par quelques uns au point de le faire tuer. » 

C’est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité mais aujourd’hui avec l’importance prise par les chaînes de télévision et les réseaux sociaux sur internet ça se voit et ça s’entend davantage: beaucoup de chefs d’Etat ne sont pas dans l’Amour du Christ ni dans l’Amour du prochain ni dans l’Amour tout court. C’est dommage pour eux, pour nous, pour nos enfants et petits enfants.


mardi 25 février 2025

Mistral l'intelligence artificielle française

 

Le chat Mistral AI est l’intelligence artificielle française. Je lui ai posé la question suivante:

Combien de personnes meurent de misère dans le monde tous les ans?


Voici la réponse que j’ai obtenu:


La question de savoir combien de personnes meurent de misère dans le monde chaque année est complexe et multidimensionnelle, car elle englobe divers facteurs tels que la pauvreté, la malnutrition, les maladies évitables, et le manque d'accès aux soins de santé.

Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres organisations internationales, plusieurs millions de personnes meurent chaque année en raison de causes liées à la pauvreté et à la misère. Par exemple, environ 3,1 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de malnutrition, et des millions d'autres décès sont attribuables à des maladies évitables et traitables qui affectent principalement les populations vivant dans la pauvreté.

Ces chiffres soulignent l'importance des efforts mondiaux pour réduire la pauvreté et améliorer l'accès aux soins de santé et à la nutrition.


J’ai alors demandé:


Il n’y a pas de chiffres plus précis? 


J’ai obtenu la réponse suivante:


Selon les données disponibles, environ 9 millions de personnes meurent chaque année de faim dans le monde1. De plus, entre 7 000 et 21 000 personnes meurent chaque jour de faim dans des pays touchés par des conflits23. Ces chiffres soulignent l'ampleur de la crise alimentaire mondiale, souvent exacerbée par des facteurs tels que les conflits et les inégalités économiques.


Ma dernière question à l’intelligence artificielle française Le Chat Mistral a été: 


Que faudrait-il faire pour que ces chiffres baissent?


Réponse de l’IA:


Pour réduire le nombre de personnes mourant de faim et de misère dans le monde, plusieurs actions et politiques peuvent être mises en œuvre :

  1. Renforcement de la sécurité alimentaire :
    • Augmenter la production agricole : Investir dans des technologies agricoles durables et des pratiques de culture améliorées pour augmenter les rendements agricoles.
    • Réduire le gaspillage alimentaire : Mettre en place des politiques et des infrastructures pour minimiser le gaspillage alimentaire à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement.
  1. Amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement :
    • Investir dans les infrastructures d'eau et d'assainissement : Assurer un accès universel à l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates pour prévenir les maladies liées à l'eau.
  1. Renforcement des systèmes de santé :
    • Améliorer l'accès aux soins de santé : Investir dans des systèmes de santé robustes, en particulier dans les régions rurales et les pays en développement, pour fournir des soins de santé primaires et préventifs.
    • Lutter contre les maladies évitables : Mettre en œuvre des programmes de vaccination et de traitement pour les maladies évitables comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA.
  1. Réduction de la pauvreté :
    • Promouvoir l'éducation et la formation : Investir dans l'éducation et la formation professionnelle pour améliorer les compétences et les opportunités économiques des populations vulnérables.
    • Créer des emplois et stimuler l'économie : Mettre en place des politiques économiques favorisant la création d'emplois et la croissance économique inclusive.
  1. Réduction des conflits et promotion de la paix :
    • Résolution des conflits : Travailler à la résolution des conflits armés et à la promotion de la paix, car les conflits exacerbent souvent la faim et la misère.
    • Aide humanitaire : Fournir une aide humanitaire aux populations affectées par les conflits et les crises humanitaires.
  1. Lutte contre le changement climatique :
    • Adaptation et atténuation : Mettre en œuvre des stratégies d'adaptation et d'atténuation du changement climatique pour protéger les moyens de subsistance et les ressources naturelles.
  1. Coopération internationale :
    • Partenariats et aide internationale : Renforcer la coopération internationale et l'aide au développement pour soutenir les pays en développement dans leurs efforts pour réduire la faim et la pauvreté.

Ces actions nécessitent une collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile pour avoir un impact significatif et durable.


dimanche 9 février 2025

Mal entendus

 



"Mal entendus" est un livre écrit par Nina Fasciaux publié par les éditions Payot. Le sous-titre de la page de couverture est "Les Français, les médias et la démocratie."  Sur la page de couverture du livre entre le titre et le sous titre figure le texte suivant: 

"Les récits qui sont faits de nous par les médias façonnent le monde dans lequel nous vivons. Or, ce dernier apparaît toujours plus polarisé: nul n'a besoin d'être journaliste pour constater que nous sommes confrontés à de grandes difficultés pour nous comprendre les uns les autres. Et ce pour une raison évidente: nous ne nous écoutons pas, tout occupés que que nous sommes à nous positionner. Ecouter est un talent rare - et que l'on n'a pas l'occasion d'acquérir - quels que soient notre cursus scolaire et l'éducation que nous avons reçue. Ce livre entend explorer plusieurs causes  de cette impuissance collective à nous comprendre, avant de proposer des pistes pour sortir le journalisme - et avec lui le vivre ensemble - de l'impasse.

Qui est Nina Fasciaux? 

C'est une professionnelle des médias. Elle est responsable en Europe de "Solutions Journalism Network"(1)  depuis octobre 2016. Diplômée de l'École Supérieure de Commerce et Développement, elle fut d'abord engagée professionnellement dans la sphère humanitaire, elle a  ensuite travaillé comme journaliste en Russie de 2011 à 2015.

Pourquoi a-t-elle écrit ce livre?

Pour soigner le monde en soignant le récit que les médias en font. Car l'information divise les Français alors qu'elle devrait offrir des clefs de compréhension et proposer un socle commun de réalité. Par quel mal entendu en est-on arrivé là ? Quel impact cela a-t-il sur nos démocraties et  sur notre capacité à vivre ensemble? 

Qu'est-ce que j'ai aimé dans ce livre? 

La dénonciation du mal qui caractérise notre époque: le rejet de l'autre. La recherche des moyens de retrouver de la confiance par le dialogue, par l'écoute de l'autre pour rétablir la démocratie. Ce que j'ai aimé aussi ce sont les deux pages sur la Russie d'aujourd'hui et sur Poutine. Et enfin la manière de Nina Fasciaux de voir les Français. Elle voit notre société en groupes humains qu'elle nomme ainsi: 

Les désabusés

Les identitaires

Les élites

Les stabilisateurs

Les libéraux optimistes

Les attentistes

Les laissés pour compte.

Comment j'ai découvert ce livre?

Par l'intermédiaire de Léo Fillon de la librairie Libellule de Marmande qui est venu le présenter aux micros de CFM Radio dans le cadre de l'émission "L'atelier de lecture".

https://soundcloud.com/user-907284570/cfm-radio-latelier-de-lecture-mal-entendus-emission-du-15012025-podcast335

jfs

(1) "Solutions Journalism Network" regroupe des femmes et des hommes qui veulent un changement mondial dans le journalisme par la promotion de reportages rigoureux sur la manière dont les gens tentent de résoudre les problèmes et sur ce que nous pouvons apprendre de leurs succès et de leurs échecs.



mercredi 5 février 2025

Joan Manuel Serrat




 Caminante, no hay camino,           Toi qui chemines, il n’y a pas de chemin

Todo pasa y todo queda,               Tout passe et tout reste

Pero lo nuestro es pasar                Mais il nous revient de passer

Pasar haciendo caminos                Passer en faisant des chemins

Caminos sobre el mar ( …)            Des chemins sur la mer ( …)

 

Caminante, son tus huellas,         Toi qui chemines, ce sont tes traces,

El camino y nada más ;                  Le chemin et rien de plus ;

Caminante, no hay camino,         Toi qui chemines, il n’y a pas de chemin,

Se hace camino al andar.             Le chemin se fait en marchant

 

Al handar se hace camino              En marchant le chemin se fait

Y al volver la vista atrás                 Et quand on se retourne pour voir

Se ve la senda que nunca              On voit le sentier que jamais

Se ha de volver a pisar ( …)           L’on n’aura plus à fouler ( …)

Poème d'Antonio Machado mis en musique par Joan Joan Manuel Serrat.