mardi 25 novembre 2025
vendredi 21 novembre 2025
François Morel
François Morel a perdu en février dernier celle qui partageait sa vie, l’artiste Christine Patry-Morel décédée à l’âge de 67 ans.François Morel confiait récemment à la radio une citation qu’il présenta comme celle que préférait son épouse :
« Moi par dessus tout c’est la gaité qui m’en impose » (issue du livre de Nicolas Bouvier « l’usage du monde »).
François disait que cette phrase résonne en lui aujourd’hui, comme une invitation, une prescription, un mantra.Il ajoutait :
Moi par-dessus tout, c’est la gaieté qui m’en impose.
Jean-Louis Trintignant aimait citer ce qu’il tenait pour le plus court poème de Jacques Prévert : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ».
Moi, par-dessus tout, je vais tenter de rendre présents les disparus par mon assiduité aux vivants, par le bonheur traqué, par la joie retrouvée, par la promesse des lendemains, par la vaillance revendiquée, par la gaieté qui m’en impose.
Dans ce torrent de médiocrité et de haine qui se déverse chaque jour, il existe quelques sources de lumière.
dimanche 16 novembre 2025
Manger pour vivre
Le Festival AlimenTERRE se déroule dans 15 pays et en France dans 900 communes. Il a pour objectif d'attirer l'attention sur les enjeux agricoles et alimentaires dans le monde.
vendredi 14 novembre 2025
193-61-36
Le monde actuel est composé de 193 états. Et en proie à 61 conflits armés de plus ou moins grande intensité. Dans 36 pays.
« Qui sème le vent récolte la tempête »
Qui « s’aime » tempête du désert récolte Daesh. Des milliers d’Irakiens n’ont eu d’autre choix que la valise ou le cercueil.
Les USA ont choisi d’aider le Pakistan à armer les glorieux combattants de la liberté afghans. Et l’Afghanistan a été le Viêt Nam des Russes. Et Al Qaïda a été l’enfant de ce conflit. Puis Américains, Français, Anglais ont dû quitter ce pays. Des milliers d’Afghans n’ont eu d’autre choix que la valise ou le cercueil. Beaucoup sont partis sans valise.
En Syrie Assad a fait fuir des milliers de Syriens. Il mourra paisiblement dans son lit en Russie.
En Libye l’intervention des Anglais et des Français a mis fin à la vie de Kadhafi qui était loin d’être un saint. Désormais le pays est toujours dans le chaos. Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue le principal point de passage pour les migrants originaires d’Afrique et d’ailleurs qui cherchent à atteindre l’Europe en traversant la Méditerranée. (Source IA Gemini)
Tout être humain devrait avoir le droit de quitter son pays légalement par avion, train, bateau, car.
Tout pays a le droit de vouloir contrôler les migrants qui arrivent chez lui mais il a aussi le devoir de ne pas participer au chaos mondial actuel.
mardi 11 novembre 2025
Femmes absentes
"Pour les catholiques qui ne me connaissent pas, mais qui croient à la bonne santé de la Sainte Église catholique et Romaine et à la vertu d’obéissance inconditionnelle qu’elle impose à ses troupes, je suis le diable. Et je suis même la preuve qu’il existe, puisque je répands une odeur de soufre dans une si sainte maison. Saint Georges, saint Michel, vous n’êtes pas trop de deux, réveillez-vous, affutez vos lances et jetez ce dragon dans les enfers !
Mais pour d’autres catholiques qu’une structure obsolète accable, je suis un tout petit, petit, coin de ciel bleu. Une figure de résistance, d’espérance peut-être, qui dit non quand elle pense devoir dire non et qui essaie de ne pas céder à la peur, ce fléau dont nos esprits sont si souvent affligés.
Enfin, pour ceux qui se questionnent sur la place des religions, je suis celle qui leur évitera des jugements trop tranchés. Eh oui, il existe des cathos qui préfèrent Jésus à ses saints !
Et moi dans tout ça ? Vous vous ferez votre petite idée en vous promenant dans ces pages où vous êtes les bienvenu-e-s."
Judas, le coupable idéal (2018) : Un livre sur la Bible qui reprend le dossier de Judas, l'un des Douze apôtres, en questionnant la tradition chrétienne.
Douze femmes dans la vie de Jésus (2014) : Une lecture des Évangiles qui met l'accent sur les échanges et la manière dont Jésus s'adresse aux femmes, les présentant souvent comme des figures de croyantes.
Les Pieds dans le bénitier (2011), co-écrit avec Christine Pedotti : Ce livre est signé par les deux co-fondatrices du Comité de la jupe et traite de la position des laïcs dans l'Église.
Dieu aime-t-il les femmes ? (2012)
Consoler les catholiques (2019)
Espérez ! Manifeste pour la renaissance du christianisme (2022), co-écrit avec Christine Pedotti.
dimanche 9 novembre 2025
RENÉ GIRARD
René Girard est né à Avignon le 25 décembre 1923. Il a été élève de l'école des Chartres, une grande école française fondée en 1821 et spécialisée dans la formation aux sciences auxiliaires de l'histoire.
Il a fait toute sa carrière aux États Unis comme professeur de littérature comparée dans plusieurs universités prestigieuses américaines.
En 2005, il a été élu à l'Académie française.
Il est mort aux États Unis le 4 novembre 2015.
Il se définissait lui même comme un professeur étudiant l'être humain en société. Il s'est intéressé au phénomène religieux et à la violence humaine fondateurs de notre culture.
Trois citations de René Girard
"On sait, désormais, que dans la vie animale, la violence est pourvue de freins individuels. Les animaux d'une même espèce ne luttent jamais à mort; le vainqueur épargne le vaincu. L'espèce humaine est privée de cette protection." ( La Violence et le Sacré, 1972)
"De toutes les menaces qui pèsent sur nous, la plus redoutable, nous le savons, la seule réelle, c'est nous-mêmes." (Celui par qui le scandale arrive, 2001)
"Les parents s'étonnent d'avoir produit des monstres: ils voient dans leurs enfants l'antithèse de ce qu'ils sont eux-mêmes. Ils ne perçoivent pas le lien entre l'arbre et le fruit." ( Mensonge romantique et vérité romanesque, 1961)
Pour découvrir René Girard
René Girard, le penseur du désir et de la violence – Hors-série Philosophie magazine , octobre 2011
Bref aperçu de ses livres
"Du désir à la violence"
"Des choses cachées depuis la fondation du monde"
" La violence et le sacré "
Sources consultées:
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Ren%C3%A9_Girard/121489
mardi 4 novembre 2025
Victor Hugo
Louis Bonaparte est un homme de moyenne taille, froid, pâle, lent, qui a l’air de n’être pas tout à fait réveillé. Il a publié, nous l’avons rappelé déjà, un Traité assez estimé sur l’artillerie, et connaît à fond la manœuvre du canon. Il monte bien à cheval. Sa parole traîne avec un léger accent allemand. Ce qu’il y a d’histrion en lui a paru au tournoi d’Eglington. Il a la moustache épaisse et couvrant le sourire comme le duc d’Albe, et l’œil éteint comme Charles IX.
Si on le juge en dehors de ce qu’il appelle « ses actes nécessaires » ou « ses grands actes », c’est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Les personnes invitées chez lui, l’été, à Saint-Cloud, reçoivent, en même temps que l’invitation, l’ordre d’apporter une toilette du matin et une toilette du soir. Il aime la gloriole, le pompon, l’aigrette, la broderie, les paillettes et les passe-quilles, les grands mots, les grand titres, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. En sa qualité de parent de la bataille d’Austerlitz, il s’habille en général.
Peu lui importe d’être méprisé, il se contente de la figure du respect.
Cet homme ternirait le second plan de l’histoire, il souille le premier. L’Europe riait de l’autre continent en regardant Haïti quand elle a vu apparaître ce Soulouque blanc. Il y a maintenant en Europe, au fond de toutes les intelligences, même à l’étranger, une stupeur profonde, et comme le sentiment d’un affront personnel ; car le continent européen, qu’il le veuille ou non, est solidaire de la France, et ce qui abaisse la France humilie l’Europe.
(Extrait de Napoléon le Petit de Victor Hugo)
Pour lire tout le texte:
dimanche 2 novembre 2025
samedi 25 octobre 2025
Justice autrement
L'association Justice Autrement offre un service de justice restaurative pour aider chacun, victimes et auteurs, à trouver une voie vers la guérison et à reconstruire un lien social brisé.
Dans le respect de la confidentialité, l'association favorise une approche humaine pour accompagner les personnes touchées, prévenir la récidive et encourager la résilience.
Tournée vers l’avenir, la démarche de justice restaurative contribue à rétablir l’équilibre social perturbé par un crime ou un délit, en redonnant aux parties concernées – victime, agresseur et membres de la communauté – le pouvoir d’entrer en dialogue sur un pied d’égalité, d’exercer leur responsabilité et de reprendre leur place dans la société en s’engageant dans une démarche de réparation.
La justice restaurative s’intéresse donc aux conséquences de l’infraction plus qu’à ses causes, en visant la guérison des blessures, l’apaisement des souffrances, la réparation des torts causés et la responsabilisation des auteurs.
Complémentaire de la justice pénale elle propose aux victimes et auteurs de violences sexuelles d’entrer en dialogue pour se reconstruire.
Source: https://justice-autrement.squarespace.com/
Pour entrer en contact avec l'association: contact@justiceautrement.org
mercredi 22 octobre 2025
Hypocondrie médiatique
« Faisons gaffe à l’hypocondrie médiatique. Cessons d’amplifier le danger nourri par les médias.
La morosité ambiante devient ma morosité. La réalité du monde devient mon triste sort, et on finit par se rassurer dans l’angoisse. Spirale infernale nourrie par une spirale d’info. Trop d’infos tue l’info, comme trop de lois tue la loi. Par contre trop de connerie n’a jamais tué un con.
Comment penser au long terme, rêver sa vie, quand on est pris dans la dictature de l’instant ? L’angoisse crée le pessimisme, qui engendre le défaitisme, qui lui-même fabrique de l’impuissance, qui à son tour nourrit la résignation pour finir par une tétanie de la pensée, autrement dit au niveau zéro de la réflexion. La voie est libre. Nous sommes totalement absents parce que trop présents. [...] Les grandes défaites se résument en une phrase : trop tard. »
mardi 21 octobre 2025
Quand Léon XIV cite Hannah Arendt:
Le 9 octobre, alors qu’il recevait les représentants des grandes agences de presse, Léon XIV a adressé ce message :
" Le monde a besoin d’une information libre, rigoureuse et objective. Dans ce contexte, il vaut la peine de rappeler l’avertissement d’Hannah Arendt, selon laquelle ‘’le sujet idéal de la domination totalitaire n’est pas le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais les personnes pour qui la distinction entre fait et fiction, entre vrai et faux, n’existe plus” (Les Origines du totalitarisme). "
samedi 18 octobre 2025
lundi 13 octobre 2025
Le dessin du mois d'octobre 2025
Joan Miró Peintre espagnol (Barcelone 1893 Palma, Majorque, 1983).
https://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Joan_Mir%C3%B3/153483
dimanche 12 octobre 2025
dimanche 5 octobre 2025
Gisèle Halimi et le peuple palestinien
« Un peuple aux mains nues – le peuple palestinien – est en train de se faire massacrer. Une armée le tient en otage. Pourquoi ? Quelle cause défend ce peuple et que lui oppose-t-on ? J’affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l’histoire. Aujourd’hui règne un silence complice, en France, pays des droits de l’homme et dans tout un Occident américanisé. Je ne veux pas me taire. Je ne veux pas me résigner. Malgré le désert estival, je veux crier fort pour ces voix qui se sont tues et celles que l’on ne veut pas entendre. L’histoire jugera mais n’effacera pas le saccage. Saccage des vies, saccage d’un peuple, saccage des innocents. Le monde n’a-t-il pas espéré que la Shoah marquerait la fin définitive de la barbarie ? »
Source: https://www.humanite.fr/monde/israel-palestine/gaza-je-ne-veux-pas-me-taire
samedi 4 octobre 2025
Pour le prochain gouvernement
« Le gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas. »
Georges Clémenceau
jeudi 2 octobre 2025
Déshonneur national
Publié le
Quelles que soient nos sympathies politiques, et l’éventuelle antipathie que le personnage nous inspire, la condamnation de Nicolas Sarkozy ne peut pas nous réjouir. En effet, il a été le président de la République française pendant cinq ans, élu du suffrage universel et, à ce titre, plus haut magistrat de France. Tout ceci, évidemment, ne l’exonère d’aucune responsabilité, bien au contraire. Car, si la condamnation vise l’homme et citoyen Sarkozy, soumis aux lois de la République dans une stricte égalité de tous et toutes, elle atteint aussi la fonction qu’il a occupée et donc l’honneur même de la République et, par là même, le nôtre.
C’est d’ailleurs en raison de l’extrême gravité des faits que sa condamnation est lourde – cinq années de prison – et soumise à exécution provisoire, ce qui signifie qu’il devra s’y soumettre avant que les diverses procédures d’appel auxquelles il a droit soient épuisées.
Si le consensus est très puissant sur le fait que la justice ne peut ni ne doit faire de distinguo entre les justiciables, il reste que ce jugement laisse un sentiment mitigé. En effet, jusqu’alors, dans les différentes procédures visant Nicolas Sarkozy, dont un jugement confirmé et exécuté dans l’affaire dite « Bismuth », il était question de filouteries, certes pas très ragoûtantes, mais qui ne nous étonnaient guère. Le jugement prononcé le jeudi 25 septembre décrit un homme politique de premier plan, alors ministre de l’Intérieur, prêt à accepter beaucoup d’argent de la part d’une puissance étrangère, non seulement ennemie de la France, mais identifiée comme criminelle et terroriste, afin d’être élu. Ce n’est plus de la filouterie, c’est une forfaiture et un déshonneur comme on en a rarement connu dans l’histoire de notre pays.
Dès lors, nous voudrions que la sanction soit à la hauteur de la faute, nette et sans bavure – indignité nationale, internement perpétuel… Mais le jugement, au bout du compte, faisant le constat qu’il n’a pas été trouvé d’éléments suffisants pour prouver la corruption, retient l’association de malfaiteurs. Et c’est là que le trouble nous prend ; car il s’agit de notre honneur, celui de la France, et nous avons bien le sentiment que c’est trop ou pas assez. Trop s’il y a un doute, pas assez si les faits sont avérés. Tout cela laisse en bouche un amer goût de cendres…
Christine Pedotti
Photo Jacques Paquier, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons
mardi 23 septembre 2025
Il faut
samedi 20 septembre 2025
samedi 13 septembre 2025
Cardinal François Bustillo
Monseigneur François Bustillo, évêque d’Ajaccio (Corse du Sud ) et cardinal, auteur notamment de "Réparation. Une société fracturée peut-elle survivre ?", était l’invité du journal de 20 H, mardi 9 septembre. Il a appeler à "humaniser la société".
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de ses propos lors de son passage à la télé sur Antenne 2.
Il est l'un des cardinaux les plus puissants et les plus médiatiques de l'Église catholique. C'est lui qui a réussi à ramener le pape François en Corse pour une messe juste avant sa mort. C'est lui aussi que le nouveau pape Léon a nommé envoyé spécial. Et il lance un appel en cette rentrée.
Léa Salamé : On vous a invité pour parler du livre que vous publiez en cette rentrée et qui porte le nom de "Réparation". Vous écrivez que vous n'en pouvez plus de cette société du soupçon, de la méfiance. Pourquoi avoir, vous, cardinal, besoin d'écrire ce livre et de dire ce cri de colère aujourd'hui dans le débat public ?
Monseigneur François Bustillo : Je verrais plutôt un cri d'espérance. Nous avons besoin, il me semble, dans notre société d'une fumée blanche où il y a de l'espérance. Pour les côtés sombres, on en voit tous les jours, les titres de nos journaux, la vie sociale, il y a beaucoup de violence, beaucoup de dureté. On est intransigeants. Et je me dis, mais comment se fait-il, avec les capacités qu'on a, avec les talents qu'on a, qu'on soit tous les jours dans les côtés sombres ? Il me semble qu'il faut aller un peu à contre-courant, être un peu anticonformiste et sortir le bon et le bien de chacun. Nous voyons tous les jours des gens généreux, lumineux, merveilleux. C'est un non-événement, mais c'est dommage qu'on ne les célèbre pas assez.
Léa Salamé : Mais vous les voyez, les gens inquiets, sombres, malheureux, fébriles dans vos églises le dimanche ? Vous la ressentez, cette France fracturée, archipélisée ?
Monseigneur François Bustillo : Je le vois surtout dans la société. Il y a beaucoup de violences verbales, idéologiques. On est durs. Je pense qu'il faut tendre vers un idéal et on est dans l'idéologie. On s'installe dans l'idéologie et l'idéologie, vous le savez, n'a pas de cœur. Donc c'est de la dureté. Je pense qu'elle n'est pas normale. Elle n'est pas humaine. Il faut humaniser notre société, autrement notre civilisation tombe dans la barbarie.
Léa Salamé : Cette violence, elle est accrue par les réseaux sociaux à vos yeux ? Ça vous fait peur, les réseaux sociaux ?
Monseigneur François Bustillo : Les réseaux sociaux, c'est un moyen. Ce n'est pas une finalité. Il faut voir comment on utilise les réseaux sociaux. On peut faire des merveilles et on peut faire le pire. Je crois qu'il faut humaniser aussi les réseaux sociaux. Il faut véhiculer des messages positifs. Je ne suis pas angéliste, ni naïf, mais je me dis quel dommage que dans notre société on ne voit et on ne propose que le côté sombre. On va chercher le côté sombre, le point sombre. Pourquoi ne cherche-t-on pas le point lumineux ? La société irait mieux, on serait plus heureux.
Léa Salamé : Vous dites qu'on manque de sens aujourd'hui dans votre livre, qu'il y a un vide spirituel qu'au fond, on le comble en allant chez le psy, chez le coach, chez le naturopathe, mais plus à l'église. Les églises sont vides, pas les vôtres. Elles sont pleines tout le temps à craquer en Corse. Comment vous l'expliquez ?
Monseigneur François Bustillo : Au début du XXe siècle, on nous a parlé de la société désenchantée. Maintenant, elle est désorientée. Il faut que notre société retrouve une âme, une spiritualité. Je respecte la laïcité, bien sûr, mais je me dis, si on a une spiritualité, sur une quête intérieure, on va canaliser cette tentation ou cette tendance à la barbarie et à la violence. La société est belle. La vie est belle. Sortons le bon et le bien. L'Évangile, qu'est-ce qu'il nous dit ? "Aimez-vous les uns les autres." Et actuellement, on dirait que quelqu'un a dit "détestez-vous les uns les autres". Ce n'est pas possible. Nous devons bâtir un monde meilleur et nous avons le potentiel et les capacités.
Léa Salamé : Vous aviez une relation spéciale avec le pape François qui avait préfacé votre précédent livre, que vous aviez ramené en Corse pour cette messe quelques mois seulement avant sa mort. Comment vous vous entendez avec le nouveau pape, le pape Léon ? Quel homme est-il ?
Monseigneur François Bustillo : Le pape Léon vit encore sa lune de miel. Il découvre l'Église catholique dans toute sa complexité. Mais le pape Léon, c'est un homme discret et déterminé. Je suis convaincu qu'il va donner les bonnes réponses aux défis de l'Église catholique dans le monde. Quand le pape François est mort, quand le pape Léon a été intronisé, tout le monde était là. On a besoin d'un leadership moral et spirituel dans le monde. Le pape n'est pas là pour faire de la politique, mais pour avoir une parole où il y a des valeurs, de la hauteur et de la profondeur.
Léa Salamé : On avait parlé de vous comme pape. Vous n'avez pas été déçu ?
Monseigneur François Bustillo : Non, pas du tout. Les médias sont très libres, ils s'expriment comme ils veulent, mais non. Je pense que nous avons fait le bon choix, il va apporter beaucoup de lumière, de clarté à notre société.
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