Joan Miró Peintre espagnol (Barcelone 1893 Palma, Majorque, 1983).
https://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Joan_Mir%C3%B3/153483
Joan Miró Peintre espagnol (Barcelone 1893 Palma, Majorque, 1983).
https://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Joan_Mir%C3%B3/153483
« Un peuple aux mains nues – le peuple palestinien – est en train de se faire massacrer. Une armée le tient en otage. Pourquoi ? Quelle cause défend ce peuple et que lui oppose-t-on ? J’affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l’histoire. Aujourd’hui règne un silence complice, en France, pays des droits de l’homme et dans tout un Occident américanisé. Je ne veux pas me taire. Je ne veux pas me résigner. Malgré le désert estival, je veux crier fort pour ces voix qui se sont tues et celles que l’on ne veut pas entendre. L’histoire jugera mais n’effacera pas le saccage. Saccage des vies, saccage d’un peuple, saccage des innocents. Le monde n’a-t-il pas espéré que la Shoah marquerait la fin définitive de la barbarie ? »
Source: https://www.humanite.fr/monde/israel-palestine/gaza-je-ne-veux-pas-me-taire
« Le gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas. »
Georges Clémenceau
Publié le
Quelles que soient nos sympathies politiques, et l’éventuelle antipathie que le personnage nous inspire, la condamnation de Nicolas Sarkozy ne peut pas nous réjouir. En effet, il a été le président de la République française pendant cinq ans, élu du suffrage universel et, à ce titre, plus haut magistrat de France. Tout ceci, évidemment, ne l’exonère d’aucune responsabilité, bien au contraire. Car, si la condamnation vise l’homme et citoyen Sarkozy, soumis aux lois de la République dans une stricte égalité de tous et toutes, elle atteint aussi la fonction qu’il a occupée et donc l’honneur même de la République et, par là même, le nôtre.
C’est d’ailleurs en raison de l’extrême gravité des faits que sa condamnation est lourde – cinq années de prison – et soumise à exécution provisoire, ce qui signifie qu’il devra s’y soumettre avant que les diverses procédures d’appel auxquelles il a droit soient épuisées.
Si le consensus est très puissant sur le fait que la justice ne peut ni ne doit faire de distinguo entre les justiciables, il reste que ce jugement laisse un sentiment mitigé. En effet, jusqu’alors, dans les différentes procédures visant Nicolas Sarkozy, dont un jugement confirmé et exécuté dans l’affaire dite « Bismuth », il était question de filouteries, certes pas très ragoûtantes, mais qui ne nous étonnaient guère. Le jugement prononcé le jeudi 25 septembre décrit un homme politique de premier plan, alors ministre de l’Intérieur, prêt à accepter beaucoup d’argent de la part d’une puissance étrangère, non seulement ennemie de la France, mais identifiée comme criminelle et terroriste, afin d’être élu. Ce n’est plus de la filouterie, c’est une forfaiture et un déshonneur comme on en a rarement connu dans l’histoire de notre pays.
Dès lors, nous voudrions que la sanction soit à la hauteur de la faute, nette et sans bavure – indignité nationale, internement perpétuel… Mais le jugement, au bout du compte, faisant le constat qu’il n’a pas été trouvé d’éléments suffisants pour prouver la corruption, retient l’association de malfaiteurs. Et c’est là que le trouble nous prend ; car il s’agit de notre honneur, celui de la France, et nous avons bien le sentiment que c’est trop ou pas assez. Trop s’il y a un doute, pas assez si les faits sont avérés. Tout cela laisse en bouche un amer goût de cendres…
Christine Pedotti
Photo Jacques Paquier, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons
Monseigneur François Bustillo, évêque d’Ajaccio (Corse du Sud ) et cardinal, auteur notamment de "Réparation. Une société fracturée peut-elle survivre ?", était l’invité du journal de 20 H, mardi 9 septembre. Il a appeler à "humaniser la société".
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de ses propos lors de son passage à la télé sur Antenne 2.
Il est l'un des cardinaux les plus puissants et les plus médiatiques de l'Église catholique. C'est lui qui a réussi à ramener le pape François en Corse pour une messe juste avant sa mort. C'est lui aussi que le nouveau pape Léon a nommé envoyé spécial. Et il lance un appel en cette rentrée.
Léa Salamé : On vous a invité pour parler du livre que vous publiez en cette rentrée et qui porte le nom de "Réparation". Vous écrivez que vous n'en pouvez plus de cette société du soupçon, de la méfiance. Pourquoi avoir, vous, cardinal, besoin d'écrire ce livre et de dire ce cri de colère aujourd'hui dans le débat public ?
Monseigneur François Bustillo : Je verrais plutôt un cri d'espérance. Nous avons besoin, il me semble, dans notre société d'une fumée blanche où il y a de l'espérance. Pour les côtés sombres, on en voit tous les jours, les titres de nos journaux, la vie sociale, il y a beaucoup de violence, beaucoup de dureté. On est intransigeants. Et je me dis, mais comment se fait-il, avec les capacités qu'on a, avec les talents qu'on a, qu'on soit tous les jours dans les côtés sombres ? Il me semble qu'il faut aller un peu à contre-courant, être un peu anticonformiste et sortir le bon et le bien de chacun. Nous voyons tous les jours des gens généreux, lumineux, merveilleux. C'est un non-événement, mais c'est dommage qu'on ne les célèbre pas assez.
Léa Salamé : Mais vous les voyez, les gens inquiets, sombres, malheureux, fébriles dans vos églises le dimanche ? Vous la ressentez, cette France fracturée, archipélisée ?
Monseigneur François Bustillo : Je le vois surtout dans la société. Il y a beaucoup de violences verbales, idéologiques. On est durs. Je pense qu'il faut tendre vers un idéal et on est dans l'idéologie. On s'installe dans l'idéologie et l'idéologie, vous le savez, n'a pas de cœur. Donc c'est de la dureté. Je pense qu'elle n'est pas normale. Elle n'est pas humaine. Il faut humaniser notre société, autrement notre civilisation tombe dans la barbarie.
Léa Salamé : Cette violence, elle est accrue par les réseaux sociaux à vos yeux ? Ça vous fait peur, les réseaux sociaux ?
Monseigneur François Bustillo : Les réseaux sociaux, c'est un moyen. Ce n'est pas une finalité. Il faut voir comment on utilise les réseaux sociaux. On peut faire des merveilles et on peut faire le pire. Je crois qu'il faut humaniser aussi les réseaux sociaux. Il faut véhiculer des messages positifs. Je ne suis pas angéliste, ni naïf, mais je me dis quel dommage que dans notre société on ne voit et on ne propose que le côté sombre. On va chercher le côté sombre, le point sombre. Pourquoi ne cherche-t-on pas le point lumineux ? La société irait mieux, on serait plus heureux.
Léa Salamé : Vous dites qu'on manque de sens aujourd'hui dans votre livre, qu'il y a un vide spirituel qu'au fond, on le comble en allant chez le psy, chez le coach, chez le naturopathe, mais plus à l'église. Les églises sont vides, pas les vôtres. Elles sont pleines tout le temps à craquer en Corse. Comment vous l'expliquez ?
Monseigneur François Bustillo : Au début du XXe siècle, on nous a parlé de la société désenchantée. Maintenant, elle est désorientée. Il faut que notre société retrouve une âme, une spiritualité. Je respecte la laïcité, bien sûr, mais je me dis, si on a une spiritualité, sur une quête intérieure, on va canaliser cette tentation ou cette tendance à la barbarie et à la violence. La société est belle. La vie est belle. Sortons le bon et le bien. L'Évangile, qu'est-ce qu'il nous dit ? "Aimez-vous les uns les autres." Et actuellement, on dirait que quelqu'un a dit "détestez-vous les uns les autres". Ce n'est pas possible. Nous devons bâtir un monde meilleur et nous avons le potentiel et les capacités.
Léa Salamé : Vous aviez une relation spéciale avec le pape François qui avait préfacé votre précédent livre, que vous aviez ramené en Corse pour cette messe quelques mois seulement avant sa mort. Comment vous vous entendez avec le nouveau pape, le pape Léon ? Quel homme est-il ?
Monseigneur François Bustillo : Le pape Léon vit encore sa lune de miel. Il découvre l'Église catholique dans toute sa complexité. Mais le pape Léon, c'est un homme discret et déterminé. Je suis convaincu qu'il va donner les bonnes réponses aux défis de l'Église catholique dans le monde. Quand le pape François est mort, quand le pape Léon a été intronisé, tout le monde était là. On a besoin d'un leadership moral et spirituel dans le monde. Le pape n'est pas là pour faire de la politique, mais pour avoir une parole où il y a des valeurs, de la hauteur et de la profondeur.
Léa Salamé : On avait parlé de vous comme pape. Vous n'avez pas été déçu ?
Monseigneur François Bustillo : Non, pas du tout. Les médias sont très libres, ils s'expriment comme ils veulent, mais non. Je pense que nous avons fait le bon choix, il va apporter beaucoup de lumière, de clarté à notre société.
Source:
Quand sévit la discorde,
que nous bâtissions la paix.
Quand s'installe l'erreur,
que nous proclamions la vérité.
Quand paralyse le doute,
que nous réveillions la foi.
Quand pèse la détresse,
que nous ranimions l'espérance.
Quand s'épaississent les ténèbres,
que nous apportions la lumière.
Quand règne la tristesse,
que nous libérions la joie.
Source: https://www.chautard.info/
Denis Chautard est prêtre de la Mission de France.
Acteur de premier plan du mouvement communiste entre-les-deux-guerres, orateur de talent, le député des paysans du Lot-et-Garonne eut son heure de notoriété dans les années trente, particulièrement entre 1936 et 1939 alors qu’il présidait la commission de l’Agriculture de la Chambre. Mais celui que tout destinait aux plus hautes fonctions fut remis à la base à la Libération et oublié. Au-delà de ses désaccords avec le « tournant » de septembre-octobre 1939 ou de son inaction dans les années qui suivirent, on peut se demander si son indépendance d’esprit, sa volonté de défendre une position politique personnelle et de ne rien cacher de ses analyses au sein du Parti communiste ni de ses divergences, ne furent pas à l’origine de cet effacement.
Fils unique de Jean Jean et Anne Castaing, métayers devenus petits propriétaires à Samazan (lieu dit Latapie), Jean Jean, comme son père et son grand-père, mais prénommé habituellement Renaud (avec la célébrité son prénom d’emprunt sera associé à son nom pour devenir parfois Renaud-Jean), après des études primaires qui auraient révélé son aisance intellectuelle, travailla jusqu’à la guerre comme cultivateur sur la petite exploitation familiale de six hectares. Trente ans plus tard, en prison, il prendra plaisir à décrire, sans misérabilisme, et avec un souci d’authenticité, les travaux avec son père et sa mère, une femme qui resta toujours proche de lui. Le futur spécialiste des questions paysannes du Parti communiste eut donc une expérience professionnelle pendant plus d’une décennie. Ce jeune paysan qui n’aimait pas aller au bal de Samazan (c’est du moins ce qu’il écrivit le 6 septembre 1914) consacrait ses loisirs à la lecture.
Source:
Denis Chautard est prêtre à la Mission de France dont le but est de vivre le dialogue, de chercher la justesse de l'attitude chrétienne et de nourrir la foi chrétienne.
Il tient un blog personnel. En voici le lien internet: https://www.chautard.info/.
Le 22 août 2025 il y publie l'hommage qui a été rendu à Jean-François Berjonneau récemment décédé.
Le père Jean-François Berjonneau a perdu la vie dans un accident de voiture.
Sur le lien suivant voici ce qui est dit de ce prêtre à ses obsèques:
L'Occident répond à la contre-offensive de Saladin par une troisième croisade, lancée par le pape Grégoire VIIIen 1087. L'empereur germanique Frédéric Ier Barberousse, le roi de France Philippe II Auguste, et le roi d'Angleterre, Richard Ier Cœur de Lion, prennent la croix dès 1188. Pour assurer le financement de leur entreprise, les deux derniers de ces souverains décident de lever une dîme : la dîme saladine.
Parti en mai 1189, Frédéric Ier Barberousse passe par Constantinople et l'Anatolie, mais il se noie accidentellement en Cilicie un an plus tard, et son armée se disperse. Les deux autres souverains, partis de Vézelay en juillet 1190, empruntent la voie maritime par la Sicile – en chemin Richard conquiert l'île de Chypre –, et vont s'associer au siège d'Acre, établi depuis deux ans par les Latins du Levant. Après la capitulation d’Acre le 12 juillet 1191, Philippe II Auguste regagne la France, et Richard Cœur de Lion assume seul la direction de la croisade.
Vainqueur de Saladin à Arsouf et à Jaffa (septembre 1191 et août 1192), Richard Cœur de Lion reconquiert la totalité du littoral d'Acre jusqu'à Ascalon, mais ne peut s'écarter de ce dernier pour reprendre Jérusalem, en raison des menaces qui pèsent sur ses communications. Aussi signe-t-il avec Saladin, le 3 septembre 1192, une trêve de trois ans qui assure aux chrétiens la possession de la côte de Tyr à Jaffa ainsi que la liberté du pèlerinage à Jérusalem, en échange de facilités analogues reconnues par les chrétiens aux musulmans se rendant à La Mecque.
Ainsi, la troisième croisade a assuré, dans le cadre territorial nouveau du second royaume de Jérusalem, ou « royaume d'Acre », la survie pour près d'un siècle des États latins du Levant.
Source:
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/les_croisades/38613
Document du Musée de Cluny
Bruno Voisin a été journaliste à La Croix . Aujourd’hui retraité, il est membre du conseil d’administration de la société Malesherbes Publications, qui édite notamment l’hebdomadaire La Vie.
Dans le journal La Vie N°4171-4172 de la semaine du 7 au 14 Août 2025 il a écrit un article qui a pour titre « La presse chrétienne a un rôle majeur à jouer. »
En voici 4 extraits:
« La presse écrite se trouve à une charnière dont on ne voit pas clairement l’avenir. Les magazines sont à la peine, ne parvenant pas à dégager avec le numérique un modèle économique suffisamment robuste. On observe une perte de confiance à l’égard des médias. »
« Alors que, dans une société fracturée, les punchlines remplacent les arguments, et les invectives, le débat, le besoin de lieux de dialogue vrai augmente. »
« Face à la prolifération de vecteurs de mensonges, à commencer par les réseaux sociaux, le besoin d’un réarmement moral est réel. »
« Dans une conférence le 30 novembre 1940, Emmanuel Mounier a déclaré: « Les trois consignes de l’intelligence en temps de crise sont la fidélité, la lucidité, la vigilance. » «
Trois consignes valables aussi en … Polique. Qu’en pensez-vous?
Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique.
On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique.
Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. Que dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d’aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute, à moins d’idéalisme impénitent, ne songera à s’en étonner.
Les découvertes doivent être enregistrées, commentées selon ce qu’elles sont, annoncées au monde pour que l’homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d’une littérature pittoresque ou humoristique, c’est ce qui n’est pas supportable.
Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence.
Au reste, il est d’autres raisons d’accueillir avec réserve le roman d’anticipation que les journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de l’Agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités ou périmées les décisions mêmes de Potsdam, remarquer qu’il est indifférent que les Russes soient à Koenigsberg ou la Turquie aux Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert des intentions assez étrangères au désintéressement scientifique.
Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel État.
Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.
Albert Camus
Jean Antoine Watteau. 1684/1721
Eglise Saint-Christophe d'Allons construite en 1803
Je suis né en 1953 à Mont-de-Marsan, Landes. En 1970 je suis arrivé à Casteljaloux, Lot-et-Garonne, et j'y suis resté.
Samedi 2 août 2025 j'ai décidé d'aller travailler chez l'un de nos enfants qui vit à Roquefort (dans les Landes). J'y suis allé en prenant la nationale Marmande/Mont-de-Marsan. De `Casteljaloux à Saint-Justin c'est pratiquement une ligne droite. A 80 kms heure c'est une lente traversée dans la forêt landaise que j'aime faire et refaire au fil des saisons et des années.
En fin d'après-midi j'ai choisi de rentrer à Casteljaloux par les petites routes communales.
J'ai pris la direction de Saint Gor. Peu avant ce village où jeune homme j'emmenais mon grand père paternel assister tous les ans à de vraies courses landaises traditionnelles, j'ai aperçu un groupe de jeunes scouts tout de bleu vêtus marchant sur le côté gauche de la route se dirigeant vers le village. J'ai ralenti mais je ne me suis pas arrêté. Intrigué par l'absence de moniteurs, monitrices, d'adultes j'ai poursuivi ma route en direction de Vielle-Soubiran, Lussolle, Losse.
A Losse je me suis arrêté au restaurant "La cote à Losse" ouvert avec quelques personnes encore attablées. Sur les marches en bois qui mènent au restaurant il y avait 6 jeunes scouts assis en mode "repos" après une longue marche. J'ai engagé la discussion avec eux.
Je leur ai demandé s'ils faisaient parti du même groupe aperçu avant Saint Gor. La réponse a été oui. Ce groupe avait dormi à Roquefort et se dirigeait vers "Chicoy" (1) pour y dormir. Eux avaient dormi à Chicoy et marchaient en direction d'Allons. Ils venaient d'Angoulême.
Je leur ai raconté ma mère jeune institutrice débutante en 1948 à Losse. J'ai évoqué mon enfance à Lussolle et à Vielle Soubiran. Je leur ai dit surtout mon étonnement de les voir marcher dans la forêt sans moniteur, sans adulte, sans encadrement. Mon étonnement les a étonné. Le plus jeune avait 11 ans. Le plus âgé 14. Ils avaient une carte et un téléphone à clapet. Je leur ai souhaité bonne route et bonne marche.
Je suis rentré au bar du restaurant prendre un rafraîchissement.
Et j'ai repensé à mon enfance à Lussolle et Vielle Soubiran dans les années 50/60. Mes parents dès l'âge de 7 ans m'ont laissé aller et venir dans le village à ma guise puis dès 8/9 ans dans la forêt.
Je n'ai pas laissé cette liberté à mes enfants qui aujourd'hui parents ne laissent pas ciruculer librement nos petits enfants.
J'ai trouvé la "démarche" des responsables de ces scouts intéressante et j'ai pensé à la confiance des parents qui leur confient leurs enfants.
JFS
Chicoy (1) : C'est un lieu dit entre Saint Gor (2)et Vielle Soubiran où s'est installée une pisciculture de truites depuis 1983. A Roquefort, Landes, depuis 1981, une ancienne usine de résine est devenue Aqualande qui au fil des ans est aujourd'hui le leader européen de l’aquaculture. Le groupe Aqualande s’est développé dans l’ensemble des activités de la filière aquacole, de l’élevage à la transformation de la truite, via trois pôles d’activités : le pôle sélection et reproduction, le pôle élevage de truites et le pôle transformation de truite. A Sarbazan, à peu de killomètres du Roquefort des Landes, depuis 2003, s'est installée Ovive, la 1re marque à proposer et revendiquer une truite 100% française. Toutes les piscicultures Ovive se trouvent dans le Grand Ouest et les ateliers de transformations des truites sont situés à Sarbazan, au cœur des Landes.
Saint Gor (2): La commune de Saint Gor est située dans le département des Landes. Superficie: 53,84 km2. Densité : 6 habitants au km2.